B. Le respect du principe de la
responsabilité de protéger des Etats
La responsabilité de protéger est un
principe qui incombe à toute la Communauté internationale, mais
elle revient avant tout à chaque Etat. C'est un principe qui a vu le
jour au XXI siècle à la suite des nombreuses tragédies
dont les plus marquantes sont survenues au Rwanda, et dans les Balkans au cours
des années 90. Ces évènements ont suscité une
grande interrogation au sein de la Communauté internationale sur la
façon la plus efficace dont il faudrait agir pour protéger les
droits des citoyens contre certaines atrocités. Cette notion a vu le
jour en 2001, avec la création de la Commission de l'intervention
internationale et de la souveraineté, instituée par le
gouvernement canadien en réponse à la question posée par
le secrétaire des Nations Unies de l'époque Koffi Annan de savoir
quand la Communauté internationale va intervenir à des fins
humanitaires. Et le rapport de la commission a conclu que la
souveraineté non seulement donnait à un Etat le droit de
contrôler ses propres affaires, mais lui conférait
également la responsabilité primitive de protéger les
personnes vivant dans ses frontières. Mais c'est en septembre 2005 que
ce principe sera adopté par les Etats lors du sommet des chefs d'Etats
et de Gouvernements siégeant en qualité d'Assemblée
générale des Nations Unies. . C'est un principe qui permet aux
Etats de protéger leurs citoyens contre les rigueurs de la guerre. Il
vise à faire de telle sorte que la Communauté internationale ne
manque plus à son obligation d'agir face au génocide et à
toutes autres formes de violations des droits de l'Homme.
La Communauté internationale, s'est engagée
au cours de ce sommet à protéger toutes ces personnes qui sont
menacées par ces crimes. Ainsi trois points ont été
dégagés pour faciliter la mise en oeuvre de ce principe.
D'abord, les Etats doivent faire de telle sorte que leurs
citoyens soient épargnés des violences excessives lors des
conflits armés. Ensuite que la Communauté internationale doit
leur venir en aide en cas de nécessité. Et enfin si un Etat
révèle son incapacité à assurer cette protection,
qu'il ne le puisse pas ou qu'il ne le veuille pas, la responsabilité
revient alors à l'ensemble de la Communauté internationale. Et
dans de telles situations, après avoir épuisé toutes les
voies recommandées à savoir l'intervention par des voies
diplomatiques et humanitaires, la Communauté internationale agit
collectivement en temps utile et de manière résolue grâce
au Conseil de sécurité des Nations Unies conformément
à la Charte des Nations Unies, au cas par cas et en coopération
avec les Organisations régionales si nécessaire.
La responsabilité internationale revêt tout
son sens car la Communauté internationale n'envisage nullement
être témoin des violations des droits de l'Homme sans intervenir.
Et puisque les enfants font parties des citoyens qui doivent être
protégés des violences excessives lors des conflits armés,
la Communauté internationale s'est d'avantage impliquée dans la
prévention des violations des droits de l'enfant en période de
conflits armés.
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