I.2.2.
La médicine traditionnelle après la colonisation
Après la colonisation, presque tout le monde se fait
soigner par les médicaments modernes mais ceux-ci présentent des
effets secondaires parfois très graves. A part ces effets, certaines
maladies restent incurables par cette médicine moderne, à titre
d'exemple, l'hépatite virale et la stérilité que les
plantes médicinales, semble-t-il, sont capables de soigner, c'est le cas
d'Euphorbiahirta qui soigne l'amibiase. (BYAMUNGU N., et al., 1996, pg
24). Beaucoup des pays cherchent à revaloriser la thérapeutique
traditionnelle en exploitant les possibilités offertes par les plantes
dont beaucoup sont encore inconnues.
Ainsi, les monographies sont publiées dans lesquelles
les plantes médicinales et leur usage thérapeutique sont
décrits. Les appels en faveur de la médicine traditionnelle sont
lancés par différents gouvernements, même si parfois ils
n'y croient pas eux-mêmes. C'est la tâche de l'élite
intellectuelle d'expliquer à la population la valeur de la
médicine de nos ancêtres et beaucoup des guérisseurs
comprennent le problème.
L'étude chimique et bactériologique des
principes actifs reste l'essentiel des objectifs que doit se fixer actuellement
tout chercheur en cette manière.
I.2.3.
Avantages et inconvénients de la médicine traditionnelle
La médicine traditionnelle présente certains
avantages, la société en contact avec la nature pendant les
siècles a mis au point des recettes empiriques très
précieuses pour la recherche. Il y a une grande variété de
plantes dont l'inventaire exhaustif n'a pas encore été fait. On
trouve parfois dans un même extrait une association des plusieurs
composés dont certains sont correcteurs, d'autres des antipoison
inhibant l'effet supplémentaire du principe actif en cas de surdose.
En cas d'ingestion grave, le composé peut agir en
renforçant l'effet du principe actif. La purification surtout
très poussée des médicaments modernes augmente souvent la
toxicité de ceux-ci.
Les médicaments traditionnels présentent
quelques insuffisances, il s'agit surtout de son caractère approximatif.
Dans la prescription d'un médicament traditionnel, la dose n'est pas
fixe. On se contente des mesures approximatives qui sont bien sûres le
fruit des expériences millénaires. Le manque de
spécificité pour une maladie confère à la
médicine traditionnelle un caractère d'imprécision.
Ces médicaments, faute de dose sont difficiles à
commercialiser.
Néanmoins, les résultats obtenus après
expérimentation répétés des tests d'antibiogrammes
conduiront soit aux bons usages des plantes médicinales choisies soit
à une suppression de leur utilisation dans la thérapeutique des
maladies en cas des résistances aussi des germes face aux extraits de
plantes.
La médicine traditionnelle présente des
insuffisances :
v L'association de plantes dans la thérapeutique
supprime la spécificité et il n'est pas déterminé
la part exacte de chacune dans le traitement ;
v Les symptômes souvent généraux et non
spécifiques, sur lesquels se réfère le guérisseur
ne suffisent pas pour un diagnostic adéquat. Ce qui fait qu'il y ait
beaucoup de tâtonnements, exposant ainsi le patient à
d'éventuelles complications plus ou moins graves. (Maurice F., 2010,pg
11)
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