WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dynamique du PIB et prévision du rendement des impôts et taxes au Cameroun.


par Sergiot Patrick SAà¢â‚¬â„¢A TANTCHI
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée ISSEA - Mémoire professionnel d'Ingénieur Statisticien Economiste  2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2.3. Etudes évaluant les effets de la politique fiscale sur l'activité économique et le

rendement fiscal

En 2005, Elie Girard et Olivier Biau s'inspirent selon eux de la méthodologie de Blanchard-Perotti [2002] basée sur le modèle de type « VAR Structurel », pour analyser les effets désagrégés à court terme de la politique fiscale ou budgétaire sur l'activité économique, l'inflation et les taux d'intérêt. Appliquée à l'économie française, le modèle est basé sur les relations et les interactions possibles entre le P11B, les recettes fiscales, les dépenses publiques, l'inflation, et le taux d'intérêt. Le modèle fournit pour une élasticité des recettes publiques (cotisations sociales salariales impôts sur le revenu, impôts indirects etc.) par rapport au P11B égale à 0.8, des résultats qui attestent l'efficacité macroéconomique à court terme d'une hausse structurelle de la dépense publique en France (multiplicateur proche de 1,4) qui, au-delà de son impact mécanique sur la demande globale, stimule la consommation et l'investissement privés. De même, l'effet estimé sur l'activité d'une hausse structurelle des recettes publiques est négatif, en raison essentiellement de la contraction de la consommation privée ; cependant, cette réponse est faible (multiplicateur proche de -0,1 seulement) et n'est significative qu'à très court terme, même si ce résultat varie selon le type de recettes considéré. Par ailleurs, l'effet du choc structurel de recettes sur les recettes elles-mêmes est assez persistant (mais non cumulatif): le multiplicateur se stabilisant autour de 0,8 en-dessous de 1, sous l'effet probable de la légère contraction de l'activité.

Vladimir Borgy et Jean-Olivier Hairault en 2001, étudient le lien entre les chocs fiscaux et les fluctuations économiques en France sous l'hypothèse de la non-équivalence ricardienne. En effet, la propriété d'équivalence ricardienne constitue une des hypothèses les plus controversées en macroéconomie bien qu'elle ait fait l'objet de nombreuses tentatives de tests empiriques (Cardia (1997), Evans (1993) et Leiderman et Razin (1988)). L'objectif de ces auteurs est d'analyser la dynamique induite par d'autres types de chocs budgétaires dans un cadre de non-équivalence ricardienne et d'évaluer leur capacité à rendre compte des fluctuations observées de l'économie française. La prise en compte de ces chocs fiscaux est-elle susceptible d'améliorer l'explication des fluctuations de l'économie française ? Ces auteurs insistent au préalable sur le fait que depuis le développement du courant des cycles réels, différentes sources d'impulsion ont été privilégiées pour tenter d'expliquer ses principaux faits stylisés : Hairault(1992)

31

Patrick SA'A, Elève Ingénieur Statisticien Economiste, CEMAC-ISSEA

Dynamique du PIB et prévision du rendement des impôts et taxes

considère uniquement des chocs technologiques, Fairise et Langot(1994) introduisent en plus des chocs de dépenses publiques, Hairault et Portier (1993) des chocs monétaires. En outre, ces travaux considèrent le cadre d'une économie fermée. Le travail de Vladimir Borgy et Jean-Olivier Hairault est alors en cela différent à la fois par les sources d'impulsion considérées et par le cadre d'économie ouverte qui est retenu.

Le modèle utilisé est un modèle d'équilibre général dynamique stochastique (de l'anglais Dynamic Stochastic General Equilibrium, DSGE) qui est une extension de la théorie d'équilibre général. Il apparait que dans un cadre où l'équivalence ricardienne n'est pas respectée, des chocs fiscaux, qu'ils portent sur la structure du financement ou qu'il s'agisse d'une taxe distorsive sur la production, ont des effets réels. Les auteurs rappelant le résultat des travaux de Hairault (1992) selon lequel l'introduction de chocs fiscaux permet d'améliorer les prédictions du modèle de cycles réels canonique, insistent sur le fait que leur modèle simulé avec chocs technologiques et chocs fiscaux reproduit un certain nombre de faits stylisés observés pour la France de manière plus convaincante que le modèle de cycles réels canonique uniquement perturbé par des chocs de productivité. À cet égard, il convient de noter le rôle primordial que joue le choc de taxe sur la production. En effet, ce dernier permet d'améliorer sensiblement la reproduction des faits stylisés relatifs aux heures travaillées et à la productivité. A côté des chocs conjoncturels traditionnels, chocs monétaires ou de dépenses publiques, des chocs fiscaux apparaissent comme une source de fluctuations conjoncturelles, ce qui rend encore plus nécessaire des travaux sur la politique fiscale optimale nécessaire à un rendement fiscal optimal.

32

Patrick SA'A, Elève Ingénieur Statisticien Economiste, CEMAC-ISSEA

Dynamique du PIB et prévision du rendement des impôts et taxes

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire