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Engagement citoyen et développement des communautés de base: analyse des indicateurs et perceptives pour l'ETD de Katoka


par Paul Sylvain MBAYA LUMBALA
Institut Supérieur d'Etudes Sociales de Kananga (ISES-Kananga) - Licence 2021
  

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2.2.8.Résultats du MEC dans la communauté

De plus, la montée des dispositifs institutionnels de participation locale renouvelle les modes d'engagement et donne à voir un écosystème plus complexe. L'impulsion de démarches participatives par les collectivités territoriales offre une nouvelle possibilité aux habitants de s'engager. Plus encore, elle représente une opportunité pour les citoyens de prendre part aux affaires de leur territoire. La multiplication des budgets participatifs symbolise cette volonté des collectivités territoriales d'accompagner les initiatives citoyennes et d'encourager la participation locale.

En effet, les habitants d'une collectivité territoriale - et, dans la majorité des cas, sans distinction d'âge ou de nationalité - peuvent soumettre un à plusieurs projets au service de l'intérêt général au vote des citoyens afin qu'ils soient financés.Les instances institutionnelles de participation locale peinent à affirmer leur existence et à trouver des volontaires. Pourtant, nombreux sont les citoyens engagés et ceux qui demandent à être davantage intégrés dans l'élaboration des décisions publiques. Or, ce serait une erreur de considérer le développement des démarches participatives locales en dehors du foisonnement des initiatives citoyennes locales.

Au contraire, la valorisation des gestes civiques du quotidien et de l'engagement citoyen peut se révéler être des leviers de la participation citoyenne sur des dispositifs institutionnels. L'engagement citoyen, sous ses diverses formes, est créateur de lien social. Les actions collectives, petites ou grandes, favorisent une mise en commun des ressources, la confrontation de points de vue et la considération d'enjeux collectifs. Tout cela contribue à un renforcement du sentiment d'appartenance à une communauté et un territoire. Il devient alors un premier vecteur de mobilisation citoyenne autour des enjeux de la localité.

Le résultat du mécanisme d'engagement citoyen dans la communauté, c'est le changement social, révélé par le changement de mentalité et d'attitude. Grace aux informations et à la formation les populations deviennent capables de comparer et d'imiter ce que font les autres sous d'autres cieux et prennent des initiatives. Les actions de développement doivent correspondre aux types de besoins et aux types de problèmes que les communautés rencontrent. Les communautés seront capables de participer, s'auto prendre en charge et de demander de comptes aux dirigeants (KABUE MBALA Simon, idem).

2.3.SECTION 3 : LES PILIERS DU DEVELOPPEMENT LOCAL

Le développement local est un concept bien documenté et bien connu à travers le monde et ses actions impliquent l'amélioration du niveau, du cadre et du milieu de vie d'une communauté donnée par une intégration harmonieuse des actions entre différents secteurs d'activités. Il propose une approche globale, intégrée, communautaire et horizontale du développement des collectivités.

Le développement local est un processus par lequel une communauté devient le moteur de changement de son milieu, en vue d'améliorer ses conditions de vie. Il repose sur deux grands piliers : la gouvernance locale et le développement socio-économique. Le développement se doit d'être démocratique, équitable, respectueux de l'environnement, des droits humains, des femmes et des minorités.

a. La gouvernance locale

Nous pouvons dire que la gouvernance est la manière ou la façon de gouverner, de diriger ou de gérer un pays, une province, une entité locale ou une collectivité locale, une communauté et d'administrer les hommes et leurs biens ainsi que la manière de gérer les ressources propres.

La gouvernance s'applique aussi aux entreprises comme aux organismes et aux organisations non gouvernementales ainsi qu'aux associations qui interviennent avec leurs règles et leurs objectifs dans la gestion de la chose publique.Tandis que la bonne gouvernance est le fait de bien mener la gouvernance. C'est une gestion qui respecte les normes et les règles de jeux, les principes de management et les valeurs d'éthique en vue du développement de la société de mieux être de la population.

