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Impact du taux de change sur le prix des produits manufacturés importés dans la ville de Kamina


par Mukonkole Evariste Isaac
Université de Kamina - Graduat 2021
  

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I-1-4 La monnaie, instrument de politique économique

Cette fonction est relativement récente, elle ne date que du début du 20ème siècle. La monnaie constitue un outil puissant entre les mains des autorités publiques car elle permet d'influencer considérablement l'activité économique. La politique monétaire peut servir des objectifs de croissance et de stabilité de prix.

I-2 Définition institutionnelle

La monnaie n'apparaît, en tant que moyen de paiement, comme nécessité impérieuse que dans le cadre d'une économie fondée sur l'échange.

L'état actuel des choses où la monnaie n'a pas de valeur intrinsèque, fait que la stabilité de sa valeur, dans le sens de conservation de son pouvoir d'achat entre deux transactions, n'est possible que si les agents économiques ont confiance en cette monnaie. C'est l'Etat qui assure cette garantie en lui conférant un cours légal.

L'acceptation et l'utilisation d'une monnaie repose ainsi sur une convention implicite, les agents économiques l'acceptent parce qu'ils font confiance en l'autorité qui en est l'émetteur. Et c'est là qu'elle prend une dimension institutionnelle, elle peut être considérée au même titre que les institutions sociales qui servent l'intérêt public.

b. Formes de la monnaie et fonctions de la monnaie

Après avoir définie la monnaie à partir de ses fonctions, nous pouvons à présent analyser ses différentes formes.

Au cours de l'histoire la monnaie a pris des formes diverses suivant un processus de dématérialisation, les formes monétaires sont passées de la monnaies marchandise à la monnaie virtuelles dans l'ère contemporaine.

Actuellement, la monnaie est essentiellement scripturale, c'est-à-dire constituée d'avoir matérialisés par une inscription dans les comptes bancaires ou postaux dont les principaux instruments de circulation sont les chèques et les cartes bancaires.

Nous allons poursuivre notre analyse en démontrant ce qu'a été la monnaie avant d'avoir cette forme actuelle.

1.2.1.1.1. LA MONNAIE MARCHANDISE

Depuis, l'ancien temps dans nos sociétés humaines certains biens ou objets ont été sélectionnés comme monnaie en raison de la valeur qu'ils revêtaient.

Ces objets ou marchandises ont été divers selon les sociétés : en Europe occidentale le bétail, en Afrique noire, les ethnologues ont souvent observé dans les sociétés traditionnelles l'emploi monétaire du mil, du sel, des coquillages et en Egypte le chat.

En effet, ces objets renferment certains inconvénients à savoir : ils sont périssables, leur indivisibilité constituée un obstacle sérieux à la conclusion de petites transactions.

C'est ainsi que l'or et l'argent ce sont imposés comme instruments monétaires non seulement parce qu'ils sont indestructibles mais aussi parce qu'ils sont divisibles. Il sied de signaler que la monnaie marchandise renferme un inconvénient majeur : elle est encombrante, c'est-à-dire son utilisation n'est pas commode dans les transactions.

1.2.1.1.2. LA MONNAIE FIDUCIAIRE

La monnaie fiduciaire était apparue à la suite des dépôts des agents économiques en or et en argent auprès des orfèvres. Ces derniers délivraient un reçu en contre partie de ces dépôts.

En effet, la monnaie fiduciaire, c'est une monnaie qui est fondée sur la confiance à son émetteur. Le terme fiduciaire vient du mot latin « fiducia » qui signifie « confiance ». Fondée sur la confiance car la remise et l'acceptation de ces reçus ne soulevaient aucune difficulté par le détenteur de l'or. Donc il accordait la confiance à l'orfèvre.

Aujourd'hui cette monnaie fiduciaire est constituée par l'ensemble des billets et pièces en circulation. C'est un instrument monétaire dont le pouvoir d'émission revient à la banque centrale d'un pays ou au pouvoir public. Pour la RDC c'est la Banque Centrale du Congo, BCC en sigle.

1.2.1.1.3. LA MONNAIE SCRIPTURALE

Cette monnaie est dénommée scripturale parce qu'elle est inscrite sur les livres des établissements émetteurs essentiellement les banques.

La monnaie scripturale est créée par les dépôts à vue des particuliers auprès des banques commerciales. Ces dernières inscrivent au crédit des comptes de particulier la somme déposée pour constater ces dépôts.

