I.5 la vision de la
population sur son avenir suite à l'industrialisation du secteur
minier aurifère
En Afrique, les moyens d'existence de la plupart des
populations rurales dépendent des ressources naturelles. Aussi, un
accès sécurisé à la terre et aux ressources
naturelles est-il fondamental pour leur survie. Pourtant, dans plusieurs zones,
un tel accès est fragilisé par une compétition accrue,
conséquence de la croissance démographique et d'autres facteurs
(Keita et al,2008).
L'industrie minière est non durable, même en tant
que source d'emploi. La destruction de la base de travail traditionnelle est
suivie par la disparition de la mine elle-même. Lorsque les gisements de
minerai s'épuisent les emplois disparaissent. La plupart des projets
à grande échelle ont une durée de vie de 10 à 40
ans, après laquelle les sociétés minières plient
bagage et se déplacent vers d'autres projets. Les écoles,
dispensaires ou autres services institués par les compagnies en question
cessent en général d'être financés. Lorsque cela
arrive, les mineurs et la population doivent se débrouiller comme ils
peuvent. Le travail dans l'industrie minière étant souvent
spécialisé, les employés ne possèdent pas en
général d'autres qualifications. Il existe très peu de
« programmes de transition » destinés à entraîner
les anciens mineurs à des tâches différentes. Pour ces
raisons, les mineurs renvoyés risquent de passer longtemps au
chômage (WRM, 2014 : 42).
WRM (2014 : 42), les conséquences sociales de ces
renvois sont graves, car les mineurs ont souvent de nombreuses personnes
à leur charge (même si la plupart d'entre elles n'habitent pas
forcément dans la communauté minière).
En effet, comme tout homme cherche à se battre pour son
devenir, raison pour laquelle, une couche de la population espère encore
un jour reprendre les activités d'exploitation artisanale de l'or tandis
que pour les autres ; estiment qu'une nouvelle orientation des
métiers s'avérait indispensable pour leur lendemain.
Nonobstant, nos investigations sur terrain, nous apporteront
plus d'illumination sur la vision de la projection d'avenir des exploitants
artisanaux de Durba vu la situation dégradante qu'en engendrer cette
privation d'exploitation.
Tout au long de ce chapitre qui s'achève, nous avons eu
à élucider quelques notions sur les conditions de vie de la
population locale de Durba suite à
l'exploitationminièreindustrielle de l'or ; ceci étant, nous
avons présenté dans lapremièrepartie qui présente
les conditions de vie de la population locale avant et après
l'industrialisation du secteur minier. Et selon cette recherche, l'exploitation
artisanale aurifère permet à la population locale de subvenir
à ses besoins, tandis que l'industrialisation qui est
censéeaméliorer les conditions de vie de la population est source
des plusieurs maux dont l'appauvrissementgénéralisé de la
population locale. Ainsi, le point suivant qui traite de changement
socioéconomique suite à l'industrialisation, est porteur des
plusieurs changementssocioéconomiques dans le secteur minier de Durba,
mais la question est de savoir si elle contribue à l'amélioration
de vie de la population de Durba, nous avons remarqué qu'elle ne
contribue pas positivement sur la vie de la population,par contre elle
affaiblit la population dans sa capacité de résilience à
la pauvreté. Enfin, en ce qui concerne la projection d'avenir de cette
population face à cette situation, il y a un grand souci qui se pose
face son à devenir et de la génération future.
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