La bonne gouvernance a des exigences qu'il faut respecter, c'est-à-dire les compétences, l'expertise, la compétitivité, un environnement propice au business et éthique professionnelle appropriée pour le développement de l'entreprise ou de l'entité.Les critères ci-après sont obligatoires dans l'observation de la bonne gouvernance. Il s'agit de :

· La participation ;

· L'efficacité et l'efficience ;

· La primauté du droit ;

· La transparence des procédures ;

· L'obligation de rendre compte ;

· La compétitivité ;

· La prospective, c'est-à-dire la capacité d'anticiper les évènements et de résoudre les problèmes relatifs à l'évolution de ces évènements (management des événements) (NGINDU Kalala, 2016, p.42).

Si la participation n'est que l'un de ces piliers, il est clair que plus on implique les citoyens et les différents acteurs dans les processus de décision, plus il y a des chances qu'ils suivent dans la mise en oeuvre. Il doit donc y avoir un mécanisme de consultation avant la prise de décision mais aussi après la décision pour le suivi. Le but est d'utiliser les ressources du territoire de manière optimale, dans le respect du droit, et qu'à la fin, les citoyens soient satisfaits des services délivrés.

Nous faisons face au défi de la bonne gouvernance partout dans le monde. Même dans les endroits où les procédés démocratiques sont formellement appliqués, il est clair que la corruption ou les intérêts des politiciens, des bureaucrates, des hommes d'affaire, des groupes religieux ou ethniques et les rivalités entre les partis politiques détournent souvent le système.La bonne gouvernance est l'un de principes majeurs du développement communautaire.Mot valise, le lexème « gouvernance » est en pleine effervescence depuis son apparition. C'est un concept qui prône la transversalité plutôt que la verticalité, des actions endogènes plutôt qu'exogènes, la pluralité plutôt que l'individualisme, les arrangements plutôt que les conflits, le partage plutôt que le monopole, etc.

Bref, c'est un concept qui a le mérite de nourrir les réflexions sur la « manière de conduire » les « affaires de l'Etat » (JESSOP, 1998). Expression utilisée en français au X ième S., à la fois appréhendée comme activité, processus et procédure, la gouvernance est aussi « une manière de voir, un cadre d 'analyse et un langage de définition et de solution aux problèmes, un appareil d'examen clinique pour remonter à la source de la mauvaise performance, et un outillage mental pour le désigner organisationnel et l'architecte social » (PAQUET, 2010, p. 6).

Sur le plan étymologique, le mot « gouvernance » a la même origine que le mot « gouvernement », c'est-à-dire le mot grec "kubernân" et le mot latin "goubernare", deux termes qui signifient « diriger le navire ». Ce sont en fait les historiens anglo-saxons qui évoquaient "the governance " pour désigner le « partage du pouvoir » entre les différents corps constitutifs de la société médiévale anglaise (SOLAGRAL, 1997).

Par la suite, le mot est tombé dans l'oubli jusqu' à ce que COASE (1937), l'utilise dans son fameux article "The nature of the firm" pour décrire « un ensemble de dispositifs » employés par une entreprise en vue d'assurer des « modes de coordination » plus efficaces que le marché. Au début des années 90, Williamson (1985) évoque la « gouvernance d'entreprise » pour encadrer et baliser les relations entre les actionnaires et leurs dirigeants.

Dix ans plus tard, la gouvernance connaît un essor de plus en plus grandissant, et ce, dans tous les champs disciplinaires. La globalisation des marchés, l'organisation des sociétés civiles, les déboires financiers, ici et là, la prise de conscience de la dimension environnementale, la solidarité des altermondialistes, la décentralisation de quelques services publics, entre autres choses, sont autant de facteurs ayant contribué au développement fulgurant de la notion de gouvernance (PAQUET G., idem).

Comme mode de gestion participative, la bonne gouvernance favorise l'implication des acteurs concernés par le développement. A cet effet, la gouvernance suppose une gestion partagée, accès sur :

- La division de travail entre partie prenantes

- La répartition de responsabilité en fonction de compétence de chacun

- Le respect des normes communautaires qui régissent le fonctionnement d'une communauté

- L'application minutieuse de la grille : qui ? doit faire quoi ? quand ? pourquoi ? et comment ?

Il s'agit là donc, de la bonne gouvernance qui engendre l'accroissement du sens de propriété, d'autodétermination, et renforcement du sens de responsabilité. La bonne gouvernance stimule le processus d'empowerment, c'est-à-dire le pouvoir de prendre en main sa propre destinée par le renforcement des individus et de leur organisation. Elle a comme piliers : le respect des normes, la transparence, la redevabilité...

b. Le développement socio-économique

Le développement socio-économique n'est pas une fin en soi, mais un moyen important pour permettre aux personnes d'aspirer à un plus grand bien-être. Le développement économique contribue à le rendre possible. Le processus de développement économique ne peut s'identifier à la « croissance économique » quantitative de la production ou du revenu, car il doit prendre en compte l'amélioration de la qualité de vie de la population.

Le développement économique doit être « socialement juste », inclusif et porter une attention spéciale aux femmes, aux jeunes, aux populations menacées d'exclusion à cause de leur origine (migrations), de leur ethnie, religion ou handicap.

Le développement économique doit être « respectueux de l'environnement » et garantir que les générations futures auront les mêmes possibilités que ceux qui vivent aujourd'hui. Il doit être aussi « culturellement ancré » et renforcer la capacité des personnes pour conférer un sens et un but à la participation à la vie sociale et économique de leur communauté.

Toutes ces composantes trouvent leur expression dans le développement économique local ou territorial (DEL) considéré comme le processus qui vise à entraîner une amélioration des conditions et de la qualité de la vie des gens qui vivent sur un territoire donné. Il va, cependant, bien plus loin : le DEL se fonde sur une « approche territoriale » qui conçoit le territoire comme un tout où interagissent divers acteurs publics et privés, du secteur lucratif et non, à l'échelon local, national ou international, des intervenants de divers secteurs qui doivent s'accorder sur des stratégies communes en assumant des rôles complémentaires où chacun fait ce qu'il sait faire de mieux dans le cadre de stratégies partagées et consensuelles.

Le développement socio-économique local est participatif. Il se fonde sur des partenariats entre les autorités locales, le secteur privé, l'université et d'autres centres d'enseignement, d'autres agents du secteur public et de la société civile pour favoriser l'activité commerciale à l'échelon local.

Cela peut prendre de nombreuses formes, y compris les entreprises d'économie sociale qui répondent aux besoins de groupes marginalisés, ainsi que les micros, petites et moyennes entreprises (MPME). Les initiatives de développement socio-économique local revêtent un caractère communautaire et sont définies localement.Les gouvernements locaux assurent le leadership et la coordination dans la planification et la mise en oeuvre des initiatives de DEL, soit directement soit par l'entremise d'une délégation de pouvoirs aux organismes communautaires.

Les initiatives de développement socio-économique local varient considéra-blement en fonction des conditions et des besoins locaux. Elles peuvent comprendre le développement d'infrastructures, la recherche et l'innovation, la formation professionnelle, l'attraction de nouveaux investissements, les services techniques et financiers aux entreprises nouvelles et existantes, les politiques d'approvisionnement à l'appui de la commercialisation.

Le développement socio-économique local est un processus à long terme qui vise à développer des collectivités inclusives et résilientes. Les praticiens du DEL admettent qu'il faut du temps pour renforcer les capacités locales et intégrer les groupes marginalisés. Ils utilisent donc toute une variété d'indicateurs pour mesurer la réussite.

Le développement local est un processus grâce auquel la communauté participe au façonnement de son propre environnement dans le but d'améliorer la qualité de vie de ses résidents. Cette démarche nécessite une intégration harmonieuse des composantes économique, sociale, culturelle, politique et environnementale. La composante économique devient souvent une priorité, vu l'importance pour chacun d'être en mesure de gagner sa vie et de subvenir de manière satisfaisante à ses besoins et ceux de ses proches.

Cette approche est avant tout un phénomène humain où les projets et l'action, plus que les institutions et les politiques, mobilisent l'ensemble des intervenants de la communauté de chacun des arrondissements. Pour qu'il soit durable, le développement local doit reposer sur trois piliers fondamentaux : pilier économique, pilier environnemental, et pilier social( https://desl.ucl.org, consulté le 28/07/2021 à 10 :03)

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon