Interventionnisme de l'état dans la régulation des prix des biens de première nécessité et son impact sur le consommateur de la ville de Kananga.par Marcel Tshikangu Tshikangu Université de Kananga - Graduat 2020 |
II.1.2.2. ÉTAT PROVIDENCEle libéralisme disait que l'État devait être un État-gendarme, et que le marché devait s'autoréguler par la main invisible (l'affrontement des intérêts égoïstes de l'un et de l'autre). Par conséquent les homo economicus ne s'occupaient pas des biens à l'utilité publique, non marchand, ils ne prenaient pas en compte les conditions des ouvriers sur le plan social. Par conséquent, Vu l'incapacité de l'économie à résoudre elle-même ses problèmes et ceux de la société, les mercantilistes vont postuler qu'il faudrait donner plus d'importance à l'État qu'aux individus, tout en mettant l'accent sur les capitaux et le commerce. Jean Bodin, l'un des précurseurs du mercantilisme dit que "le niveau des prix (la hausse ou la baisse) dépend essentiellement de la quantité de monnaie"135(*) ; il a pensé que par la monnaie l'État peut bien manipuler les prix sur le marché. Antoine de Mont Chrétien va à son tour contredire la file d'Adam Smith qui attribuait à l'État le rôle d'un simple policier et juge en disant que "l'État doit s'occuper avant tout de stimuler la production et les échanges"36(*). Un autre a, suite à l'expérience vécue, ému sa pensée soutenant l'interventionnisme; il s'agit de John Maynar Keynes. Ce professeur de l'Université de Cambodge a vécu pendant une période où le problème majeur était le chômage. L'économie du marché n'avait pas résolu ce problème (celui d'assurer le plein emploi), c'est ainsi que John Maynar Keynes propose que "en période de pression ou de marasme, l'État devrait intervenir et procéder à des dépenses de façon à stimuler l'économie même si cela implique qu'il emprunte de l'argent et qu'il ait un budget non équilibré"37(*) Nous n'avons pas réussi à évoquer tous les auteurs qui ont soutenu l'État providence; Néanmoins nous pouvons ainsi résumer les points qui Les unissent: v intervention de l'État dans l'économie; v stimulation de l'économie par l'État; v l'État doit s'occuper des biens et services non marchands; v l'action du gouvernement pour résoudre les problèmes socio-économique. Enfin, signalons que l'État-providence ne constitue pas un substitut du marché mais il en est un complément. C'est-à-dire qu'il ne vient pas commander le marché comme on commandera un robot ou un automate, mais il vient résoudre les situations qui dépasse les compétences du marché. * 35 G. Landu V., opcit, p.7 * 36 IDEM, p.8 * 37 G. Landu, opcit, p.31. |
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