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Impact du taux de change sur le prix des produits manufacturés importés dans la ville de Kaminapar Mukonkole Evariste Isaac Université de Kamina - Graduat 2021 |
Définition du prixLe prix désigne la valeur d'un bien ou d'un service. Le prix est exprimé généralement en unité monétaire, comme l'euro ou le dollar. Autrement dit, le prix est la valeur qu'un individu est disposé à débourser en contrepartie de la cession d'un bien ou d'un service. En théorie, le prix est le reflet de l'équilibre entre l'offre et la demande. Lorsque l'offre est importante, le prix est très souvent plus faible et inversement. La fixation d'un prix est donc liée à la rareté, à la disponibilité du bien ou du service et à la demande. Plus un bien est rare plus son prix est élevé et inversement. Selon l'objet concerné, le périmètre et la méthode de détermination du prix varie. On rencontre ainsi différentes sortes de prix : · Le prix d'achat. · Le prix de vente, qui indique le prix auquel un commerçant déclare être disposé à céder la chose et qui ne doit pas être inférieur au coût de revient (interdiction légale de la vente à perte) ; · Le prix de revient, censé refléter l'ensemble des dépenses liées aux intrants et à la fabrication d'un produit ou d'un service ; · Le prix d'acceptabilité ou prix psychologique, qui définit le prix qu'une grande partie de la clientèle trouve justifié pour l'acquisition d'un bien ou d'un service ; · Le prix de cession, qui indique le prix auquel est facturée une cession entre deux services d'une même entreprise ou entre deux filiales d'un même groupe. Sur un marché libre le prix reflète l'équilibre entre l'offre et la demande. Pour Karl Marx l'équilibre tend à se fixer autour de la valeur du travail incorporéé https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix - cite_note-3. Ricardo estime également que le "prix réel" correspond à la quantité de travail incorporé mais constate que le "prix courant" est fonction de l'offre et de la demande. Le prix courant aurait tendance à se rapprocher du prix naturel. Selon Adam Smith le prix se dissocie de la "valeur réelle" car il tient compte de la valeur de la monnaie qui, elle, est variable. André Orléan estime que la fixation d'un prix peut s'établir par mimétisme et non en fonction du travail incorporé ou de l'utilité. Pour Jacques Perrin, les institutions jouent ou doivent jouer un rôle dans la constitution des prix en prenant en compte l'utilité sociale.(Wikipédia, 2021) En microéconomie, l'offre et la demande est un modèle économique de détermination des prix dans un marché. Ce modèle énonce que, toutes choses étant égales par ailleurs, dans un marché concurrentiel, le prix unitaire d'un bien ou d'un autre élément négocié comme de la main-d'oeuvre ou des actifs financiers, varie jusqu'au moment où la quantité demandée (au prix courant) sera égale à la quantité fournie (au prix courant), résultant à un équilibre économique entre prix et quantité négociée. Si la théorie de l'offre et de la demande recouvre pour Roger Guesnerie une intuition ancienne, sa formalisation débute en 1838 lorsqu' Augustin Cournot introduit la courbe de la demande. Plus tard, Alfred Marshall introduit une courbe de l'offre représentant l'offre en fonction des prix. Dans le cadre de la théorie de l' équilibre partiel entre l'offre et la demande, à l'intersection de ces deux courbes se trouvent le prix et la demande d'équilibre. L'intérêt du modèle de l'offre et de la demande est qu'il permet, hors du formalisme complexe de l' équilibre général, d'appréhender de façon intuitive les mécanismes à l'oeuvre dans la décision d' allocation des ressources en économie de marché.(Wikipédia, 2021) 1.2.1.4. NOTIONS SUR LA POLITIQUE DE CHANGE Le régime de change ou régime de taux de change, d'une zone monétaire fait partie de la politique monétaire adopté par les autorités monétaires, qui détermine en grande partie le comportement du taux de change de la monnaie vis-à-vis des autres devises (ou d'une devise en particulier). Le régime de change désigne l'ensemble des règles par lesquelles un pays ou un ensemble de pays organisent la détermination des taux de change. Il existe une grande variété de taux de change correspondant plus ou moins à deux grands types de régimes : le régime des changes fixes et le régime de changes flottant ou flexibles. Le choix d'un régime de change par rapport à une autre relève de la politique monétaire décidée par un pays ou une zone monétaire. a. Régime de change fixe Dans ce régime le taux de change est fixé arbitrairement par les autorités monétaires. L'équilibre du marché des changes est assuré par l'intervention de la banque centrale qui vend les devises étrangères si l'offre dépasse la demande des devises et achète les devises si l'offre est inférieure à la demande. Un régime de change fixe peut être accompagné d'un non convertibilité de la monnaie concerné. Dans ce cas il n'existe pas de marché des changes (à part éventuellement un marché parallèle, à taux généralement décoté par rapport aux taux officiel) permettant aux particuliers et aux entreprises, domestiques et étrangères, de l'acheter ou de la vendre librement. Cette opération ne peut se faire qu'en passant par la banque centrale elle-même(Wikipédia, 2020). b. Régime de change flottant Le régime de change flottant est basé sur la détermination du cours de change de chaque monnaie par rapport aux autres par la confrontation de l'offre et la demande des diverses devises sur le marché des changes sans intervention des autorités monétaires.(Wikipédia, s.d.) Toutefois, en cas de forte instabilité du cours de change une autorité monétaire peut intervenir sur le marché de change soit en vendant ou en achetant une ou des devises soit en instaurant le contrôle de change. Dans un régime de change flexible (ou flottant), à l'inverse, aucun engagement n'est pris au sujet du taux de change, qui évolue librement, en fonction de l'offre et de la demande sur le marché des changes. 1.2.1.5. NOTIONS SUR TAUX DE CHANGE(Types de taux de change) Le taux de change peut être défini au certain c'est-à-dire le prix d'une unité de monnaie nationale par rapport à une monnaie étrangère ; à l'incertain c'est-à-dire le prix d'une unité de monnaie étrangère par rapport à la monnaie nationale.