Désintermédiation de la finance islamique( Télécharger le fichier original )par Youssef AITKADISS Université Ibn Tofail - Master spécialisé en ingénierie financière et finance islamique 2017 |
Section 3 : FinTech, menace ou opportunité pour les banques participativesPour répondre à cette question, faisons d'abord une analyse SWOT sur les fintech et les banques Fait par moi-même Les banques ont conscient de la nécessité de collaborer avec les Fintech pour rattraper le retard technologique. Fait par moi-même 33 Les FinTech sont des entreprises qui comprennent leurs limites, qui ciblent des services et des produits souvent délaissés par les acteurs bancaires traditionnelles pour adresser, créer et accompagner le développement des nouveaux usages. Les banques participatives auront besoins des fintech dans plusieurs domaines : La gestion de la relation client : pour identifier le correct time-to-market dans le but de diffuser un nouveau service au bon moment et via le bon canal de distribution, et mieux cibler leurs campagnes de marketing et accroître l'efficacité de la prospection commerciale pour ne pas se limiter à des produits standardisés. La lutte contre la fraude : des fintech permettent aux banques d'exploiter de grands volumes de données issus des systèmes d'informations pour établir des corrélations permettant de détecter les signaux typiques des cyberattaques. ... reconstituer le scénario de l'attaque pour la neutraliser avant qu'elle ne paralyse l'intégralité du système. La gestion des risques : pour obtenir en temps réel le degré de risque financier et de la valorisation des portefeuilles et mettre en place des procédures standardisées pour les reportings et audits réglementaires. Elles permettent également de diminuer les coûts et libérer du temps pour les équipes, réduire les risques opérationnels, et gagner en agilité en automatisant les retours au régulateur. « Aujourd'hui, notre modèle s'adresse essentiellement aux professionnels : les partenaires potentiels téléchargent l'application, puis ils voient ce qu'elle peut faire, enfin ils décident de travailler avec notre technologie API. [...] L'application est une vitrine de notre technologie, c'est notre premier commercial. [...] Notre métier est devenu la location de «tuyaux de connexion». [...] On n'a finalement pas le même métier que nos concurrents : leur métier est de faire une application pour les particuliers, nous, c'est de faire une technologie pour d'autres applications, dont la nôtre. » Clément Coeurdeuil, fondateur de Budget Insight Ces mots du fondateur de l'une des meilleurs fintech en France explique bien que l'application crée et mise à disposition aux particuliers par une fintech n'est pas un objectif en soit, mais ce n'ai qu'une vitrine de sa technologie qui peut lui permettre de nouer des partenariats avec des banque ou un organisme financier. Il existe 3 modèles de collaborations entre les banques et les fintech : Le premier est celui du rachat complet ou de l'absorption de la fintech par la banque, et c'est le cas de Boursorama qui est une banque en ligne qui a racheté la fintech Fiduceo spécialiste français des solutions de gestion de finances personnelles en ligne (PFM). (58) Le deuxième modèle de collaboration est celui de la prise de participation dans certaines fintech comme a fait Le Crédit Agricole qui a annoncé son entrée au capital de la `fintech' Linxo, spécialisée dans l'agrégation de comptes bancaires. Le credit agricole devient l'un des actionnaires de référence de LINXO, via son fonds d'innovation et de recherche Fireca. (59)
Le troisième modèle de collaboration est celui ou les banques mettent en place des incubateurs pour héberger des fintech innovantes et pour les aider financièrement à se développer, comme le cas de Bankin' (59) qui est une fintech indépendante soutenu par plusieurs établissements. 34 35 |
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