4.2.Le changement
socioéconomique observé à Durba
En se référant aux résultats que nous
avons relevé, la population a présenté le changement
dû à l'industrialisation sous deux tendances : la
première est la tendance sociale avec comme changement : la vie en
communauté, la constructions des infrastructures tant publiques que
privées, la pression démographiqueainsi que l'écart social
et la corruption ; de l'autre côté nous avons la tendance
économique dont l'absence de la pression monétaire, la baisse de
prix au niveau du marché et en fin le faible pouvoir d'achat.
A ce point, DEBOURSE (2005 : 27), présente que le
problème de la surpopulation ou la pression démographique est
causéepar certainsdéveloppements nouveaux du commerce, des
industries ou des services. Il soutient que cette concentration de populations
diverses déstabilise parfois la société et bouleverse son
équilibre social. Ainsi, le surpeuplement peut entrainer un parasitisme
surtout familial et souvent le chômage, la délinquance, la
prostitution et d'autres maux sociaux ou problèmes d'ordre public. De
plus il présente que le surpeuplement et le sous-emploi absorbent en
consommation diverses improductives l'épargnenécessaire aux
investissements et à l'industrialisation.
En ce qui concerne les infrastructures et pour le cas
leslogements, SCHEYVEN (1956 : 38) soulève l'hypothèse selon
laquelle, lorsqu'un noir devient locateur ou propriétaire d'une maison
en matériaux durs, il se crée automatiquement des besoins
nouveaux ? Ajoutequ'un noir bien logé doit gagner plus
d'argent ; le voilà donc contraint de travailler davantage et
augmenter son rendement parce que bientôt, il voudra des meubles, du
matériel et des ustensiles.
Pendant l'époque colonial, les indigènes se
plaignent de l'exigüité des maisons construite par l'Offices des
Cités Africaines (O.C.A) qui était chargé des
constructions des maisons pour les indigènes : celles-ci ne
comprennent, en effet qu'une salle de réception, une chambre à
coucher pour les parents, deux chambres à coucher pour les enfants, W.C.
- douche et une cuisine à l'intérieure. Il n'y a pas les chambres
pour les membres de famille qui, conformément aux coutumes, viennent si
souvent exiger le gite et le couvert. Il n'y a pas moyen de préparer les
repas à l'intérieur comme le veut la tradition. « C'est
une maison qui, aujourd'hui, est déjà trop petite pour
nous », SCHEYVEN (1956 : 43).
SCHEYVEN (1956 : 54) soulève aussi l'aspect
justice sociale en se basant sur la façon dont les colons ont agi sur la
population congolaise : D'après les colons à
l'époque, payé un noir un salaire égala celui d'homme
blanc au cause de la qualité de son travail égal était
utopique considérant que l'homme noir est inférieur à
l'homme sur le plan intellectuel et du fait qu'au
considérerdonnée plus d'argent a un congolais c'est lui pousser
vers «la bière et les femmes » et moins
l'investissement.
Cependant, ECKERT (1991), pense que ces changements
dévoilent rapidement la véritable dynamique de la modernisation
industrielle: la ville minière plonge dans une "crise". Récession
économique qui met en cause la structure de la mono-industrie, mais
crise également à tous les autres niveaux de la vie quotidienne
de la ville, de par le bouleversement provoqué dans la vie des familles
- le temps familial assis sur l'espace de la ville minière est
brisé -par le basculement de leur mode de vie et par la sensation de
chaos que ces changements engendrent au sein de la communauté.
Face à la précarité des conditions de vie
des populations, l'implantation de la sociétéminière est
apparue comme une opportunité pour le développement social de la
localité.Les besoins y sont relatifs aux infrastructures sociales de
base (centres de santé, écoles,ouvrages hydrauliques), à
la redynamisation de l'économie locale et à la création
d'emplois (Diallo, 2009 : 4).
Selon le rapport de FEJE (2014), les promoteurs des
industriessoutiennent que les communautés locales n'auraient jadis pu
sedévelopper sans l'intervention externe des sociétés
minières alors que le mouvement de la société
civileobservant les activités des industriesextractives, dénonce
que le bien-être de ces communautés, s'est
détérioré depuis l'avènement de
l'industrie.Contribué à réduire la pauvreté.
Aucontraire, dans de nombreux cas, lesprojets ont exacerbé la
pauvreté des communautés locales et despopulations
autochtones.
Les recherches empiriques à Durba présentent une
situation de changement dans les deux aspects (social et économique). En
ce qui est de social, la vie communautaire est visible dans les villages qui
ont été enclavé en eux même autre fois, sont
aujourd'hui ensemble malgré toutes les conséquences possible, la
construction des écoles plus modernes, les maisons des
délogés toutes en dur bien que sa durabilité et sa taille
font encore défaut, le marché avec tous ces magasins ainsi que la
construction des maisons des particuliers, la route d'Aru, etc., mais aussi il
y aussi un écart social grandissant entre la population locale et les
autres couches de la population, les voitures, belles maisons, etc. sont pour
les allochtonesparce qu'ils exercent des activités commerciales ou
travaillent dans la société Kibali ou dans les sous - traitant
et dans d'autres services tant publiques que privées. Et comme elle n'a
pas assez des moyens pour assurer sa survie et sa défense, elle peut
subir toute sorte de mal menace et pour s'en retirer elle doit corrompre.
Pour le changement économique, les prix sont à
la baisse puisque la route d'Aru est aménagée et permet l'entrer
des matériaux de construction, des denrées alimentaires et
d'autres produits et objets nécessaires pour la survie ; le pouvoir
d'achat de la population est faible, mais aussi l'absence de la pression
monétaire par ce que l'or partailleurs et ne profite pas à
l'économie locale.
Ces changements sont observés, mais la question qu'il
faut se poser est celle de savoir si ces changements contribuent - ils à
l'amélioration de la vie des populations locales ? Face à
cette question.Le pointqui suit abordera la question de l'impact de ces
changements sur la vie socioéconomique de la population locale.
|