3. Cas de la commune urbaine de Meknès
3.1. Conductivité
La conductivité électrique varie entre 725,5
ìs/cm et 2600 ìs/cm (Puits témoin N°8) (Puits
N°3) pour la saison hivernale, et entre 700ìs/cm et 3000
ìs/cm pour la saison estivale (Figure 16). D'une manière
générale, les résultats obtenus montrent une augmentation
de la valeur de la conductivité électrique en allant du mois
d'avril au mois de juin. En conjugaison avec le facteur de température
de l'eau, ceci pourrait être s'expliqué par le lessivage des sels
des sols agricoles situés aux alentours de la zone d'étude, de la
dissolution de certaines substances minérales provenant, soit des roches
avoisinantes de la nappe soit, de la minéralisation des substances
organiques d'origines diversifiées
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(décharge publique) rejoignant la nappe par infiltration.
En effet, la réglementation Marocaine exige une VMA de 2700 us/cm.
Figure 16 : Variation de la conductivité (ABOULKACEM
A. et al., 2012) 3.2. Oxygène dissous
D'après les résultats obtenus, on constate que
la dureté la plus faible est observée dans la saison hivernale au
niveau des puits 4 et 7, alors que la valeur la plus forte est observée
au niveau du puits 3. Dans la saison estivale, tous les puits ont une
dureté supérieure à 30 °F. Ce qui permet de classer
l'eau analysée dans la classe des eaux très dure (Amhoud, 1999).
Elle est directement liée à la nature géologique des
terrains traversés par l'eau. Cette analyse montre que l'eau de la ville
de Meknès est très dure.
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Figure 17 : Variation de l'Oxygène
dissous (ABOULKACEM A. et al., 2012) 3.3. Demande biologique
en oxygène
D'après l'étude, on constate de valeurs
relativement élevées en DBO, surtout dans les puits N° 3 et
5.
L'augmentation des valeurs de la DBO pourrait être
expliquée par la pollution organique émanant des activités
anthropiques. Concernant le puits N° 3, les rejets liquides du centre
commercial Marjane pourrait êtres responsable de cette pollution
organique, de même le fumier des vaches autour de ce puits et
l'épandage des déjections animales augmentent la
possibilité de contamination de la nappe phréatique par des
agents pathogènes (Conboy et Goss, 2000), et la présence des
fosses septiques sont les principales causes de cette contamination.
Les eaux usées et l'évacuation des
déchets ménagers sont les causes de la pollution organique
enregistrée dans le puits N° 5. Les eaux usées sont
rejetées, souvent sans traitement préalable, dans les oueds qui
traversent la ville de Meknès (El addouli et al. 2009).
Les puits N° 1, 2, 4, 6, 7 dépassent aussi les
normes Marocaines des eaux de consommation (Ministère de
l'environnement, 2002), et qui placent les eaux souterraines
étudiées dans la classe 4 de mauvaise qualité,
étant donné que les valeurs de la DBO dépassent 10
mg/l.
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Par contre le puits N° 8 répond aux normes, et
enregistre une valeur de 10 mg/l. Ceci traduit sans doute une diminution de la
charge organique de ce puits selon leur éloignement de la source
susceptible d'être à l'origine de la matière organique et
des microorganismes responsables de sa dégradation.
Figure 18 : Variation de la demande biologique
en oxygène (ABOULKACEM A.
et al., 2012)
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