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Connaissance d'un monde nautique pour un développement touristique territorial: le cas du département du Finistère

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par Océane DUPAS
Université de Bretagne Occidentale - STAPS SSSATI (Sport et Sciences sociales, Administration, Territoires, Intégration) 2016
  

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Chapitre 5 : Opérationnalisation de la

recherche : La pratique du surf en Finistère

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1. L'histoire du surf et le surf aujourd'hui

La pratique du surf est sans aucun doute une activité sportive très en vogue aujourd'hui. Il suffit de rester 5 à 10 minutes devant un téléviseur, ou de surfer ce même temps sur les réseaux sociaux pour s'en rendre-compte. Des images du surf à volonté ! Tous les territoires français ne sont pas en position de pouvoir promouvoir la pratique. En Bretagne, c'est possible et la région commence très justement à y prendre conscience. Finistère Tourisme par exemple, tente aujourd'hui de répertorier les écoles et sites de pratique sur son site internet.66 La région Bretagne et le département du Finistère sont toutefois encore très loin d'arriver « à la cheville » de l'Aquitaine, qui a depuis longtemps déjà, visé et accentué sa communication touristique vers cette pratique. Notre étude de recherche s'est dirigée et affinée globalement vers la pratique du surf, après et du fait de consécutives circonstances. Dans cette partie, nous proposons donc une offre tournée vers cette pratique de glisse et une brève représentation du surf historiquement, pour commencer.

a. Bref historique de la pratique du surf

Nous trouvons central et approprié de présenter brièvement la pratique du surf dans son histoire. Savoir comment il se pratiquait à l'époque, où, et pourquoi, permet de bien comprendre ce dont nous parlons et parlerons par la suite. Effectivement, nous verrons que ses origines pourront et seront un véritable point d'ancrage pour la mise en place éventuelle d'une nouvelle offre sportive et touristique, en Finistère.

Il n'existe nullement ou sont que rapidement évoquées, de sources scientifiques concernant les origines du surf, concernant les plus anciennes traces historiques de la pratique. Nombreux auteurs comme Sébastien Guiltat ou Joël De Rosnay abordent ce sujet sans trop aller dans les détails. L'histoire moderne du surf est au contraire, beaucoup plus saisie dans ces articles et ouvrages, que ses origines les plus lointaines. Nous n'avons donc pas hésité à nous fier au site internet « surf report », connu et reconnu par tous les surfeurs. Il réunit diverses missions, à la fois portées sur les prévisions météorologiques poussées, à la fois portée sur la retransmission télévisé des compétions de surf et bien d'autre service encore. Nous nous sommes aventuré hasardement sur ce site et avons rencontré par chance, une page remontant l'histoire du surf jusqu'à ses prémices. Nous avons été heureux de lire : « Surf-Report vous propose pendant les

66 http://www.finisteretourisme.com/les-spots, page des spots de surf, site de Finistère Tourisme, consulté le 07/06/2016

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prochaines semaines de découvrir l'évolution du surf au fil du temps. Chaque semaine un dossier sur ce sport vous permettra d'en apprendre un peu plus sur le lifestyle et la culture. Aujourd'hui intéressons-nous aux origines du surf. »67

Nous poursuivons alors, sr un aperçu de ce qui est écrit.

 

Le surf est pour la première fois apparu dans l'Archipel d'Hawaii. C'est semblerait-il le navigateur britannique James Cook qui vu pour le premier un surfeur. C'est sur ce même lieu que la pratique est pour la première fois médiatisée. Nous avons vu plus antérieurement dans le chapitre 4 que le surf représentait pour les pratiquants une