Donc toutes les transactions s'effectuées à partir de jeu d'écrire sur des registres, débit et crédit, il n'y a pas la manipulation de billets. Cette monnaie est représentée principalement par le chèque.

1.2.1.1.4. LA MONNAIE ELECTRONIQUE

La monnaie électronique peut être définie comme l'ensemble des techniques informatiques, magnétiques, électroniques et télématique permettant l'échange de fonds sans support de papier.(Dominique, 2004)

L'avènement de la monnaie électronique va de pair avec l'utilisation des nouvelles technologies de l'informatique et de la communication, NTIC en sigle. Le concept de monnaie électronique est apparu avec la technologie de la carte à microcircuit et son utilisation dans des cartes prépayées multi prestataires.

Plus récemment, les nouvelles perspectives offertes par des réseaux ouverts de type internet ont élargi les potentialités de développement de la monnaie électronique qui prend deux formes principales :

1) Le porte-monnaie électronique (PME), qui repose sur l'utilisation du microprocesseur d'une carte, sur lequel sont enregistrés des signes électroniques représentant un pouvoir d'achat transférable à un nombre élevé de bénéficiaires potentiels ;

2) Le portemonnaie virtuel (PMV), pour lequel ces même signes électroniques sont stockés dans la mémoire d'un ordinateur et permettent d'effectuer des transactions à distance en utilisant de télécommunication du type internet.

c. Création et distribution de la monnaie

À la base même de ce processus de création et de distribution monétaire se trouve un agent économique (ménage, entreprise) qui souhaite acquérir un bien ou financer un surcroît de dépenses sans avoir les ressources financières correspondantes.

En l'absence de crédit, cet agent ne pourrait pas réaliser immédiatement  son projet et devrait attendre de disposer des ressources nécessaires pour le faire, ce qui dans certains cas pourrait prendre des années, voire ne jamais se réaliser (par exemple acheter une maison pour un particulier).

Toutefois, grâce aux crédits qu'elles accordent à leurs clients, les banques commerciales vont permettre à une grande partie de ces projets de se matérialiser. Les banques commerciales jouent un rôle de prestataire de service financier pour les particuliers et les entreprises qui les situent au coeur du financement de l'économie et en font un acteur majeur de celui-ci.

Deux façons d'octroyer des crédits :

Il y a cependant deux façons pour les banques commerciales d'octroyer des crédits à leurs clients.

Utiliser les dépôts existants

La première consiste à utiliser les dépôts de leur clientèle qui sont non employés. Ce faisant, les banques transfèrent des ressources en provenance d'agents en capacité d'épargne vers des agents ayant des besoins de financement.

Comme les dépôts de leurs clients sont généralement liquides à court terme et que les prêts qu'elles accordent sont à plus long terme, les banques pratiquent la transformation d'une épargne liquide préexistante en financements plus adaptés aux besoins de l'économie. Ce processus est résumé par l'adage « les dépôts font les crédits«Toutefois, il s'agit ici d'un simple transfert d'une catégorie d'agents vers une autre, et il n'y a donc pas de création monétaire.

Créer de la monnaie

La seconde façon pour les banques commerciales d'octroyer des crédits à leurs clients consiste justement à créer de la monnaie, c'est à dire à effectuer un prêt sans avoir les montants correspondant en ressources.

Pour ce faire, les banques commerciales vont créditer le compte courant de leur client du montant du prêt accordé. Par un simple jeu d'écriture, elles vont ainsi créer de la monnaie. Dans ce cas, « les crédits font les dépôts » puisque le montant du crédit octroyé vient alimenter le compte courant du client de la banque commerciale.

C'est grâce à ce processus que le stock de monnaie en circulation croît en liaison avec les besoins de monnaie du système économique. Seules les banques commerciales ont ce pouvoir de création monétaire.(finance pour tous, 2019)

1.2.1.1.5. LA MASSE MONETAIRE

La quantité de monnaie disponible dans une économie à un moment donné est mesurée par la masse monétaire. La masse monétaire c'est l'ensemble des moyens de paiement détenus par les agents non financiers.

LES COMPOSANTES DE LA MASSE MONETAIRE

La quantité de monnaie en circulation dans une économie est mesurée par les agrégats monétaires dont on peut grouper du plus liquide au moins liquide : l'agrégat M1, l'agrégat M2 et l'agrégat M3. Ces agrégats constituent la masse monétaire, ils ont pour objet de recenser les avoirs détenus par les agents économiques non financiers.

