b) Analyse néoclassique
L'hypothèse de la neutralité de la monnaie
(proposition qui stipule qu'un changement de l'offre de monnaie n'a pas l'effet
sur les variables réelles de l'économie) a été
reprise et systématisée par le courant néoclassique pour
qui la politique monétaire est sans effet sur la production et
l'emploi.
A long terme, l'inflation est la seul conséquence d'une
politique monétaire expansive. Une politique de relance monétaire
n'aboutit à long terme qu'à augmenter le taux d'inflation et
à laisser le PIB et le chômage à leurs niveaux naturels.
1.2.1.2.3. CANAUX DE TRANSMISSION DE LA POLITIQUE
MONETAIRE
Les canaux de transmission de la politique sont les voies par
lesquelles les instruments à la disposition d'une banque centrale
modifient les comportements des agents dans le but d'atteindre les objectifs
qu'elle s'est fixé.
Ces canaux peuvent être objectifs ou subjectifs. Parmi
les canaux dits « objectifs », deux revêtent une
particulière importance : le canal du taux d'intérêt et le
canal du crédit, auxquels s'ajoutent le canal du bilan, le canal du
cours des actions et celui du taux de change.
Les canaux (subjectifs) sont liés aux anticipations des
marchés sur base d'annonces et d'interventions de la banque centrale.
L'hypothèse ici privilégiée pour illustrer ces
mécanismes est celle d'une baisse des taux d'intérêt.
1.2.1.2.4.OBJECTIFS DE LA POLITIQUE MONETAIRE
La politique monétaire a des objectifs dits ultimes et
ceux ditsspécifiques ou intermédiaires. Ainsi, dans cette section
nous allons essayer de potasser ces différents objectifs.
1. Objectifs ultimes
Les objectifs ultimes ou finals de la politique
monétairecoïncident avec ceux de la politique économique
générale, en l'occurrence la stabilité des prix,
l'équilibre extérieur, la croissance économique et le
plein emploi.
En d'autres termes c'est la recherche du carré magique.
? Stabilité des prix
C'est un objectif qui vise singulièrement à
esquiver tant l'inflation que la déflation. L'objectif de
stabilité de prix, comme le nom l'indique il pointe à maintenir
stable le niveau général des prix afin de ne pas assister
à des situations d'inflation dans une économie.
2. Objectifs spécifiques ou
intermédiaires
Par (objectif intermédiaire) on
définit une notion, unconcept, ou un agrégat représentatif
d'un ensemble de comportements sur lequel les autorités estiment avoir
une influence et dont elles pensentqu'ils relient à l'objectif final par
une relation plus ou moins connue et plus ou moins stable (DIDIER, 1992).
Ainsi, les banques centrales à qui reviennent les
décisions monétaires peuvent porter leur choix entre divers types
d'objectifs spécifiques que nous pouvons regrouper en trois : les
objectifs quantitatifs, les objectifs du taux d'intérêt et ceux du
taux de croissance. C'est-à-dire les autorités monétaires
visent à stabiliser le taux de croissance de la masse monétaire
à un niveau aussi proche que possible du taux de croissance de
l'économie réelle, le niveau du taux d'intérêt ainsi
que le niveau du taux de change.
1.2.1.2.5.INSTRUMENTS DE LA POLITIQUE
MONETAIRE
La banque centrale dispose d'un certain nombred'instruments
qui l'aide à contrôler l'offre de monnaie. Ces instruments peuvent
être regroupés au nombre de trois : les interventions sur le
marché monétaire ou opérations d'open market, les
réservés obligatoires et le taux d'escompte.
1.2.1.2.6.INTERVENTIONS SUR LE MARCHE MONETAIRE OU
OPERATIONS D'OPEN MARKET
On parle d'opération d'open lorsque market lorsque
labanque centrale achète et vend les obligations d'Etat. L'argent que la
banque centrale utilise pour acheter ces obligations augmente la base
monétaire et donc l'offre de monnaie. A l'inverse l'argent qu'elle
reçoit lorsqu'elle vend ces obligations réduit la base de monnaie
et donc l'offre de monnaie.
1.2.1.2.7.RESERVES OBLIGATOIRES
Elles désignent les réglementations par
lesquelles les banques centrales obligent les banques commerciales à
respecter un coefficient de réserves minimal. Toute hausse du
coefficient des réserves obligatoires réduit le multiplicateur et
donc l'offre de monnaie.
1.2.1.2.8.TAUX D'ESCOMPTE
C'est le taux d'intérêt que prélève
la banque centrale lorsqu'elles cossent des prêts aux banques
commerciales.(GREGORY & M, 2010,)
Les banques commerciales empruntent auprès de la banque
centrale lorsque leurs réserves sont suffisantes pour respecter le
coefficient des réserves obligatoires.
Plus le taux d'escompte est faible moins il est couteux
d'emprunter auprès de la banque centrale et plus les banques
commerciales ont recours à cette modalité de financement. En
conséquence toute réduction du taux d'escompte accroit la base
monétaire et donc l'offre de monnaie.
1.2.1.3. NOTIONS SUR LE PRIX
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