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Conditions de vie de la population locale face à  l'exploitation minière aurifère industrielle. (enjeux et defis) Cas du secteur Durba


par Daniel Tagamile
Universite Shalom de Bunia - Licence (Bac+5) 2016
  

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4.2.Le changement socioéconomique observé à Durba

En se référant aux résultats que nous avons relevé, la population a présenté le changement dû à l'industrialisation sous deux tendances : la première est la tendance sociale avec comme changement : la vie en communauté, la constructions des infrastructures tant publiques que privées, la pression démographiqueainsi que l'écart social et la corruption ; de l'autre côté nous avons la tendance économique dont l'absence de la pression monétaire, la baisse de prix au niveau du marché et en fin le faible pouvoir d'achat.

A ce point, DEBOURSE (2005 : 27), présente que le problème de la surpopulation ou la pression démographique est causéepar certainsdéveloppements nouveaux du commerce, des industries ou des services. Il soutient que cette concentration de populations diverses déstabilise parfois la société et bouleverse son équilibre social. Ainsi, le surpeuplement peut entrainer un parasitisme surtout familial et souvent le chômage, la délinquance, la prostitution et d'autres maux sociaux ou problèmes d'ordre public. De plus il présente que le surpeuplement et le sous-emploi absorbent en consommation diverses improductives l'épargnenécessaire aux investissements et à l'industrialisation.

En ce qui concerne les infrastructures et pour le cas leslogements, SCHEYVEN (1956 : 38) soulève l'hypothèse selon laquelle, lorsqu'un noir devient locateur ou propriétaire d'une maison en matériaux durs, il se crée automatiquement des besoins nouveaux ? Ajoutequ'un noir bien logé doit gagner plus d'argent ; le voilà donc contraint de travailler davantage et augmenter son rendement parce que bientôt, il voudra des meubles, du matériel et des ustensiles.

Pendant l'époque colonial, les indigènes se plaignent de l'exigüité des maisons construite par l'Offices des Cités Africaines (O.C.A) qui était chargé des constructions des maisons pour les indigènes : celles-ci ne comprennent, en effet qu'une salle de réception, une chambre à coucher pour les parents, deux chambres à coucher pour les enfants, W.C. - douche et une cuisine à l'intérieure. Il n'y a pas les chambres pour les membres de famille qui, conformément aux coutumes, viennent si souvent exiger le gite et le couvert. Il n'y a pas moyen de préparer les repas à l'intérieur comme le veut la tradition. « C'est une maison qui, aujourd'hui, est déjà trop petite pour nous », SCHEYVEN (1956 : 43).

SCHEYVEN (1956 : 54) soulève aussi l'aspect justice sociale en se basant sur la façon dont les colons ont agi sur la population congolaise : D'après les colons à l'époque, payé un noir un salaire égala celui d'homme blanc au cause de la qualité de son travail égal était utopique considérant que l'homme noir est inférieur à l'homme sur le plan intellectuel et du fait qu'au considérerdonnée plus d'argent a un congolais c'est lui pousser vers «la bière et les femmes » et moins l'investissement.

Cependant, ECKERT (1991), pense que ces changements dévoilent rapidement la véritable dynamique de la modernisation industrielle: la ville minière plonge dans une "crise". Récession économique qui met en cause la structure de la mono-industrie, mais crise également à tous les autres niveaux de la vie quotidienne de la ville, de par le bouleversement provoqué dans la vie des familles - le temps familial assis sur l'espace de la ville minière est brisé -par le basculement de leur mode de vie et par la sensation de chaos que ces changements engendrent au sein de la communauté.

Face à la précarité des conditions de vie des populations, l'implantation de la sociétéminière est apparue comme une opportunité pour le développement social de la localité.Les besoins y sont relatifs aux infrastructures sociales de base (centres de santé, écoles,ouvrages hydrauliques), à la redynamisation de l'économie locale et à la création d'emplois (Diallo, 2009 : 4).

Selon le rapport de FEJE (2014), les promoteurs des industriessoutiennent que les communautés locales n'auraient jadis pu sedévelopper sans l'intervention externe des sociétés minières alors que le mouvement de la société civileobservant les activités des industriesextractives, dénonce que le bien-être de ces communautés, s'est détérioré depuis l'avènement de l'industrie.Contribué à réduire la pauvreté. Aucontraire, dans de nombreux cas, lesprojets ont exacerbé la pauvreté des communautés locales et despopulations autochtones.

Les recherches empiriques à Durba présentent une situation de changement dans les deux aspects (social et économique). En ce qui est de social, la vie communautaire est visible dans les villages qui ont été enclavé en eux même autre fois, sont aujourd'hui ensemble malgré toutes les conséquences possible, la construction des écoles plus modernes, les maisons des délogés toutes en dur bien que sa durabilité et sa taille font encore défaut, le marché avec tous ces magasins ainsi que la construction des maisons des particuliers, la route d'Aru, etc., mais aussi il y aussi un écart social grandissant entre la population locale et les autres couches de la population, les voitures, belles maisons, etc. sont pour les allochtonesparce qu'ils exercent des activités commerciales ou travaillent dans la société Kibali ou dans les sous - traitant et dans d'autres services tant publiques que privées. Et comme elle n'a pas assez des moyens pour assurer sa survie et sa défense, elle peut subir toute sorte de mal menace et pour s'en retirer elle doit corrompre.

Pour le changement économique, les prix sont à la baisse puisque la route d'Aru est aménagée et permet l'entrer des matériaux de construction, des denrées alimentaires et d'autres produits et objets nécessaires pour la survie ; le pouvoir d'achat de la population est faible, mais aussi l'absence de la pression monétaire par ce que l'or partailleurs et ne profite pas à l'économie locale.

Ces changements sont observés, mais la question qu'il faut se poser est celle de savoir si ces changements contribuent - ils à l'amélioration de la vie des populations locales ? Face à cette question.Le pointqui suit abordera la question de l'impact de ces changements sur la vie socioéconomique de la population locale.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery