4.3. Impact du changement sur
la vie de la population
Les résultats des enquêtes nous montrent que
l'impact de ce changement est négatif sur la vie de la population.
Pour DEBOURSE (2005 : 34), en des périodes de
crise, certaines ressources naturelles, au lieu d'être facteur de
croissance économique, sont parfois devenues source d'instabilité
sociale et politique et de déstabilisation internationale.
Mais aujourd'hui, les préoccupations des populations
concernent surtout l'emploi et lesavantages sociaux. Les impacts
négatifs de la mine risquent de n'être ressentis qu'en fin des
deuxièmes phases du cycle minier (phase d'exploitation),
conformément à la courbe d'évolutiondu cycle de vie
minier(Diallo, 2009 : 5).
Le rapport de FEJE (2014), il relate que les activités
de la Société Kibali Gold Mines ont eu un impactdirect sur les
populations habitants lessites concernés parl'exploitation industrielle
d'or. Ce qui les a privés de latotalité de leur moyen de
subsistance entrainant la misèreet la pauvreté dans les familles
des orpailleurs artisanaux.Les terrains étant occupés par
l'entreprise, les populationsdoivent désormais chercher des terres pour
l'agriculture au risque d'enclencher les rivalités sur les terres
occupées etcréer ainsi des conflits entre villages, familles,
tribus etethnies...
C'est lorsque les indigènes ne
bénéficient d'aucun progrès économique et social
qu'ils ont sentiment que seule la métropole tire profit de leurs
efforts, que les peuples cherchent par la violence à secouer les
tutelles. SCHEYVEN (1956 : 54).
Au-delà de la question de l'indemnisation, les textes
prévoient des mécanismes pour permettre aux populations locales
d'avoir une part desbénéfices générés par
les projets.
Selon le rapport de FEJE (2014), le constat
général qui ressort de l'enquête est que pas grand-chose
n'est vraiment sortie des opérations mises en oeuvre par Kibali Gold
Mines. Si la construction de nouvellesmaisons sur le site de Joli-Joli à
Kokiza est présentée commele fleuron des réalisations
sociales de cette société, lespopulations de Doko Durba
continuent à déplorer beaucoupde choses notamment :
? Le non-respect des engagements pris pour la
délocalisationet relocalisation de la population locale par Kibali Gold
;
? La prostitution des jeunes filles avec les personnels
quitravaillaient dans les industries extractives minières
installéesà Doko;
? Une mortalité maternelle élevée;
? Le manque d'eau potable,
? Les violences sexuelles ;
? Le manque d'emploi pour occuper les populations
localesrelocalisées, etc.
En effet, ces changements ne contribuent nullement à
l'amélioration des conditions de vie de la population locale de Durba,
du fait qu'ils n'ont plus de l'argent à main. Même si le prix
baisse au marché, quel est ce moyen les permettantde s'en
approvisionné ?Les écoles sont bien construites, mais avec
quel argent pourraient - ils payer les frais d'étude pour leurs
enfants ? Soulignons en passant, il y a un taux élevé de la
déperdition, faute de ressources.De même, l'accèsaux soins
est devenu tout un problème, n'en parlons pas de l'eau potable avec les
fontaines et sources d'eau construites par Kibali plus ou moins deux à
trois par villages mais qui sont aussi en état de délabrement, la
route aménagée est pour que Kibali puisse tourner son usine, la
route passe d'Aru droitement dans sa concession minière. La population
dit d'avoir vivre en profitant de ce qui là au lieu d'être au
centre du changement et être le premier bénéficiaire.
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