Conclusion
Le défi global du pays est de réussir
l'intégration rapide des nouvelles technologies à l'école
non pas seulement comme matière d'enseignement mais comme outil au
service de l'enseignement et de l'apprentissage. Dans l'environnement actuel
à dominante multimédia où évoluent les enfants, il
est indéniable que les TIC s'imposent comme un moyen efficace de
transferts de connaissances et de développement des compétences
essentielles. Il ne s'agit donc pas de se plier à un
phénomène de mode, mais bien de préparer des hommes de
demain capables d'apporter une contribution décisive au
développement socio-économique du pays. L'objectif global retenu
vise à introduire dans l'école les nouvelles technologies (le
multimédia) afin de permettre aux enseignants d'innover au niveau
pédagogique, dans le cadre d'un système
d'enseignement/apprentissage centré sur l'élève.
Au-delà de l'école, le projet contribuera à édifier
une société de l'information inclusive. Pour relever les
défis cités plus haut, il s'agira plus concrètement,
à travers un partenariat public-privé dynamique et proactif, de
doter progressivement les établissements scolaires et les structures de
formation d'un espace TIC dont les objectifs sont : initier et former les
élèves, les étudiants et les enseignants aux nouvelles
technologies, permettre l'accès aux logiciels éducatifs et
à la formation à distance aux élèves, aux
étudiants et aux enseignants, favoriser leur accès à
l'Internet et à toutes ses ressources en matière de recherche,
formation et apprentissage. L'implantation et la mise en oeuvre d'un logiciel
de gestion des établissements scolaires et universitaires afin
d'automatiser leur fonctionnement d'une part, et d'autre part, d'avoir une
maîtrise des effectifs en vue de sécuriser les examens,
constituent l'autre versant de la stratégie à moyen terme.
CHAPITRE 2 : LES OPINIONSDES
ENSEIGNANTS ENQUETES SUR LA NOTION D'INTERNET
Rappelons que l'un des objectifs de la recherche consistait
à récolter des données sur les opinions que
développent les enseignants de l'Université de N'Djamena
vis-à-vis d'Internet. La question fondamentale guidant l'ensemble de la
recherche est : quelle est la place de l'Internet dans les pratiques
professionnelles des enseignants de l'Université de N'Djamena ?
Cette question peut être décomposée en une
question de recherche qui est la suivante : que pensent les enseignants de
l'Université de N'Djamena de l'Internet et de son usage à des
fins professionnelles universitaires ?
L'étude du champ des «pensées de
répondants » vaconsister à évaluer l'image que
les enseignants de l'Université de N'Djamena font d'Internet, qu'ils
soient connectés une fois ou non avec le réseau. L'étude
va donc chercherà mesurer l'impact du discours des enseignants du
supérieur sur la définition qu'ils se font d'Internet.Le chapitre
s'articule autour de la compréhension de l'Internet par les
enquêtés. Il sera donc question dans ce chapitre, présenter
les caractéristiques des enseignants enquêtés, en montrant
les limites de chaque caractéristique. Et nous parlerons des avis des
enseignants sur les informations que contient l'Internet. Cela va donc aboutir
aux choix des enseignants vis-à-vis des ressources obtenues à
l'aide de l'Internet et à l'aide de bibliothèque. La question des
avantages et des inconvénients de l'Internet selon les
enquêtés seront également traités. Et en fin
élucider les opinions des enseignants sur la notion de l'Internet et
principalement sur son devenir.
Pour aborder cette partie de ce travail, nous allons nous
référer aux théories qui ont été
convoquées pour comprendre la place de l'Internet chez les enseignants
de l'Université. Ainsi, nous partons particulièrement du
modèle théorique de Hall et Hord (2001),«Concems-Based
Adoption Model» (CBAM). Cependant, ce chapitre va seulement prendre en
compte le niveau de préoccupations des enseignants vis-à-vis du
dispositif (Internet). Les préoccupations dont il est question ici,
concernent la façon dont des individus se sentent par rapport à
l'Internet et la façon dont ils le perçoivent.Dans cette
perspective, tous les enseignants de l'échantillon ont été
interrogés, qu'ils soient utilisateurs ou non-utilisateurs d'Internet
(précisons par avance que 7,59% des enseignants de l'échantillon
ont déclaré n'avoir jamais utiliséInternet). Ils ont
d'abord répondu à une question ouverte, et ensuite, une vingtaine
d'affirmations leursont été soumises.
1. Les caractéristiques des
enseignants enquêtés
Nous élucidons dans cette partie les
caractéristiques des enseignants del'Universitéde N'Djamena, qui
ont participé à cette étude. Cette présentation
s'appuie sur les résultats de la méthode d'analyse descriptive
des enseignants cibles.
1.1 Les
variables sociodémographiques
La première variable qui nous intéresse est la
variable « sexe de répondant ». Nous
partons du principe que les enseignants de l'Université de N'Djamena ont
un accès ou non à l'Internet à l'Université et dans
n'importe quel endroit qu'ils se trouvent, en se servant de l'ordinateur, de
téléphonesmobiles ou encore dans les ateliers informatiques.
Ainsi comme toute Université du monde, l'Université de N'Djamena
dispose des enseignants qui sont à la fois des sexes masculins et
féminins. Cependant, l'enseignement supérieur ne compte pas assez
des femmes (50 femmes au total). C'est pourquoi notre échantillon, est
composé majoritairement des hommes. Ainsi, nous obtenons le pourcentage
suivant pour les deux sexes : les hommes constituent 76,0% et les femmes
24,0%. Le tableau ci-après présente la répartition de sexe
des enquêtés.
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