4.4. Projection d'avenir de la
population locale suite à l'industrialisation
Les résultats de notre de recherche nous montre trois
tendance de la part de nos enquêtes sur leur projection d'avenir :
la population enquêtesdégage la vision d'un avenir incertain, son
avenir est entre les mains du gouvernement et enfin son avenir dépend de
la Société Kibali.
En outre, pour SCHEYVEN (1956 : 67), la plupart des noirs
considèrent la terre comme inaliénable ; elle est une
propriété des ancêtres comme celles des
générations à venir, de ce qu'ils appellent si joliment
« la communauté des vivants et des morts ».
OCDE (2009),lespopulations pauvres ne restent pas
toujours passives comme groupe de pression politique, même si elles sont
souvent confrontées à de gros obstacles et à une vive
opposition. Il y a beaucoup à apprendre des situations dans lesquelles
elles sont-elles mêmes été à l'origine de
changements politiques afin d'obtenir une part plus grande des
bénéfices liés à l'exploitation des ressources
naturelles. Il existe des exemples frappants dans lesquels des groupes de
démunis, sous la conduite de dirigeants talentueux et moyennant une
utilisation habile des médias, se sont eux-mêmes organisés
pour exiger un accès aux ressources naturelles, notamment à la
terre.
Pour le cas de Mali, dans les zones minières, les
sociétés ont mis en place des programmes de développement
destinés aux communautés. D'un point de vue strictement
juridique, on peut s'interroger sur le caractère obligatoire de ces
actions. La FIDH, par exemple, fonde cette obligation sur l'article 125 du Code
minier qui, selon le rapport, « prévoit plusieurs obligations pour
les entreprises qui exploitent une mine en matière de
développement local » (FIDH, 2007).
WRM (2014 : 42) présente de sa part, une situation
d'épuisement de ressource ou après la fin de l'activité
industrielle dont la population qui bénéficier, elle va devoir
revenir à la case départ.
L'autonomisation des populations démunies, des femmes
et des groupes marginalisés afin qu'ils jouent un rôle plus actif
dans la formulation et la mise en oeuvre des politiques et programmes relatifs
aux ressources naturelles revêt une importance capitale dans la
perspective d'une gouvernance pro-pauvres. Il faut s'assurer que les
institutions et la gouvernance permettent aux populations démunies de
contribuer pleinement à mettre les ressources naturelles au service
d'une croissance pro-pauvres. Cela passe obligatoirement par la levée
des obstacles institutionnels formels et informels qui empêchent les
pauvres d'agir pour améliorer leur bien-être - individuellement et
collectivement - et qui limitent leurs choix, par exemple en leur offrant un
meilleur accès aux terres par des réformes agraires et en
investissant dans des institutions et des infrastructures propices à une
gestion responsable des ressources. Les mesures nécessaires à
l'autonomisation sont étroitement liées à celles qu'exige
la mise en place de meilleures institutions et d'une gouvernance
améliorée en général, mais elles doivent être
axées plus particulièrement surles besoins et les
capacités des pauvres. Certains donneurs s'appuient sur des analyses de
la gouvernance portant sur les capacités politiques et
économiques de l'État, le contrôle de l'action des pouvoirs
publics et leur réactivité.
En effetà ce qui concerne l'exploitation artisanal au
nord Kivu, Kaunda (2012 : 17), soutient que, les creuseurs qui vivaient de
cette exploitation artisanaleétaient estimés à plus de 12
000, et plusieurs milliers en dépendaient indirectement (OGP 2008).
Ainsi, cette exploitation était l'épine dorsale de
l'économie locale (Luhwindja et ses environs). L'arrêt de cette
activité et l'évacuation de ces creuseurs a créé un
désespoir pour la majorité de la population locale.
Le problème réel est qu'ils n'ont pas conclu les
pourparlers par un cahier de charge et cela a rendu difficile le suivi du
projet. Aussi, le non-respect de la parole donnée est un frein
réel à ce projet et la populationqui attendait les promesses de
Kibali de construire une Afrique à Kokiza s'est soldée par des
nids des poules et la joie d'habiter une maison en briques s'est
transformée en regret pour avoir accepté le projet Kibali Gold
Mines (FEJE, 2014).
Faceà toutes ces réalités, il est
possible que, la population de Durba se confronte à un grand
problème, celui d'absence de vision de son avenir.il est alors difficile
pour un père de famille nous réserver une réponse probable
face à la question autour de l'avenir de sa famille, pendant qu'il se
voitdépouiller de tous ses moyens d'existence.
Pour la partie de la population qui exerçait
l'agriculture, il y a de ceux-là qui possédaient des grands
champs dont on pourraittrouver plus ou moins mille palmiers et brutalementse
sont retrouvés dépossédés de ses biens sans aucune
indemnisation. C'est comme un arbre que vous écorcez ou une poule que
vous déplumer et a qui vous demandez de vivre plus longtemps.
De notre part, aujourd'hui,le sort de la population de Durba
est difficile à projeter. Si nous étudions le passé, c'est
pour comprendre le présent et afin depréparer l'avenir. Le
présentétant déjà mis en péril par les
circonstances de la vie, il y a t - il moyen de parler de l'avenir ?La
population de cette contrée est très déplorable, car les
activités d'exploitation artisanale ne doivent pas s'effectuer dans
unpérimètre de 45 km2, il qu'il a rareté
d'espace pour l'agriculture, il existe seulement des jardins autours des
habitations, soutenant le repas quotidien de la famille.
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