(Fulbert, 2018-2019) Le taux de change détermine donc la valeur extérieur d'une monnaie, lorsque le taux de change augmente, on parle d'unedépréciation monétaire et lorsqu'il diminue l'on d'une appréciation monétaire.Le taux de change entre deux pays est le prix auquel se font les échanges entre eux. 1.2.1.5.1. Types de taux de change Les économistes définissent deux taux de change : le taux de change nominal et le taux de change réel. Cela étant nous allons essayer de décortiquer chacun d'eux afin d'avoir une idée sur ce qu'ils renferment. a. Le taux de change nominal Le taux de change nominal est le prix relatif des monnaies de deux pays. En d'autres termes c'est le nombre d'unités monétaires que l'on peut obtenir en échange d'une unité d'une autre monnaie. Ainsi, lorsque l'on dit que le taux de change entre le dollar américain et le franc congolais est de 2000 FC par dollar, sa signifie qu'il est possible de recevoir sur les marchés de change, 2000 FC en échange d'un dollar. Lorsqu'on parle du taux de change entre deux pays, on pense généralement au taux de change nominal. Nous pouvons distinguer deux manières d'exprimer le taux de change : si un dollar permet d'acquérir 2000 FC, alors 1 FC s'échangera contre 0,0005 dollar. C'est ainsi que nous pouvons dire le taux de change est alternativement de 2000 FC par dollar ou de 0,0005 dollar par franccongolais. Ces deux manières d'exprimer le taux de change sont strictement équivalentes. b. Le taux de change réel Le taux de change réel est le prix relatif des biens entre deux pays, c'est-à-dire qu'il exprime les prix relatifs des produits étrangers par rapport aux produits nationaux exprimés en monnaie nationale. Il nous dit à quel taux il est possible d'échanger les biens d'un pays contre les biens d'un autre : quelque fois il est appelé termes de l'échange. Pour bien comprendre la relation entre le taux de change nominal et réel, prenons le cas d'un bien unique que produisent beaucoup de pays : le ciment. Supposons qu'un sac de ciment congolais coute 20000FC et un sac de ciment équivalent américain vaut 20$. Pour comparer les prix de ces deux sacs de ciment, nous devons les convertir en monnaie commune. Si 2000 FC vaut 1$, le sac congolais coute 10$, soit la moitié de ce que coute le sac de ciment américain. En d'autres termes aux prix courants, il est possible d'échanger deux sacs de ciment congolais contre un seul sac américain. Le taux de change réel entre deux pays se calcul à partir du taux de change nominal et de niveau des prix dans chacun des pays concernés. Si le taux de change réel est élevé, les biens étrangers sont relativement bon marché et les biens intérieurs relativement chers. Si le taux de change réel est faible, les biens étrangers sont relativement chers et les biens intérieurs relativement bon marché(GREGORY, Macroéconomie, Traduction de la 7e Ed. Américaine pour JIHAD C. EL Naboulsi, 5e Ed. Française, 2010). 1.2.1.5.2. Déterminants du taux de change La formation de taux de change est influencée par quelques facteurs que nous allons illustrer dans ce paragraphe et dont on peut regrouper en trois. 1. La balance des transactions courantes : Si les exportations de biens et de services d'un pays vers la RDC sont inférieures aux importations de biens et de services ; on a alors un déficit du solde de la balance des transactions courantes de ce pays par rapport à la RDC. Si les exportations sont supérieures aux importations, si les sorties de dollar sont supérieures aux entrées de franc congolais, si la demande de franc congolais est plus forte que la demande de dollar, et enfin si la demande de franc congolais est supérieure à l'offre de franc congolais alors il y a une hausse du cours de franc congolais par rapport au dollar. Baisse du taux de change de dollar par rapport aux francs congolais, il va falloir plus de dollar pour avoir 1 FC. Ainsi, nous pouvons conclure qu'une balancecourante excédentaire apprécie le taux de change et une balance courante déficitaire le déprécie. 2. Différentiel d'inflation : Il se définit l'écart entre le taux d'inflation du pays et celui de ses partenaires commerciaux.Si les sorties de franc congolais sont supérieures aux entrés de dollars, si la demande de dollars est supérieures à la demande de FC et si la demande de dollars est supérieure à l'offre de dollars alors il va y avoir une hausse du cours du $ par rapport aux FC jusqu'à ce que cette hausse compenses le différentiel d'inflation. 3. Taux d'intérêt : Leur influence est évidente : si un pays augmente ses taux d'intérêt, alors les placements qu'il propose deviennent plus attractifs. Son taux de change va s'apprécier.(Taux de change et régimes de change, s.d.) Si l'entrée de dollar est supérieure à la sortie de FC, si la demande de FC est supérieure à la demande de dollar et si l'offre de dollar est supérieure à la demande de dollar, alors il va y avoir une baisse du cours du dollar par rapport aux FC. Afin de mieux comprendre les évolutions de détermination des taux de change, plusieurs approches théoriques ont été proposées. Nous reteindrons trois théories : 1.2.2. THEORIE EMPIRIQUES SUR LE TAUX DE CHANGE ET SUR LE PRIX Lanotiondutauxdechangeestunthèmeclédel'économiequinecessed'attirerl'attentiondeschercheurs.Ainsi,ledomainedelascience,plusprécisément celuidelarechercheresteundomaineoùlacomplémentarité,lareformulationetlescritiquessesuccèdent. Ilnousasembléjudicieuxdechercherdanscettesectionsinotre préoccupationdelavariationdutauxdechangeetseseffetssurlebien-êtredelapopulationn'auraitpasfaitl'objetd'unautretravail. Certesquela questiondelavariationdutauxdechangeaétéaucoeurdesplusieurschercheursquenousallonspasserenrevue. Parmi ces travaux, nous citons : 1. LepremiertravailestceluideJoseph JDESAMMALUMBALAdel'universitéWilliamBoothRDC(Licenciéenéconomiemonétaireetinternationalede2010),danssonétudeintitulée: «l'incidencedutauxdechangesurlaconsommationdesménagesKinoisde1999à2009». L'objectifdecedernierétaitdechercher àcomprendreles comportementsqu'adoptentlesménagesKinoisensituationdesvariationsdetauxdechange.Surce,lechercheurs'étaitposédeuxprincipales questionsquisont:commentsecomportentlesménagesKinoisensituationdevariationdetauxdechange?Cettevariationdetauxdechangeaffecte-ellelebudgetconsacréauxdépensesdeconsommationdeménagesetàqueldegré? Ilaréponduanticipativementdecettefaçon:lavariationdetauxdechangeàuneincidencedirectesurlesdifférentesdépensesdesménagesetelleaffectelebudgetconsacréàladépensedeconsommationplusparticulièrement. Pourvérifierceshypothèses; lechercheurs'estservid'uncertainnombredeméthodesetdetechniquesquisont:laméthodedescriptiveetlestechniquesdocumentaireetstatistiqueetplusspécialementautroisièmechapitre,ilautilisélaméthodestatistiquederégressionlinéairesimple.Ainsi,plusparticulièrement,lechercheurs'estfocaliséauxménagesKinoisàlasuitedelavariationdetauxdechangedurantlapériodede199à2009. Après l'étude et l'analyse des données, il a conclu de la manière : la variation permanente de taux de change affiche une tendance à la hausse. C'est ainsi qu'une augmentation permanente de l'offre de monnaie provoque une augmentation du niveau générale de prix ; a-t-il conclut que toute choses égale par ailleurs, une augmentation permanente de l'offre de monnaie entraine une dépréciation proportionnelle de la monnaie par rapport aux monnaies étrangères. Ainsi, a-t-il clore que lorsqu'il y a hausse du niveau générale de prix à la consommation, ceci a pour effet de diminuer le pouvoir d'achat de ménages sur le marché. 