M1 ou disponibilités monétaires : il comprend les moyens de paiement au sens stricte ou la monnaie proprement dite, composée de la monnaie fiduciaire (billets et pièces métalliques) émise par l'Etat (Banque

Centrale oud Trésor Public) la monnaie scripturale (dépôt à vue) émise par les banques commerciales ou banques de dépôt10.

En d'autres termes il regroupe les instruments de paiement mis à la disposition du public.

L'agrégat M2 rassemble l'agrégat M1 et les placements à terme effectué auprès des établissements de crédit et du Trésor. Pour être plus précis M2 = M1 + dépôts à terme c'est-à-dire quasi monnaie.

L'agrégat M3 comprend l'agrégat M2 augmenté de placement à terme, les titres à court terme négociables, les dépôts à vue et les autres dépôts et titre du marché monétaire en devise.

D'une façon générale, la structure des agrégats monétaires n'est pas immobile et sa modification est due à des origines conjoncturelles (évolution des taux d'intérêt par exemple) et à des origines structurelles (fiscalité).

LES CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE

Les contre parties de la masse monétaire constituent la source de la création monétaire au profit des agents non financiers. On distingue trois contre parties de la masse monétaire : les avoirs extérieurs nets, les créances nettes sur l'Etat et les crédits à l'économie.

- Les avoirs extérieurs nets mesurent l'incidence sur le stock de monnaie des transactions courantes et en capital entre les agents non financiers résidents et les non-résidents,

- Les créances nettes sur l'Etat retracent l'endettement net de l'Etat vis-à-vis du système bancaire dans son ensemble,

- Les crédits à l'économie décrivent le financement accordés aux agents économiques non financiers par les établissements de crédit. Ces deux dernières contreparties forment le crédit intérieur.

On aura remarqué que les contreparties de la masse monétaire se retrouvent dans les différents postes de l'actif du bilan d'une banque centrale. (AKISAHO, 2020 - 2021)

1.2.1.2. POLITIQUE MONETAIRE 

1.2.1.2.1. Fondements théoriques

La politique monétaire est l'un des instruments de la politique économique, c'est l'ensemble des moyens dont dispose les autorités monétaire pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de la masse monétaire et des taux d'intérêt. En d'autres termes c'est un ensemble des moyens dont disposent les Etats ou les autorités monétaires (banque centrale), pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de l'offre monétaire.

1.2.1.2.2.EFFETS ECONOMIQUES DE LA POLITIQUE MONETAIRE

Les effets de la politique monétaire ne sont pas appréhendés de la même manière selon que l'analyse est d'inspiration Keynésienne ou néoclassique (BERNARD, 2007).

Ces différentes analyses sont démontrées dans les lignes quisuivent.

a) Analyse keynésienne

Si l'économie est en deçà du plein emploi, la politique monétaire a deux impacts. Elle agit en premier lieu sur le PIB et l'emploi ; elle intervient, en deuxième lieu sur le niveau du taux d'intérêt. Ces effets passent par la baisse du taux d'intérêt que la banque centrale provoque en accroissant l'offre de monnaie.

La diminution du taux d'intérêt induit une hausse de l'investissement qui par la suite l'intermédiaire du multiplicateur, augmente le PIB réel, la demande globale et les emplois. Pour les économistes keynésiens, si elle a des effets sur l'activité économique, la politique monétaire est cependant moins efficace que la politique budgétaire.

Pour soutenir cette affirmation ils avaient avancé deuxarguments :

- Le premier invoque l'inélasticité de la demande d'investissement aux taux d'intérêt. Keynes pensait en effet que l'investissement dépendait fondamentalement de l'efficacité marginale du capital, lequel est gouverné par les prévisions et les anticipations des entrepreneurs, et très peu par les taux d'intérêt.

- Le deuxième argument, celui de la trappe à liquidité, énonce que la politique monétaire devient totalement inefficace lorsque le taux d'intérêt est très bas. Keynes pensait que le taux d'intérêt pouvait atteindre un niveau si faible qu'arrivé en ce point les agents économiques ne pouvaient plus anticiper la moindre baisse.

Dans ce contexte, les agents renoncent à détenir des actifs financiers car leurs prix sont très élevés. La demande de monnaie est alors une demande pour le seul motif de transaction, et elle ne dépend du taux d'intérêt (BERNARD B. ,., 2007).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery