1.2.3.4 Evénements
de vie et bipolarité
La comparaison de patients bipolaires, maniaques,
dépressifs ou euthymiques, montre que les événements de
vie qui précèdent le dernier épisode, lorsque celui-ci
survient au moins un an après le précédent, sont
comparables chez les patients maniaques et chez les patients
déprimés. En revanche, le traitement médicamenteux,
l'observance thérapeutique et les antécédents personnels
« modulent » le rôle précipitant des
événements de vie (Gorwood, 2005 .p.25).
Il n'existe pas d'événements précipitant
spécifiques, néanmoins, on note fréquemment : la perte
d'un proche, le changement ou la perte d'un emploi, les
déménagements, les toxiques et drogues ; dont il est souvent
difficile de savoir s'il révèle un trouble bipolaire ou s'il
s'agit purement d'épisodes «pharmaco-induits »; la
réduction du sommeil; incriminée surtout dans les rechutes
maniaques ;ou encore l'accouchement qui constitue chez les femmes, un
événement de vie stressant spécifique (Hamdani et Gorwood,
op.cit.p.20).
1.2.3.5 Aspects cognitifs
et qualité des relations sociales
L'entourage des patients ainsi que la qualité de leurs
relations interpersonnelles semblent affecter l'évolution du trouble
bipolaire. En effet, nombreuses études prospectives montrent qu'un
soutien social de mauvaise qualité s'accompagne de rechutes plus
fréquentes et d'une durée de rémission plus courte, aussi
le style cognitif des sujets bipolaires pourrait prédire la
décompensation et même la sévérité des
symptômes. D'autres facteurs développementaux, de survenue plus
précoce, ont été incriminés, tels les carences
affectives, les mères dominatrices, l'absence de père «
émotionnel » ou « physique », les
antécédents de maltraitance ou d'hyperactivité dans
l'enfance ( Richa et al. 2009, p.18).
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