2. Le second est celui de Isidore MURHI MIHIGO de l'université catholique de BUKAVU (travail de fin de cycle 2010) intitulé :« Impact de l'évolution du taux de change sur la vie socio-économique à BUKAVU. Son objectif était de découvrir les effets de l'évolution du taux de change dans la ville de BUKAVU et aussi la compréhension du cours de change et ses implications économiques. De ce fait, le chercheur s'est posé la question de savoir, quel a été l'impact de 1'évolution du cours de change à BUKAVU pendant la période allant de 2007 à 2009 Son hypothèse était : l'évolution du taux de change dépendent des anticipations et de préférences de détention des diverses à place et lieu de la monnaie nationale aurait des effets néfastes sur la vie socio-économique en générale, notamment sur le prix des biens et services commercialisés et consommés dans la ville de BUKAVU si elle n'est pas contrôlée. Pour vérifier cette hypothèse, il est passé par la méthode historique, l'approche analytique, l'approche comparative, l'approche documentaire et les techniques d'entretien, d'enquête et d'interview qui lui ont permis d'atteindre l'objectif et de récolter les données. Il était arrivé à la conclusion par laquelle l'évolution des prix des biens et services et l'évolution du taux de change sont positivement corrélés du fait que l'une influence l'autre mais de manière proportionnelle. 3. Le troisième travail est celui de LAISI ITONGWA de l'université de Kinshasa (travail de fin de cycle 2014) intitulé « Analyse de l'impact du taux de change sur le prix des biens de consommation en RDC de 2001 à 2014 ». Dans ce thème de recherche, l'objectif était celui de déterminer l'impact du taux de change sur le prix des biens de consommation. Il s'est posé deux questions pour constituer sa problématique : ï Quelle est la cause principale de la stabilité du taux de change sur le monde des changes ? ï Dans quelles proportions les taux de change influence-t-il les prix des biens de consommation en RDC ? A ces questions, il a répondu de la manière suivante : ü Le régime de changes flottants adopté depuis 2001serait la cause principale de la stabilité du taux sur le marché des changes ; ü Le taux de change influencerait les prix des biens de consommations dans une certaine proportion en RDC. En vue d'aboutir à des résultats attendus, il a fait recours à un certain nombre de méthodes et techniques qui sont : la méthode comparative, la méthode statistique, la méthode inductive, la méthode déductive, la technique documentaire et l'intérêt. Apres études et analyses sur ce thème, le chercheur est arrivé à la conclusion selon laquelle le taux de change à des effets sur l'inflation en RDC, mais aussi sur l'inflation étant donné que l'inflation est la finalité de la hausse généralisée de prix sur l'ensemble de l'économie. Au vu de cette revue théorique et empirique constituée des trois travaux analysés ci-haut, nous avons tous analysé sur presque un même thème de recherche :« L'incidence ou les effets de la variation du taux de change ».Nous avons constaté un point de démarcation entre ces travaux et lenôtre ;nous nous sommes bornés sur «L'Impact du taux de change sur le prix des produits manufacturés importés dans la ville de Kamina ».Etant donné que les produits de premières nécessités ont un effet direct sur la vie humaine. La principale différence réside en ce que notre étude se focalise principalement dans la Province du Haut-Lomami et plus précisément dans la ville de Kamina. 1.2.3. COURANTS DE PENSEESSUR LE TAUX DE CHANGE ET SUR LE PRIX L'approche macroéconomique de la détermination des taux de change consiste à construire des modèles macroéconomiques (théoriques ou économétriques) ; à assurer (par la présence d'effets de richesse et par la spécification des politiques monétaires et budgétaires) que ces modèles comportent un long terme bien défini ; à faire l'hypothèse que, durant la trajectoire, les agents financiers anticipent parfaitement l'évolution du taux de change. Les modèles décrivent alors des trajectoires du taux de change, anticipés par les agents, qui convergent vers leur valeur de long terme (voir Benassy et Sterdyniak, 1992). À la suite d'un choc, le taux de change effectue un saut non anticipé par les agents, puis atteint sa nouvelle valeur de long terme selon une trajectoire parfaitement anticipée. Malgré leur cohérence, ces modèles n'ont guère de pouvoir prédictif à court-moyen terme. Les modèles macroéconomiques de taux de change, estimés sous forme structurelle ou sous forme réduite, (les modèles monétaristes à prix flexibles, le modèle de Dornbusch à prix rigides, les modèles patrimoniaux ou de portefeuille qui incorporent les stocks d'actifs), ne font pas mieux, hors de leur période d'estimation, que le modèle de marche aléatoire qui prédit que le taux de change demain sera le taux de change d'aujourd'hui. Ce résultat, d'abord mis en évidence par Meese et Rogoff (1983, 1988) a été confirmé par les études ultérieures (la plus récente étant celle de Cheung, Chinn et Garcia Pascual, 2003). Par ailleurs, de nombreuses études ont montré que les anticipations des marchés (mesurées par les différences de taux d'intérêt entre devises ou par les réponses des intervenants à des enquêtes d'opinion) n'ont aucun pouvoir prédictif. Face à cet échec, une approche plus modeste se limite à calculer un taux de change d'équilibre de long terme, celui qui permet la réalisation simultanée de l'équilibre interne (taux de chômage d'équilibre) et de l'équilibre externe (position extérieure nette stable). Cette approche propose aux marchés financiers un point d'ancrage à partir duquel les agents peuvent former leurs anticipations. Elle permet d'évaluer l'existence et l'ampleur de la sur (ou sous) évaluation des monnaies. Elle définit des parités d'équilibre que les autorités peuvent utiliser pour élaborer des stratégies de gestion du taux de change ou de coordination des politiques de change. Cette approche suppose que les agents considèrent ces parités comme crédibles et qu'ils anticipent un retour du taux de change à son niveau d'équilibre. Le premier point peut soulever de forts doutes dans la mesure où les taux de change ainsi calculés comportent une forte incertitude (de 10 à 30 % selon Bayoumi et al., 1994). Le point crucial est cependant celui de la trajectoire de retour à l'équilibre. Quels sont les mécanismes qui l'impulsent ? Quels sont les délais d'ajustement ? La trajectoire est-elle monotone ? Peut-on directement placer le taux de change à son niveau d'équilibre ? L'analyse en termes de taux de change d'équilibre ne peut se passer d'une étude approfondie de la dynamique du taux de change ; plus l'économie comporte de variables rigides (les prix, les salaires réels, les stocks d'actifs), plus la dynamique est lente et complexe, moins il est crédible qu'elle soit anticipée par les marchés et que les spéculateurs utilisent le niveau de long terme pour leurs anticipations ; moins le long terme ainsi défini est utilisable par les pouvoirs publics pour guider leur stratégies de change. 1. Les théories classiques de la monnaie : L'absence de la notion du taux de change Par définition, l'approche classique repose principalement sur la conservation paradigmatique de la loi de J.B Say de débouchés pour justifier son caractère dichotomique de la sphère réelle à la sphère financière qui doivent être étudiées séparément. Lors de cette première partie on va aborder les théories classiques de la monnaie en signalant que celles-ci ont été apparues dans un contexte de l'étalon-or, c'est-à-dire une fixité du taux de change, ce qui signifie l'absence de celui-ci dans leurs analyses, commençant par les apports de David Hume puis ceux de J.S Mill et en fin David Ricardo comme étant les économistes classiques les plus connus dans ce domaine. 1.2. J.B Say : le rôle de la monnaie dans les échanges La théorie de la monnaie de Say découle de sa théorie de valeur, en fait, la demande et l'offre qui déterminent les prix que la valeur de la monnaie, ces précisions approfondies de Say lui permettre de se rapprocher avec celles de Ricardo pour formuler la nouvelle version de la théorie quantitative de la monnaie. D'ailleurs, l'influence de Say3 sur la question monétaire apparaît moins profonde et prit parfois des aspects étranges ; il définit la monnaie comme une réserve de valeur, car la vente d'un produit n'est pas immédiatement suivie par un achat. Par conséquent, l'origine de la valeur d'un objet, c'est son utilité, la monnaie inspire sa valeur à son rôle d'intermédiation dans les échanges, pour cela on peut fabriquer la monnaie à partir des matières qui n'ont pas aucune valeur elles-mêmes (feuilles, papiers...). La valeur de la monnaie diminue proportionnellement à l'augmentation de sa quantité. Si au contraire, la production de biens d'un pays augmente, la demande de monnaie se développe et les prix diminuent. Say semble appuyer implicitement ses arguments sur l'équation des transactions [Alain Béraud et Théma]. Or, Say va plus loin et estime que l'émission de la monnaie à partir d'ex-nihilo, pourrait être l'origine des crises. En fin, il est incontestablement que les économistes et les historiens sous-estiment la participation de Say dans la théorie monétaire. Celui-ci s'inspire beaucoup de l'enseignement d'Adam Smith et David Ricardo. 1.3. David Ricardo : le cadre institutionnel de la politique monétaire Selon David Ricardo la composition de la monnaie doit se concentrer spécifiquement sur les billets convertibles en lingots, cette émission devrait être faite par cinq commissaires publics responsables devant le parlement, indépendants vis-à-vis les autorités publiques. Ces derniers ne donnent pas de la monnaie au gouvernement, en cas de besoin de monnaie de la part du gouvernement le seul moyen pour satisfaire ce besoin passe soit par l'impôt, soit par l'émission des titres publics, ou en empruntant aux banques du pays. Au fond, Ricardo néglige aucune existence d'hiérarchisation du système bancaire5 , en effet la banque dans laquelle prévoit Ricardo ne prête pas à autres banques et elle ne les refinance pas, ajoutons à cela l'absence d'un marché interbancaire. En fin David Ricardo demeure l'un des pionniers de la politique monétaire via sa théorie quantitative de la monnaie et ses propositions pour réformer la banque de l'Angleterre en 1844. Il souhaite rendre national l'émission des billets par la création d'une banque nationale publique pour assurer la stabilité de la valeur de la monnaie. Selon lui cette banque pourrait avoir une politique active. Nous sommes parvenues à démontrer les apports de la théorie classiques par rapport les questions monétaires commençant par David Hume, Ricardo, J.B. Say et autres. Cependant un point reste un élément perturbateur de cette théorie classique, c'est l'absence de l'intégration de la monnaie dans le tissu productif de l'économie réelle, comme étant une voile des échanges et un séisme des prix dans le cadre conceptuel de l'équilibre. 2. Approches réelles du taux de change L'importance de ces approches réelles est de permettre de mesurer le taux de change théorique (le taux de change PPA d'équilibre) vers lequel il faudrait normalement converger la valeur du taux de change observé. 3. Les approches financières et monétaires du taux de change Parmi les limites fondamentales des théories réelles des taux de changes est que celles-ci négligent, ou tout le moins sous-estiment, la fonction des facteurs financiers en tant que principaux déterminants des mouvements des taux de changes. Il est vrai que la majorité de ces théories fondées sur les échanges des biens et services ont été évolué dans une période où les flux financiers internationaux étaient encore peu importants et très réglementés. Aujourd'hui, les transactions financières induisent à un volume d'échanges de devises très important que les opérations courantes. En fait, le volume annuel des échanges de biens et services est de 20000 milliards de dollars par an, tandis que, celui-ci des devises atteint les 530013 milliards de dollars par jours. Cependant, l'analyse des déterminants financiers des taux de change s'articule autour deux théories principales : Les analyses qui mettent en relief l'impact des variables monétaires et financières. Puis, Les analyses qui montrent la volatilité des taux de changes. 3.1. Les explications théoriques de la volatilité du taux de change Les économistes focalisent leurs travaux sur deux catégories de modèles pour expliquer la volatilité du taux de change après la remise en cause de système de Breton Woods, la première délimite son champ d'application sur le modèle de « sur-réaction » des changes. Tandis que le deuxième modèle met l'accent sur le rôle primordial des indices psychologiques et des anticipations pour cerner les sources des bulles spéculatives. 