Contribution des ONG internationales à l'amélioration de fourniture de services sociaux de base de ménages précaires dans la ville de Bukavu. Cas de Mercy corps.

II.3 les défis auxquels fait face Mercy corps dans la fourniture des services sociaux de base à la population de Bukavu

Tableau N°15 : les défis que fait face Mery Corps dans la fourniture des services sociaux de base à la population

Quels sont les défis que fait face Mercy Corps dans la fourniture de services sociaux de base ?	Effectifs	Fréquences
le manque d'entretien de la part des bénéficiaires de ces services une fois fournit par Mercy Corps,	18	58%
Pauvreté	8	25,8%
migration de certains membres de certaines structures cibles vers d'autres quartiers de la ville de Bukavu.	5	16,2%
TOTAL	31	100

Source : nos investigations sur terrain staff Mercy Corps

L'accès aux services sociaux de base est très limité en RD Congo principalement dans la ville de Bukavu. En raison de l'absence de ressources financières et du manque de coordination des pouvoirs publics, les services sociaux  sont essentiellement assurés  par des acteurs non étatiques (ONG, organisations confessionnelles...) dans la majeure partie du pays. De ce fait, l'action sociale est fragmentée, insuffisamment financée et mal coordonnée, ce qui limite ses effets réels sur les pauvres. 

Les défis auxquels Mercy Corps fait face à la fourniture de ses services sociaux de base dans la ville de Bukavu sont principalement : le manque d'entretien de la part des bénéficiaires de ces services une fois fournit par Mercy Corps (58% de nos enquêtés l'on confirmé), l'utilisation excessive de ses services par la population c'est qui peut limiter l'accès de service de base à la longue,...

Dans le cadre de la réalisation de ses activités, l'ONG est confrontée à de contraintes d'ordres techniques matériels et financières d'une part, et d'autres part à des contraintes liées aux aspects organisationnels, analphabétisme, pauvreté (26% de nos enquêtés ont confirmé), besoin lucratif ou du gain immédiat, migration de certains membres de certaines structures cibles vers d'autres quartiers de la ville de Bukavu (16 % de nos enquêtés ont confirmés) .

« Le problème qui nous fatigue de plus et qui fait que chaque fois on réinvente la roue c'est le mode financement des bailleurs. Les fonds sont souvent obtenus sous forme de sous-traitance, le processus est long et parfois compliqué. Tant que c'est le bailleur qui planifie et décide de tout par l'entremise d'un l'intermédiaire sans aucune indépendance. Dans ces conditions, il sera très difficile de parler de pérennisation des actions des ONG de développement ».^29(*)

II.3.1. Défis techniques, financiers et de logistiques de l'ONG

Selon nos informations recueillies au sein de staff de l'ONG Mercy corps, ces informations disent que :

Ø Les insuffisances parfois des moyens techniques, financiers et logistiques ne favorisent pas le suivi régulier des activités, le maintien des employés temporaires (enquêteurs) et autres cadres permanents de l'ONG, constituent des problèmes récurrents qui empêche le plus souvent la pérennisation des acquis.

Ø La faible implication des bénéficiaires dans les activités. Cette insuffisance a entraîné aux dires d'un agent communautaire ; La mauvaise gestion, un manque de transparence, une rareté des séances de capitalisation des acquis au niveau de l'ONG et des structures bénéficiaires entraine la non pérennisation.

Ø La mentalité des communautés qui ont eu des mauvaises habitudes dans le cadre de développement et le manque de volonté de celles-ci pour opter pour nouvelles attitudes ou des nouveaux comportements en vue d'une autopromotion et un développent durable.

* ²⁹ Manager du programme IMAGINE de Mercy corps : Taylor BAROKI