I.1.4 Secteur Minier
aurifère
Communément en RD Congo, le secteur minier est aussi
appelé à d'autre terme carrière minier, cela
étant :
Le mot carrière est défini dans le code minier
congolais (2002) comme : « tout gisement des substances minérales
classées en carrières exploitable à ciel ouvert et/ou
toute usine de traitement de produit de cette exploitation se trouvant dans le
périmètre de carrière pour réaliser leur
transformation en produits marchands, y compris les installations et les
matériels mobiliers et immobiliers affectés à
l'exploitation ».
En se rapprochant à cette logique, nous pouvons
définir le secteur minier aurifère comme, un milieu dont le
périmètre est bien déterminé servant d'endroit
d'extraction de mine d'or comme matière première.
I.2 Conditions de vie de la
population locale
GADHOP (2012 :91), par condition socio économie
nous entendons analyser les questions qui relèvent des relations entre
l'économie et le social et vice versa. Parmi celles-ci nous citons les
conditions de vie des enquêtés, habitatdécent,
l'accès à l'éducation, l'accès à l'eau
potable, aux soins de santé et tout autre service à
caractère collectif.
En République Démocratique du Congo, la crise
socio-économique que traverse le pays est caractérisée
entre autres par de nombreuses distorsions dans le circuit des biens et des
services et la faible performance des services publics. Il en résulte le
bas niveau de revenu, unemédiocre qualitéde vieet une
dégradation continue des conditions de vie de la population dans
l'ensemble du pays (Ngalamulume : s.d).
1.2.1 Conditions de vie de la
population locale avant l'exploitation minière aurifère
industrielle
L'impact socioéconomique de l'exploitation
minière artisanale fait automatiquement penser à son rôle
dans la création d'emplois. A ce sujet, il est un fait que, le nombre de
travailleurs impliqués dans les exploitations minières
artisanales est relativement élevé. En effet, cette
activité, lorsqu'elle est stabilisée, présente
l'intérêt d'offrir des emplois dans des régions souvent
déshéritées, et ralentit ainsi l'exode rural vers les
grandes villes (GADHOP, 2012 :91).
Malgré le manque de statistiques précises sur
les revenus générés par les activités connexes
associées à l'exploitation minière artisanale, on ne fait
pas toujours une nette distinction entre les exploitants proprement dits et les
autres intervenants qui gravitent autour, tels que les commerçants, les
négociants, les forgerons, les cuisinières, les
démarcheurs, etc. Nonobstant ces incertitudes, les emplois
créés grâce à ces opérations, sont assez
importants et constituent un appréciable exutoire pour le soutien
économique des familles et à la question du chômage dans
les zones minières. Cette importance prend encore plus de signification,
du point de vue impact social, lorsqu'on y intègre l'esprit de
solidarité villageoise et la structure extensive de la famille
traditionnelle (Keita, 2001 :15).
D'après le rapport de GADHOP
(2012 :91),l'appréciation de conditions de vie des ménages
enquêtés dans la zone d'exploitation minièreartisanale,
leura conduit à mesurer certains indicateurs minimums vitaux : en
considérant le type de maison habitée, et le sanitaire
utilisé par les membres dudit ménage, l'hypothèse est que
celle- ci esten train d'influer sur l'amélioration de ce cadre de
vie.
Selon le rapport de la fondation paix sur terre (2015)depuis
plusieurs décennies, l'orpaillage artisanal permet aux populations de
l'Ituri et du Haut Uélé, en particulier dans le territoire de
Watsa, de subvenir à leurs besoins vitaux.
La quasi-totalité des familles tirent les moyens de
subsistance quotidienne en nourriture, soins de santé, vêtements
et frais de scolarité des enfants de l'exploitation artisanale de l'or
qui constitue avec la principale activité traditionnelle du milieu. Il
s'agit en réalité d'un élément
caractéristique du mode de vie des populations de Durba (Fondation paix
sur terre : 2015).
Selon le rapport de FEJE (2014),Kigali a consulté les
populations des villages Agbarabo, Aungba, Bakangwe, Camp mission, Chauffeur,
Gumu (seulement une partie), Karagba, Kasia, Kasanga etKokolo situées
dans la zone de l'extraction de la mine d'or. En 2008, Kibali Gold Mines a
effectué une première enquête pour enregistrer les maisons
et les champs en 2010, l'enquête enregistrait les nouvelles structures et
les nouveaux arrivants dans les villages.Un moratoire interdisant aux habitants
de construire des nouvelles maisons a été signé par le
gouverneur de la province. La campagne sera lancée à la radio
pour expliquer les conditions du moratoire et des mesures prises afin de
minimiser les impacts du projet de la réinstallation. Kibali a entrepris
aussi des enquêtes pour enregistrer toutes les maisons, les structures,
les champs et les arbres l'intérieur de la zone. Elle vas'engager
à faire des compensations à tous les ménages qui avaient
des champs dans la zone d'exploitation en promettant des nouvelles parcelles
pour les champs dont la taille serait de 50mx50m dans les sites de Kokiza.
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