3.2.1. La théorie de la sur-réaction des taux de change. Cette théorie présentée pour la première fois par Dornbusch en 1976, en effet, son axe principal repose sur l'idée que la volatilité du taux de change peut expliquer par les différences entre les vitesses d'ajustement sur les marchés financiers ou réels. En fait, Dornbusch, fait l'hypothèse que les prix des marchés financiers s'ajustent immédiatement aux variations de l'offre et de la demande, tandis que les prix des biens et services sont rigides à court terme. Ce déséquilibre peut être à l'origine de sur-ajustement16. A court terme, ce sont les flux des capitaux qui dominent le marché des changes et l'équilibre de celui-ci suppose le remplissage de la condition de PTI : le gap du taux d'intérêt entre deux monnaies est égal au taux anticipé de dépréciation du taux de change. Les prévisions de change sont basées sur la PPA et ramènent donc le taux de change vers son niveau d'équilibre. Il y ainsi sur-réaction (overshooting) du taux de change, au sens où le mouvement immédiat du change est trop fort et doit être compensé par la suite. En effet, dans un second temps, à la suite de la dépréciation initiale de la monnaie, les échanges de biens et services réagissent par une amélioration de la balance courante qui amène une appréciation de la monnaie jusqu'à ce que la norme de PPA soit à nouveau respectée [Dominique P, 2010]. En général, malgré l'importance de ce modèle dans une période très déstabilisante marquée par la fin des années de « les trente glorieuses » et la remise en cause du système de Breton Woods, ceci n'a pas pu expliquer la surévaluation durable des devises internationales (notamment le billet vert) entre 1980 et 1985. Pourtant, la théorie des bulles spéculatives a été évoluée pour approfondir davantage le rôle des anticipations du taux de change réel et son évolution. 3.2.2. La théorie des bulles spéculatives rationnelles : La surévaluation du dollar à partir des années 1980 et également le krach boursier de 1987 ont constitué le point de départ d'un nouveau paradigme de l'instabilité. En effet, l'idée de commencement s'est focalisée sur l'existence des écarts durables entre la valeur du taux de change et la valeur d'équilibre de ses fondamentaux (taux d'intérêt, inflation,...), cette différence on l'appelle « bulle spéculative17 » car il tend à se gonfler. Par définition, Cette théorie rejette l'hypothèse de rationalité dans les anticipations des investisseurs et remet en question la notion de symétrie de l'information. Pourtant, il y en a deux courants en concurrence substantielle entre eux, d'une part le fondateur de la micro-économie Léon Walras qui s'est inspiré d'une théorie basée sur trois postulats : l'homogénéité des comportements, l'équilibre général et l'anticipation rationnelle. D'autre part, on trouve l'Ecole du père fondateur de la macro-économie moderne ; c'est l'approche keynésienne qui introduit les comportements mimétiques et met en avant, l'hétérogénéité des opérateurs et leurs interactions, Celle-ci apparaît plus séduisante parce qu'elle fournit un soubassement plus adapté au fonctionnement effectif des marchés, et semble plus claire pour expliquer la psychologie des différents intervenants dans le marché. Au sens de Krugman « le marché n'a pas bien fait ses comptes », c'est-à-dire les opérateurs du marché n'ont pas exploité l'information totale disponible sur le caractère « insoutenable » de l'appréciation continue de la monnaie, en l'occurrence, avec le renforcement des déficits « jumeaux » (budgétaires et extérieurs) des Etats, ce qui a produit, une série de crises de changes et par là, l'apparition de nouveaux modèles pour l'expliquer. 4. Les approches macroéconomiques du taux de change L'anticipation du processus de l'évolution du taux de change demeure une source de fragilité dans l'analyse macroéconomique. Malgré sa cohérence en théorie, les modèles empiriques de la macroéconomie échouent évidement à faire mieux que la marche au hasard. Les prévisions des marchés n'ont aucun pouvoir prédictif. Cette partie discutera les théories du taux de change réel d'équilibre (FEER, DEER, BEER et NATREX). En fait, l'hypothèse de Williamson18 (1985) a connu une très grande victoire et a beaucoup pesé dans les accords de Louvre en 1987 du G7. En général, nous avons trois principales approches dont l'approche macroéconomique (FEER, DEER), l'approche économétrique (BEER) et l'approche dynamique (NATREX). CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE Dans ce chapitre, il s'agit d'énoncer et de décrire la méthode et les techniques utilisées dans la collecte des informations que pour leur analyse. Ces techniques et méthodes combinées et empruntées en économie vont nous servir pour la réalisation de notre étude. Surtout dans la deuxième et troisième partie, ils nous seront utiles dans deux phases à savoir : · La phase de récolte de données sur terrain ; · La phase d'analyse de données recueillies auprès des chercheurs. Nous avons recouru aux techniques documentaires et d'interview étant comme le moyen permettant d'atteindre un but, pour récolter les données. II.1. LE MODELE D'APPRECIATION DU TAUX DE CHANGE 3.1. Les modèles de change fondés sur les variables financières : A partir des années 1970, une nouvelle génération des modèles de détermination du taux de change a été apparue pour essayer de justifier les nouvelles mutations du système monétaire international en conséquence du flottement généralisé qui commençait à se manifester à l'égard des modèles néo-keynésiens. 3.1.1. L'approche monétaire des taux de changes : La théorie monétaire du change qui a été développé par Fränkel (1976) s'inscrit dans le contexte d'un régime de changes flexibles dont elle cherche à prouver sa supériorité sur celui des changes fixes qui viennent d'être abandonnée. En fait, le commencement du courant monétariste est basé sur la demande de monnaie, en tant qu'une relation macroéconomique très solide et plus stable. Cette formule dépend d'une manière classique du revenu, des prix et des taux d'intérêt ; (1) M = P.L (y, i) (2) M* = P*. L (y*, i*) Puisque : M et M* : les stocks de monnaie nationale et étrangère ; P et P* représentent les niveaux généraux des prix nationaux et étrangers ; Y et y* représentent le revenu national et étranger ; i et i* sont les taux d'intérêt réels interne et externe. Les formules (1) et (2) prouvent l'équilibre sur les marchés monétaires national et international à partir des stocks de monnaies offerts (M et M*) contrôlés par la banque centrale, du niveau des prix (P et P*) supposés flexibles et des fonctions du revenu et des taux d'intérêt supposés semblables dans les différents pays pour simplifier. Le taux de change est introduit dans ce modèle en revenant à la PPA, ce qui donne : (3) P = E.P* [E est le taux de change (cotation à l'incertain14)] 1. La théorie de la parité des pouvoir d'achats (PPA) La théorie de la parité des pouvoirs d'achats définit que les variations de taux de change reflètent les changements de prix relatifs entre deux pays, Cette théorie, énoncée pour la première fois par RICARDO, puis développée par CASSEL (PEYRARD j, 1986). Le pouvoir d'achat de la monnaie c'est une unité monétaire qu'on peut fournir pour avoir une quantité des biens et services. Donc la théorie de pouvoir d'achat indique une baisse de pouvoir d'achat par rapport à la monnaie local qui se traduit par une augmentation de la monnaie nationale et une dépréciation proportionnelle de la monnaie sur un marché de change. L'approche de la parité des pouvoir d'achats présente deux versions : · Version « absolue » postule que le pouvoir d'achat d'une monnaie nationale est identique sur le marché intérieur et à l'étranger. Cette version implique : S= P / P* S : taux de change ; P : niveau des prix domestiques ; P* : niveau des prix étrangers. On peut remarquer que les prix nationaux exprimés en monnaie étrangère pouvant s'exprimer sous la forme P = SP*. De même, les prix étrangers exprimés en monnaie nationale (prix à l'importation) s'écrivent : P* =P/S. La version absolue de la PPA, en terme nominaux, réduit donc le taux de change à un simple rapport entre les deux indices de prix des pays considérés. (DRUNAT.J, 1994) En terme réels, le taux de change se définit comme le rapport entre deux pouvoirs d'achat c'est-à-dire, S =SP*/P. Ainsi, le taux de change réel dans la version absolue de la PPA est égal à l'unité (s = ((P/P*) P) / P = 1). · Version « relative » est moins restrictive que la version absolue. En effet, il n'est plus nécessaire que le taux de change soit égal au rapport des indices de prix mais simplement qu'il enregistre les mêmes variations. La PPA relative c'est l'évolution des prix et des taux de change qui acceptant de protéger le rapport entre le pouvoir d'achat de la monnaie nationale par rapport a la monnaie d'un autre pays étranger. Donc la version relative implique : S= P - P* S : variation relative du taux de change ; P et P*: variation relatives des prix domestiques et étrangers. · Les critiques à la théorie de la PPA Trois critiques sont formulées contre cette théorie La loi du prix unique ne peut pas être vérifiée approximativement Si la PPA ni pas confirmée sur les marchés, mais malgré la loi de prix unique n'est pas vérifier, les prix et le taux de change ne s'éloigne pas au PPA. La réclamation sur l'invariance des prix relatifs est nécessaire pour que la parité de pouvoir d'achat relative se vérifie. Les devises n'étaient pas recherché pour un pouvoir d'achat mais de transférer les fonds ou les moyens de spéculation. Le taux de change est déterminé par le niveau des prix national par rapport aux prix étrangers. Ces niveaux indépendants de taux de change. 3.1.2. Milton Friedman et sa défense du flottement pur de la monnaie : En 1953 M. Friedman avait publié un article qui reste jusqu'aujourd'hui un cadre référentiel en matière du flottement de monnaie, dans lequel cet économiste américain qui est au même temps le chef de l'école monétariste a défendu avec véhémence l'adoption d'un régime du flottement pur comme étant le seul moyen qui pourrait réaliser l'objectif d'une économie mondiale libre et prospère. L'essence de cette théorie trouve ses fondements dans la théorie monétariste, à laquelle suggère que les prix doivent être flexibles et, surtout, les trois prix basiques de l'économie : taux de change, taux d'intérêt et salaires, de manière à ce que les ajustements du marché conduisent à une économie d'équilibres internes et externes. Selon l'optique d'un certain pays, étant donné que les prix et les salaires à l'extérieur ne seront pas suffisamment flexibles. Il est nécessaire que le taux de change le soit, afin que se réalise les ajustements des chocs, qu'ils soient réels ou monétaires [Bruno Martarello De Conti et al, 2007]. Dans ce cas, fixer artificiellement le taux de change n'éliminerait pas les causes de cette instabilité et, bien au contraire, augmenterait la volatilité des autres variables économiques. En fait, Le passage vers plus de flexibilité est considéré comme une étape primordiale pour la constitution d'une économie mature puisque, comme on l'a vu précédemment avec Friedman, un régime de change flexible serait capable de protéger les pays contre des chocs externes et d'augmenter l'indépendance de la politique monétaire. Malgré tout ça et bien d'autres, les partisans du système flexible annoncent que, pour que, les gains de ceci se réalisent, il faudrait remplir un certain nombre de conditions, à savoir l'existence d'un marché de change suffisamment liquide et efficace. Dans les années 1990, il y avait plusieurs travaux empiriques qui ont essayé d'expliquer la relation (4) pour un grand nombre de pays, en l'occurrence par Baillie et McMahon qui ont démontré que ces vérifications empiriques se sont révélées décevantes, en se basant sur l'instabilité de la fonction de la demande de monnaie. La vérité évidente est que la tendance en faveur du système de change flexible est une conséquence inévitable de l'accroissement de la circulation du capital international [EICHENGREEN, 2000]. Ainsi, le marché des changes semble efficient d'un point de vue spéculatif à court terme alors qu'à moyen/long termes, c'est l'efficience macroéconomique qui semble prévaloir sur un tel marché [Antoine Bouveret et Gabriele, 2009]. En outre, ces modèles occupaient une place pertinente dans son début, mais de plus en plus et avec l'évolution qu'a connu le monde de la finance ceux-ci ont marqué beaucoup de défaillances, chose qui nécessite l'émergence de nouveaux modèles à savoir ceux de la volatilité du taux de change. III.2. PRESENTATION ET ESTIMATION DU PARAMETRE DU MODELE ECONOMETRIQUE Les variables qui doivent être utilisées sont déterminés ; Soit par des études déjà existantes qui peuvent fournir aussi des variables additionnelles ; ou encore par l'information instituée spécialement pour répondre à un besoin. C'est pourquoi nous allons prendre en compte seulement les variables le plus pertinentes, les moins importantes non inclure dans le modèle. Le modèle qui va nous servir se présente de la manière suivante : Ce modèle signifie simplement que :
è i = La première ièmeobservation faite sur la variation considérée
Sachant que le taux de change a un lien étroit avec le
prix des produits manufacturés, conformément à la
théorique économique le résultat attendu de notre
modèle est Pour ce qui est du modèle, l'estimateur fonction d'une
variable aléatoire, II.2.1. VERIFICATION DU MODELE DANS SON ENSEMBLE (R²) Pour tester les hypothèses, nous allons suivre la démarche suivante * Calculer le coefficient de déterminant R² sous la formule suivante : * Tester le modèle globalement (test de Fisher). Le teste de ficher est basé sur le coefficient de déterminent pour connaitre si le modèle élaboré a une signification. H0 :R² = 0 : Le modèle est non significatif, c'est-à-dire il y a au moins une variable qui explique le modèle. H1 :R² ? 0 : Le modèle est significatif, c'est-à-dire il y a au moins une variable qui explique le modèle. Ainsi : * Tester le modèle individuellement (test de student) sous ces formules.
