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Dynamique du PIB et prévision du rendement des impôts et taxes au Cameroun.


par Sergiot Patrick SAà¢â‚¬â„¢A TANTCHI
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée ISSEA - Mémoire professionnel d'Ingénieur Statisticien Economiste  2018
  

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1.1.5. Limites de la pression fiscale

1.1.5.1. Règles liées au recouvrement des recettes fiscales

Les économistes libéraux s'en remettent prioritairement au marché pour la régulation de l'activité économique. Dès 1776, Adam Smith définissait quatre grandes règles qui doivent présider au recouvrement des recettes fiscales :

· Les citoyens doivent contribuer au financement des activités publiques en fonction de leurs capacités contributives, c'est-à-dire de leurs revenus ;

· La perception de l'impôt doit s'appuyer sur des règles transparentes ayant pour objet d'éviter toute ambiguïté en ce qui concerne les rapports entre le contribuable et le percepteur ;

· La perception des contributions fiscales doit être aménagée de façon commode, de telle sorte que les contribuables puissent s'acquitter du montant de leur impôt sans supporter de gêne excessive dans la gestion de leurs affaires courantes ;

· Les recettes fiscales doivent être limitées à la hauteur des besoins de financement de l'État et ne doivent pas être accrues pour faire face à des problèmes de gestion du Trésor.

Ces règles simples rendent compte des limites qui s'imposent à la perception des contributions publiques. Il convient que l'État modère ses appétits fiscaux par rapport à l'économie, sous peine d'assécher la société civile de ses ressources. Par ailleurs, les économistes libéraux préconisent le principe de l'orthodoxie budgétaire, en vertu de laquelle les dépenses publiques doivent être

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Patrick SA'A, Elève Ingénieur Statisticien Economiste, CEMAC-ISSEA

Dynamique du PIB et prévision du rendement des impôts et taxes

égales aux recettes fiscales. La puissance publique montrerait ainsi l'exemple, en se comportant comme n'importe quel individu avisé qui accorde ses dépenses au niveau de ses ressources.

1.1.5.2. Excès de la fiscalité

L'idée selon laquelle une fiscalité trop lourde peut à la fois appauvrir l'économie et nuire au rendement de l'impôt, à savoir entraîner une réduction des recettes fiscales, était déjà présente chez Adam Smith. Les effets pervers d'une fiscalité excessive ont été mis en évidence par les économistes de l'offre durant les années 1970. L'économie, ou l'économique, de l'offre (the supply side economics), mouvement libéral américain, a pour principaux représentants Martin Feldstein, qui fut conseiller économique du président Ronald Reagan, et Arthur Laffer (né en 1940), auteur d'une courbe qui porte son nom (figure 1).

Figure 1 : Courbe de Laffer

Source : Pierre Bezbakh et Sophie Gherardie (2000), Dictionnaire de l'économie de A à Z,

Larousse

Laffer introduit une relation entre l'augmentation des taux d'imposition et le niveau des recettes fiscales. Il souhaite démontrer que l'accroissement des taux d'imposition, qui frappent les revenus du travail et ceux du capital, se traduit paradoxalement, au-delà d'un certain seuil, par un amoindrissement des recettes fiscales, de même que par une diminution du niveau de la production et de l'emploi. Ainsi, selon une formule célèbre, « trop d'impôt tue l'impôt ».

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Patrick SA'A, Elève Ingénieur Statisticien Economiste, CEMAC-ISSEA

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Pour un taux d'imposition de 0 %, les recettes fiscales sont nulles. Plus les taux d'imposition augmentent, plus les recettes de l'État augmentent, le point M représentant une sorte d'optimum fiscal. Ensuite, les recettes fiscales diminuent, malgré l'accroissement de la pression fiscale, jusqu'à devenir nulles lorsque le taux d'imposition atteint 100 % (personne n'accepterait de travailler ou d'épargner si son revenu était intégralement confisqué par la puissance publique). On peut néanmoins constater une égalité des recettes publiques pour des taux d'imposition situés au point B. Ainsi, l'État peut obtenir le même niveau de rentrées fiscales avec un taux modéré (zone admissible), ou en usant d'un taux prohibitif (zone inadmissible).

La diminution des recettes fiscales à partir du point M peut s'expliquer de différentes façons. Les agents économiques réduisent leurs activités professionnelles et augmentent leur temps de loisir. L'économie souterraine s'accroît (travail au noir, recours au troc, moindre utilisation de la monnaie scripturale), de même que la fraude fiscale.

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