Conclusion
Il ne faudrait toutefois pas en conclure que les enseignants
enquêtés partagent tous l'opinion favorable à l'Internet
dans leur vie professionnelle. Nous avons rencontré des enseignants pour
qui,l'Internet est très loin de leur centre d'intérêt.
Même pendant l'enquête, ces enseignants, ont d'abord en premier
lieu, refusé de participer à l'enquête pour des raisons
qu'ils n'utilisent pas l'Internet. Et nous avons pu convaincre certains en leur
demandant decontribuer en donnant leurs opinions.
Parmi eux, certains disposent même d'un ordinateur
portable et d'un téléphone intelligent, mais ils ne se servent
pas de ces outils pour naviguersur le Net. Pourtant, même dans ces cas,
Internet est vu de manière globalement positive, en raison de sa
commodité et du potentiel énorme qu'il recèle en termes de
ressources et principalement d'accès à différents modes de
communication.
Cette opinion positive peut cependant fort bien cohabiter avec
des évaluations par ailleurs très sévères de
différents aspects d'Internet. Certains jugent ainsi la communication
à travers l'Internet comme une forme de communication qui n'a pas assez
d'importance. D'autres, qui aiment beaucoup causer sur l'Internet, voient
enInternet comme une technologie qui améliore la communication entre les
hommes. Certains estiment que les ressources traditionnelles, comme le livre
version papier, offrent toujours un degré d'efficacité
supérieur dans la recherche d'informations sérieuses. La plupart
des enseignants expriment spontanément très peu de craintes ou
d'appréhension concernant la généralisation d'Internet
dans le monde du travail et du divertissement. C'est d'ailleurs ce qui explique
qu'ils considèrent de manière sereine l'impact d'Internet sur les
diverses sphères de l'activité sociale. Même si la
conception de l'Internet chez les répondants nous renvoie à une
double position, c'est-à-dire qu'il soit défini en termes
d'avantages ou de méfaits. On constate que les enseignants sont aux
antipodes de ces prises de positions extrêmes sur le caractère
« révolutionnaire » de l'Internet. Sur ce, reconnaitre que
l'Internet est un moyen qui peut aider à la construction de savoir
s'impose. Et même si les enseignants enquêtés ne
perçoivent pas le côté positif de l'Internet, dans la
généralité, nous admettons avec Karsenti, T. et all (2014
p. 72, lorsqu'ils disent : « Ne pas être à l'origine de
la technologie n'est pas gênant. Mais il est désagréable de
ne pas utiliser les nouvelles possibilités».
En dernier ressort nous pouvons donc dire que les
répondants se situent globalement au niveau 1 de préoccupation
envers une innovation de Hall et Hord, décrit dans le tableau 1. Car,
ils sont tous conscient de l'existence de l'Internet, cependant,
individuellement chacun tente de voir comment utiliser efficacement l'Internet
pour pouvoir bénéficier pleinement de ces potentiels. D'où
la nécessité de la formation qui se fait sentir à ce
niveau.
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