CHAP. III : IMPLICATION DE TAUX DE CHANGE DANS SON EVOLUTION DU PRIX DE PRODUITS MANUFACTURES IMPORTES DANS LA VILLE DE KAMINA II.1. DEFINITION DU PROBLEME L'économie de la République Démocratique du Congo (RDC) est extravertie, c'est-à-dire son économie est tournée vers l'extérieur. C'est ainsi que analyser l'impact du taux de changer sur les prix des biens de consommation produit localement serait injuste aussi longtemps que le pays reçoive au jour les jours les biens en provenance de l'étranger. La proportion de la variation des produits manufacturés sur le marché est donc conditionnée par les variations du taux de change. Ainsi si le taux de change d'un pays donné est faible et que donc, les biens qu'il produit sont relativement bon marché, les résidents de ce pays achèteront peu de biens et services à l'étranger, au contraire des résidents des autres pays, pour la même raison. Les exportations nettes de ce pays seront donc élevées. Un taux faible est synonyme de l'appréciation monétaire. C'est l'inverse qui se passe lorsque le taux de change est élevé rendant élevé aussi le prix des biens intérieurs par rapport à celui des biens étrangers. Dans ce cas, les résidents du pays concerné achètent de nombreux biens importés, alors que les autres pays ne lui achètent que peu des biens et services, ses exportations nettes sont faibles. En effet, la variation du taux de change sur les prix des produits manufacturés dans la ville de Kamina a des conséquences selon que le taux de change se dépréciés ou s'appréciés. Dans le cas de la dépréciation de la monnaie nationale c'est-à-dire qu'il y a hausse du taux de change, les prix des produits manufacturés se trouvant sur le territoire national ou dans la ville de Kamina vont sans doute augmenter. III.2. PRESENTATION DES DONNEES Après la démonstration par des notions théoriques, nous allons enfin procéder par une démonstration pratique sur base des données récoltées. Tableau N°1 : Présentation des données sur base d'un produit qui est le sucre.
Y :Le prix en francs X :Taux de change Tableau N°2 :Evolution du taux de change sur les produits manufacturés importés en dollar américain.
Source : Elaboré par nous-même sur base des données récoltées Le tableau 2 qui parle sur l'évolution des prix des biens et services à Kamina montre comment ces derniers ont évolué pendant toute la période de notre investigation, soit de 2018 - 2020. Nous voyons une hausse des produits manufacturés importés sur le marché variés comme suit, le Bidon Oki est passé de 38 000Fc à 50 000Fc soit une hausse de prix de 40%de 2017 à 2018. Signalons la hausse du prix d'un plateau d'oeufs qui est passé de 7500Fc à 8500Fc de 2018 à 2020, soit 11% de la hausse de prix par rapport au prix de 2018. Par la suite, nous voyons le carton de Thomson qui est passé au prix de 80000Fc à 90000Fc entre 2018 et 2020, soit une variation de 11,1% de prix par rapport à l'année 2018. Nous avons constatés la hausse du prix du sac de sucré passé de 45000Fc à 90 000Fc, soit 50% du prix par rapport à la période de 2017 et 2020. Enfin, le prix d'un sac de sucre est passé de 45000Fc à 90000, soit 50% du prix comparativement aux années 2017-2020. III.4. TRAITEMENT DES DONNEES 1. ANALYSE DE CORRELATION Ce test va nous faciliter de vérifier s'il y a corrélationentre la variable expliquée et la variable explicative. Tableau N°3 : Analyse de corrélation
Par rapport aux données de ce tableau, nous constatons que la variable explicative (Taux de change) est fortement corrélée avec la variable expliquée (prix de produits manufacturés importés) car la valeur de corrélation est supérieure à 0 et est proche de 1 soit 0,61804. 2. MESURE D'ADEQUATION Cette mesure par un rapport, nous permet de vérifier la convenance parfaite du modèle. Tableau N°4 :Mesure de l'adéquation du modèle
Ce tableau d'adéquation qui analyse notre modèle
révèle que le coefficient de déterminationR² est
0,81252273soit 0,81, qui n'est pas proche de 1 ; et le coefficient de
détermination ajusté 3. ANALYSE DE LA VARIANCE ET DE LA SIGNIFICATIVITE DU MODELE
Tableau N°4 : ANALYSE DE LA VARIANCE ET DE LA SIGNIFICATIVITE DU MODELE
Le tableau 4, relatif à l'analyse de la variance
(ANOVA : Analysis Of Variance) et de la significativité du
modèle, présente dans la colonne de degré de
liberté : le nombre des paramètres (k) moins un ou (k-1) qui
est égal à 1, les observations (n) moins les paramètres
(k) ou (n-k) qui est égal à 8 dont le total égal à
9 soit (n-1) ; dans la colonne de somme des carrés : la somme
des carrés des résidus (SCR) qui équivaut à
295755,7028 dans le tableau, la somme des carrés expliquées (SCE)
avec pour valeur 1281799,322 et la sommes de SCE et SCR qui est la somme des
carrés totale (SCT) qui a pour valeur 1577555,025; dans la colonne
moyenne des carrés Après la lecture de ce tableau nous allons passer à l'interprétation même du tableau d'ANOVA (Analysis of Variance), nous allons considérer la valeur de F, ce dernier est un ratio qui détermine la significativité d'un modèle, c'est aussi une mesure de la performance du modèle. Pour nous permettre de valider notre hypothèse, nous passons au test ci-après : Test d'hypothèses : sachant que
Si F (test F calculé) et F* (test F théorique cfr table statistique)
Ainsi
4. ANALYSE DE LA SIGNIFICATIVITE DES COEFFICIENTS Tableau N°5 : ANALYSE DE LA SIGNIFICATION DES COEFFICIENTS
Le tableau 5, nous montre les valeurs des paramètres estimés dans la deuxième colonne d'où, nous pouvons réécrire notre équation de la manière suivante : Cette équation nous montre que les paramètres
estimés Test d'hypothèses Le test statistique : Si
Ainsi au seuil de 5% tous les coefficients En ce qui concerne la dispersion des coefficients autour de
leur moyenne, la constante D'où la variable explicative a la valeur resserrée qui se rapproche de leur moyenne, autrement leur valeur tend vers leur moyenne. III.5. IMPACT DU TAUX DE CHANGE SUR LE PRIX DES PRODUITS MANUFACTURES IMPORTES Dance ce paragraphe, nous allons présenter d'une analyse objective qui explique réellement impact du taux de change sur le prix des produits manufactures importes dans la ville de Kamina et cela en comparaison avec les données présentées ci-haut dans différents tableaux. De ce fait, nous réalisons que le taux de change est un élément principal servant de référence dans la fixation de prix de produits manufacturés importés dans la Ville de Kamina. Ce dernier, permet à l'offreur ou vendeur d'avoir une vision nette du gain attendu car, étant donné que c'est le bénéfice qui permet à un opérateur économique de survivre, il est donc indispensable que l'offreur puisse s'attendre à un bénéfice. Ainsi d'une manière claire et précise, la présentation des données de tableaux N°1 et N°2 ci-dessus expliquent d'une manière concrète et prouvent l'impact qu'a le taux de change sur le prix des produits manufacturés importés dans la Ville de Kamina. Nous voyons que le tableau N°2 nous présente les différents taux de change et les différents prix des produits manufacturés se trouvant dans la Ville de Kamina qui évoluent de manière globale de façon ascendante chaque année. Brièvement, le tableau N°2 nous a démontré que lorsque le taux de change augment ce dernier impact directement et positivement sur les prix des produits manufacturés importés. Par rapport à cette expérience, passons à l'étape suivante afin de donner suggérer et de donner quelques recommandations. III.4. RECOMMANDATIONS Après avoir fait une profonde étude sur l'impact du taux de change sur le prix de produits manufacturés, nous avons constaté ce qui suit : - Manque d'investissement ou des investisseurs ; - La fixation du taux de change qui ne suit pas la conjoncture économique du pays ; - Faible niveaux de production de biens et services sur le territoire national. Ainsi, sur base des problèmes rencontrés dans tout au long de notre sujet, nous faisons les recommandations suivantes : Premièrement à l'Etat congolais de mettre en place un plan de relance économique visant à accroitre d'une manière considérable les exportations et à limiter les importations qu'aux produits manufacturés, et d'accorder l'autonomie et l'indépendance à la Banque Centrale du Congo. Que l'Etat intervient avec sa politique monétaire en investissant ses moyens dans différents secteurs de production de monnaie à couvrir ou à diminuer les importations ; Par la suite, la Banque Centrale du Congo doit procéder à desmeilleuresanticipations en créant des réserves en devise pouvantcouvrir les fluctuations du taux de change de manière à prévenir la hausse des prix sur les produits manufacturés. La BCC doit nécessairement établir les mécanismes liés à la surveillance de la variation du taux de change pour éviter la dépréciation du franc congolais face au dollar américain. Que le gouvernement puisse établir certaines sanctions contre toute personne fixant d'une manière illicite le taux de change pour les détenteurs des dollars et surtout les cambistes. Pour terminer, nous recommandons aux ménages congolais et plus particulièrement à ceux de la ville de Kamina d'accorder leur confiance à la monnaie nationale. CONCLUSION Qui commence bien, finit bien, disent les français. Nous voici arrivé à la fin de notre Travail de Fin de Cycle dont le sujet est « Impact du taux de change sur le prix des produits manufacturés importés dans la ville de Kamina ». Travail mené en une période allant de 2018 à 2020, soit une période trois ans. Nous pouvons conclure sur ces réflexions que, dans la situation actuelle, il est important que le problèmelié au taux de change soit une affaire de tous, de la base au sommet car ce dernier affecte directement toute consommation d'un produit manufacturé importé. Pour parvenir à mieux comprendre la question liée au taux de change, nous avons procédé à une problématique qui était celle de savoir : o Y-a-t-ils les causalités qui soient à la base de la variation du taux de change dans la ville de Kamina ? o Les conséquences liées à la variation du taux de change qui impactent sur les produits manufacturés importés dans la Ville de Kamina, sont-elles négative ou positives ? Nos hypothèses ont été formulées de la manière suivante : Pour ce qui est d'une causalité à la base de la variation du taux de change dans la ville de Kamina. Il est évident que les causes sont multiples mais nous allons simplement essayer de nous étaler sur les plus pertinents. En ce qui concerne notre deuxième problématique, nous savons bien évidemment qu'il existe un lien fort entre le taux de change et l'inflation ceci est justifié par rapport à la parité des taux d'intérêt, la parité des pouvoirs d'achat (PPA) est l'une de relations les plus utilisées en finance internationale et constitue souvent une hypothèse de base de nombreuses théories sur les taux de change. On peut prévoir l'évolution du cours relatif des devises en comparant le prix d'un panier de biens et services dans différents pays. Cette théorie est fondée sur l'idée que les taux de change devraient être fixés par rapport au prix relatif des biens de consommation entre deux pays. L'évolution du taux d'inflation d'un pays serait alors immédiatement compensée par un mouvement opposé du taux de change. Lorsque les prix augmentent dans un pays, alors la devise de ce pays devrait se déprécier pour que la parité soit rétablie. Ainsi, hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en trois chapitres, dont le premier est basé sur le cadre théorique sur le taux de change, ayant comme fond les théories nécessaires cadrant avec le sujet d'étude. Le deuxième chapitre, qui s'intitule cadre méthodologique de la recherche de taux de change qui a objet de présenter la méthode et l'appréciation du taux de change. Enfin, le troisième et le dernier qui a comme titre d'étude implication de taux de change dans son évolution de produits manufacturés importés dans la ville de Kamina. De ce fait, les critiques et suggestions faites sont à prendre en compte, car elles constituent pour nous une pierre angulaire afin d'arriver à apporter des solutions aux problèmes liés au taux de change dans la ville de Kamina. Nous ne croyons, en fait avoir épuisé tous les points et reconnaissant le caractère imparfait de toute oeuvre humaine. Ainsi, les critiques et suggestions seront les bienvenues et pourront nous aider à réaliser un travail amélioré dans nos prochaines recherches. |
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