Conception et réalisation d'un système expert pour le dignostic et thérapeutique du paludisme( Télécharger le fichier original )par Elie Mulamba Université de Mbujimayi - Graduat 2017 |
1.1.37. II.6. DIAGNOSTIC1.1.38. II.6.1. Diagnostic CliniqueLa fièvre débute brutalement, souvent élevée mais de degré variable, avec frissons, sueurs, céphalées et courbatures, associée souvent à des petits troubles digestifs a type « d'embarras gastrique » (nausées, vomissements) et/ou de diarrhée. L'examen clinique peut être normal au début. Les signes traduisant l'hémolyse apparaissent souvent de façon différée : pâleur, subictere, hepato-splenomegalie.11(*) 1.1.39. II.6.2.Diagnostic BiologiqueToute fièvre au retour d'une zone d'endémie palustre doit faire suspecter un paludisme, même si une chimio prophylaxie correcte a été suivie. Frottis sanguin (FS) et goutte épaisse (GE), permettant l'identification de l'espèce et la mesure de la parasitemie. Une différenciation de Plasmodium doit être réalisée pour déterminer le traitement adéquat. Des tests diagnostiques rapides existent mais doivent être confirmés par FS ou GE. Répéter les tests en cas de suspicion clinique et résultats initiaux négatifs.12(*) 1.1.40. II.6.3. Diagnostic DifférentielVoici quelques types du diagnostic différentiel : Ø Diagnostic différentiel d'un coma fébrile : · Encéphalite virale (virus d'Epstein Barr, VIH, arbovirus), bactérienne. · Méningite aiguë purulente ou lymphocytaire. · Abcès cérébral, thrombophlébite cérébrale. · Fièvre typhoïde. · Endocardite compliquée. · Trypanosomiase. Ø Diagnostic différentiel d'un ictère fébrile : Hépatite virale ; Angiocholite ; Fièvre jaune ; Leptospirose.13(*) 1.1.41. II.7. TRAITEMENTIl existe plusieurs molécules antipaludiques, qui peuvent être utilisées soit en prophylaxie (prévention lors d'un voyage en pays endémique), soit en curatif. Le choix du traitement curatif dépend avant tout de l'évaluation de la gravité clinique de la maladie. Un accès palustre simple à P. falciparum chez le voyageur sera traité per os par une combinaison de soit artémether + luméfantrine (Coartem(c)) ; ou atovaquone + proguanil (Malarone(c)) ; ou quinine + doxycycline ou clindamycine ou artemisinine + piperaquine (Eurartesim(c)). Une forme grave de paludisme par P. falciparum est traitée en hospitalisation, avec artésunate (voie IV), artémether ou quinine (voie IV). 1.1.42. II.8. PROPHYLAXIELa prophylaxie est définie comme étant un ensemble des mesures propres à prévenir une maladie. Voici quelques préventions pour réduire sensiblement les risques de piqures des moustiques : Ø Tranche horaire à risque : entre le coucher et le lever du soleil. Ø Première ligne de défense de la prévention : · Porter des vêtements longs le soir. · Dormir dans des pièces dont les ouvertures sont équipées d'un grillage. · Dormir à la belle étoile avec une moustiquaire. · La climatisation réduit le risque de piqûre. Ø Insecticides par diffuseur électrique avec tablettes, flacons de liquide, bombe insecticides ou tortillon fumigène. Dormir sous une moustiquaire imprégnée de pyréthrinoïdes. La rémanence du produit est de 6 mois. Ø Répulsifs à utiliser sur les parties découvertes du corps avec application dès le coucher du soleil et une protection variant de 2 à 5 heures. De nos jours, le paludisme est l'un des problèmes de santé publique qui défie le monde. Car jusqu'à présent, aucun vaccin prometteur n'a déjà été mis au point. 14(*) * 11Maladies infectieuses réanimation - urgences : paludismep.6 * 12 Op. cit. p.6 * 13Maladies infectieuses réanimation - urgences : paludismep.7 * 14 Op. cit. p.12 |
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