Figure 9 Photo du site internet Surf Report

sorte d'épreuve et de confrontation avec la plus puissante sur terre : la mer. Dans cet article en ligne, il est justement expliqué que le surf, représentait au 15ème siècle, une pratique démonstrative pour les chefs de tribus hawaiienne, de leur pouvoir et supériorité (face aux éléments et à la mer). De la même façon, il existait des duels entre polynésiens pour départager celui qui verra son rang monter au sein de la communauté. Duke Kahanamoku, un nageur et surfeur américain, fit découvrir la pratique aux américains et australiens, dans les débuts du 20ème siècle.68 Il donnera alors une impulsion à la pratique et à l'esprit surf. Au départ le surf était une pratique réservée à une population de personnes, mais depuis les années 30, le surf s'est démocratisé en même temps que les nouvelles technologies ont amélioré la qualité de la planche. Des planches plus légères et abordables, une pratique plus accessible et plus populaire. En France le surf est arrivé par la côte de Biarritz dans les années 50. Peter Viertel, un scénariste et écrivain américain était alors en tournage à Biarritz, il a vu des vagues et a donc tenté de les surfer en se faisant livrer une planche de Californie.

67 http://www.surf-report.com/news/hawai-surf-histoire-biarritz-origines-james-cook-8524.html, consulté le 07/06/2016

68 « Le plus célèbre d'entre eux se nomme Duke Kahanamoku. Athlète complet, nageur de haut niveau et surfeur accompli, on s'accorde à reconnaître en lui le père du surf morderne mais aussi un des plus grands watermen. » Guiltat Sébastien, « Du surfeur rebelle au « waterman » : reflet d'une époque où nouveau type de pratique », researchgate 2014, p. 3

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Figure 10 Photo du site internet Surf-Club de France

Pour terminer sur ce bref résumé de l'article posté sur le site internet surf-report, le surf s'est en effet démocratisé et médiatisé mais aujourd'hui, (comme nous avons pu le découvrir lors de la recherche sociologique), les pratiquants ont gardé l'esprit surf et se fient à certaines règles comme notamment celui de respecter la nature et autrui, par un simple bonjour, un sourire et une vague partagée.

Pour conclure sur l'historicité de surf, nous reprendrons une phrase de Sébastien Guiltat de nouveau, expliquant un changement dans les années 70, maintenu selon nous, jusqu'à nos jours, qui n'est autre que l'apparition d'une industrie du surf. «En outre, le surf « sport des rois », est devenu en un siècle une activité de loisir comme beaucoup d'autres, intégrant les programmes de l'UCPA et devenant un produit touristique incontournable de certaines destinations »69

b. Exemple de la stratégie marketing du surf dans le département des Landes

Le sud-ouest de la France a été et est encore le territoire le plus bénéficiaire de la vogue du surf. Le département des Landes en fait partie et voit se créer en 1964 la Fédération Française de Surf. Nous avons choisi ce département en lieu de comparaison puisque d'une part, elle concentre les spots de surf les plus réputés de France où se jouent quelques compétitions internationales d'envergures. C'est également un territoire où tout comme le Finistère, l'activité touristique se concentre essentiellement sur les côtes. C'est un territoire portant son tourisme principalement sur quatre filières cités dans l'ordre : « le golf (valeur d'image), le surf (positionnement concurrentiel différenciateur), le tourisme d'affaire (diversification des clientèles), Evénementiel (animation des filières à l'année).70

69 S Guiltat, Ibid., p. 4.

70 Schéma départemental de développement du tourisme et du thermalisme - Orientations stratégiques 20102014

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Alors concrètement, comment le département parvient-il à faire du surf, une activité phare ? Par quelles moyens liés à la pratique du surf, attire-t-il des touristes ? Quelle image et imaginaire du surf, le département des Landes utile-t-il pour capter et amener du monde sur son territoire ? Quelle stratégie marketing met-il en oeuvre pour drainer et fidéliser une clientèle ? Pour répondre à toutes ces questions, nous avons parcouru nombreux sites et nombreux documents, montrant une représentation spécifique du surf que le département et les communes s'affairent à faire circuler. Pour vous la présenter, nous avons sélectionné quelques exemples criants :

Dès la première lecture du schéma départemental de développement du tourisme des Landes, nous avons pu lire en toutes lettres « Valoriser l'identité landaise dans une approche moderne en s'inspirant notamment d'événement comme les compétitions internationales de surf ». Par cette phrase, nous comprenons que le surf est associé à une activité « moderne » donc nouvelle, avant-gardiste, à la mode.

Nous avons parcouru le site internet du comité départemental du tourisme des Landes et avons été stupéfaits par les indénombrable pages et articles rédigés concernant spécialement la pratique du surf. Si nous nous souvenons de notre compte-rendu à ce sujet dans le département du Finistère, le résultat n'a absolument rien à voir. Les informations desservies sur le site internet de Finistère Tourisme étaient pauvres voire même inexistantes. A l'inverse, le CDT des landes a visiblement construit tout un monde autour du surf, en accentuant l'imaginaire sur le surf, une activité fun, à la mode, avec un état d'esprit jeune. Il vend son territoire comme le seul lieu en France où surfer est possible et fun. Il montre et met en avant son engagement dans la pratique et dirige beaucoup la promotion de la pratique vers les compétitions et la venue de compétiteurs connus dans le monde entier. Voici la rédaction d'un texte vendant le surf sur le site internet du CDT des Landes : 71

« N'allez pas nous dire que le surf, c'est sur la Côte Basque !!

Non, non, les spots les plus réputés sont dans les Landes ! Hossegor, Capbreton, Seignosse ... la mythique plage de la Gravière ! Les meilleurs surfeurs pros vous le diront : rien ne vaut les vagues landaises !

71 http://www.tourismelandes.com/surf, Site Landes Tourisme, consulté le 07/06/2016

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Pas stable sur une planche ? Les écoles de surf landaises, dont une dizaine répartie sur toute la côte est engagée dans la démarche Qualité Tourisme, sont là pour vous encadrer en toute sécurité.

Profitez de vos vacances dans les Landes pour découvrir les magasins d'usine des grandes marques de surfwear, les artisans shapers, les restos et bars branchés qui vivent au rythme des grandes compétitions ... Les Landes accueillent la seule étape française du Championnat du Monde ! En septembre tous les ans ! Excusez du peu ! »

Voici un autre exemple de promotion du surf, sélectionné sur le site internet d'un camping, où l'on retrouve la même stratégie que celle du CDT des Landes :

« Bienvenue au pays du surf à deux pas du camping

Tous les éléments s'associent pour faire de notre littoral un des lieux les plus réputés du monde dans le milieu du surf mais aussi pour le stand up paddle, le kitesurf et le kayak de mer grâce au climat, au vent, aux marées et aux superbes vagues venant du large de l'océan Atlantique.

Ce n'est pas un hasard si la seule étape française de la compétition Quicksilver Pro (en septembre/ octobre) se déroule sur la côte landaise avec des célébrités comme Kelly Slater, Micky Picon...etc.

Afin de vous initier à ce sport prestigieux ou à vous perfectionner, une école de surf se trouve à l'intérieur de votre camping !

Tiki surf school est une équipe de professionnels, des enfants du pays qui connaissent parfaitement les « beachbreaks » landais de renommée mondiale (des plages idéales pour le surf).

L'activité se pratique par groupe de 8 personnes maximum, tout le matériel est fourni et on vous proposera la planche la plus adaptée à votre niveau et gabarit en fonction des conditions des vagues. C'est une superbe occasion pour vous d'apprendre auprès de professionnels qualifiés un sport impressionnant. »

Une école de surf est directement implantée dans le camping présenté ici. Nous voyons bien que la pratique sportive du surf est largement reconnue et acceptée par tous les établissements touristiques du territoire. Il ne s'en cache pas, c'est véritablement un bisness, une « machine à sous », un appui et une arme considérable pour faire fonctionner le tourisme. Un terme dans

cet extrait de texte a tout particulièrement retenu notre attention : « prestigieux ». Le surf est un sport prestigieux, il constitue alors un signe extérieur de notoriété et de puissance. Ceci nous rappelle l'analyse que nous avons donné concernant la mer et les pratiquants de surf à la recherche du pouvoir. Dans les Landes, c'est ce trait du surf qui semble être mis en valeur.

Figure 11 Imp. Ecran site internet de l'école de surf à Hossegor

L'image véhiculée par les écoles de surf des Landes passe aussi par le style vestimentaire que nous retrouvons ici sur cette photo prélevée sur un site internet d'une école de surf située à Hossegor. La casquette, le sweat à capuche et le short maillot de bain. Un look que nous pouvons qualifier de « cool », « fun » et « swagg ». Swagg vient à l'origine du terme 'Swagger' en anglais qui signifie pour résumer, la manière de se présenter au monde avec confiance et avec « style ». Il s'agit d'une sophistication du style vestimentaire associé à une attitude « cool ».

Figure 12 photo publicitaire Quiksilver Pro France - site internet World Surf Leage

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Le département des Landes accueil de nombreuses compétitions de surf notamment le Quiksilver Pro France comme présenté ci-dessus. L'image représente la publicité conçue pour l'évènement. C'est une manifestation écoresponsable et pourtant, cette image de montre rien de respectueux de l'environnement. De bonnes initiatives sont mises en oeuvre comme une protection des dunes avec l'Office National des Forêts, un programme de gestion des déchets sur le site de compétition ou encore l'utilisation de toilettes sèches. Mais nous voyons bien par cette image que l'organisateur de l'événement et la commune qui l'accueil, ne porte un intérêt que secondaire à tout cela. Une jeep est réellement un des véhicules les plus pollueurs, le bitume présente la vague davantage comme un parcours de jeu solide plutôt qu'une mer fragile. Nous affirmons qu'ici, l'idée de force, de puissance et de performance prime. Le surf est davantage vendu comme un sport de spectacle, avec de la surprise et de la peur que d'un sport de loisir.

Figure 13 photo promotionnelle de la région Aquitaine

Sur cette image publicitaire, nous voyons un surfeur bien bâti, aux cheveux longs, tatoué, portant un short de bain avec des dessins maoris, dressé sous un ciel bleu sans nuages et avec en arrière-plan, la plage, la mer et les vagues. C'est tout à fait l'archétype du surfeur que la région aquitaine souhaite véhiculer et s'attribuer comme image. Elle cherche donc à s'approprier ce que le grand public voit du surfeur, c'est-à-dire : un homme donc une région

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cool, en bonne santé, dynamique, une région naturelle, ensoleillée et chaleureuse. Cette publicité est attribuée à un public touristique étranger puisque le slogan en haut à gauche est en anglais. « You will not want to leave it », ce qui signifie «Vous ne voudrez pas quitter cette région », d'où les cheveux du surfeur attaché au poteau en bois. D'un côté, les femmes vont être attirées par la région peut-être par le profil d'homme qui est présenté sur cette image. De l'autre côté, les hommes seront attiré par l'envie devenir comme celui présenté sur l'image. Que ce soit l'homme ou la femme, ils seront tous attirés, en particulier les jeunes, par l'état d'esprit et l'ambiance qui se dégage de cette photo.

Finalement la région aquitaine comme les landes jouent énormément sur l'imaginaire que le grand public a du monde du surf car, pour des vacances, c'est une image fortement attrayante. L'esprit et le corps sein, une ambiance détendu et amicale, des sites naturels et conviviales. Sous la demande de notre directrice de stage, nous avons mené une enquête auprès de la clientèle touristique jeune en Bretagne. C'est en combinant les résultats de nos recherches sur le surf et ceux de notre enquête que nous tenterons de soumettre la mise en place d'une nouvelle offre sportive et touristique.

2. Nouveau modèle de vente de l'offre touristique du surf en Finistère a. Synthèse de l'enquête auprès des jeunes bretons

Dans le cadre de notre stage, nous avons mené deux enquêtes par questionnaire dont une tournée vers des jeunes bretons. Nous voulions viser à la fois des jeunes étudiants et à la fois des jeunes travailleurs. Pour une raison que nous avons déjà donnée auparavant, nous n'avions comptabilisé et analysé que les retours étudiants. Nous vous rappelons que nous avions ciblé que des bretons, pour la simple et bonne raison qu'ils caractérisaient l'une des deux premières clientèles touristiques. La majorité des touristes en Finistère est en effet, composée de personnes venant de région parisienne et de bretons. Déjà dans les années 60 et 70 c'était le cas, d'après l'étude et le rapport de Jean Ginier sur le tourisme finistérien.72

L'objectif de cette enquête était de déterminer le profil type des vacances des jeunes de 18 à 29 ans et de savoir s'ils pratiquaient une activité physique, pendant les vacances, sur un lieu autre que la commune ou la ville de résidence. En d'autres termes nous voulions savoir si ces jeunes pratiquent une activité physique récréative pendant leurs vacances, dans une première approche ou encore, s'ils pratiquent un tourisme sportif d'action en littoral, en second

72 Ginier Jean, « Le tourisme finistérien », In Norois. N°72, 1971. p. 582

approche. Pour éclaircir nos propos, voici un schéma réalisé par Charles Pigeassou, docteur en sociologie73 :

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Figure 14 Forme archétypales de comportement dans le tourisme - C. Pigaessou

Jean Ginier déclare dans son rapport sur le tourisme finistérien datant de 1971 que « l'une des demandes les plus pressantes de la clientèle jeune concerne le nautisme. »74 Alors est-ce encore le cas aujourd'hui au 21ème siècle ? Dans cette partie du mémoire, nous allons synthétiser les résultats d'enquête par questionnaire75, qui importent à notre finalité d'opérationnalisation de notre recherche. Nous allons mettre en avant ce que les jeunes bretons recherchent durant leurs vacances. Par la suite, et en s'appuyant sur ces résultats, sur les origines du surf et sur le modèle de vente de l'offre d'un tourisme« ludosportive »76 du surf dans les Landes, nous proposerons un modèle pour le département du Finistère.

73 Pigeassou Charles, « Le tourisme sportif : cadre d'analyse et contexte. L'exemple de la France », Youscribe, 2011, p. 12

74 J Ginier, Ibid., p. 583.

75 Résultats enquête par questionnaire auprès des jeunes bretons en annexe 7

76 Bodin D, Javerlhiac S, Héas S, et Robène L, « De l'émergence des stations balnéaires au tourisme sportif : Le mélange des genres à la lueur de l'exemple de la région Bretagne en France » In Téoros , Presse Universitaire du Québec, 2009, p. 31

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Les jeunes représentent la catégorie d'âge la plus sportive comme ont pu le signaler déjà, Julien Fuchs et Jean-Pierre Augustin.77 En interrogeant une diversité d'étudiants d'horizon très différents, les retours attestent que plus de la moitié des enquêtés pratiquent au moins une activité sportive extrascolaire à l'année.

Ils sont une majorité à préférer vivre des vacances festives, où l'ambiance « fête » est au rendez-vous. A priori, nous retrouvons cet environnement dans les festivals, dans les bars et les boîtes de nuit. La fête permet l'oubli des problèmes et l'oubli de soi. C'est ce que recherchent les jeunes de nos jours. Sans retirer totalement la fête, des vacances des jeunes, nous allons voir qu'il est possible de parfois la substituer par une autre activité.

Pour 17.6 % des cas, nos interrogés recherchent en premier lieu de la convivialité. Dans convivialité, il y a le mot « convives ». Pour être convive, il faut qu'il y ait plusieurs individus ensembles. Dans notre recherche, les personnes ayant donné cette réponse parlent forcément de vacances en groupe. Elles désirent alors simplement des vacances loin des tensions, des disputent et de la négativité mais au contraire, une bonne ambiance, des échanges sincères et amicaux. Il est bien explicité, dans nos résultats de recherche sur les spécificités du monde nautique et du surf notamment, que ces pratiques individuelles sont des pratiques de « partage » (une séance avec des amis, des « collègues », puis des valeurs, des croyances et opinions semblables). Egalement, elles offrent la possibilité de rompre avec les tensions du quotidien.

Nos résultats au questionnaire montrent aussi la recherche de repos à durant les vacances des jeunes bretons. Le repos dans le cas des jeunes rejoint davantage la pratique de farniente. Nous le verrons plus tard sur d'autres retours d'enquête qui l'atteste. Globalement, nous pouvons comprendre que leurs objectif est de ne plus penser à rien. Il s'agit ici de deux façons différentes de considérer avoir profité de ses vacances.

Nous avions pensé aux bars et aux boites de nuit comme lieu de festivité. Ceci est approuvé par 20 % des répondants à l'enquête. Contrairement à ce que nous pouvions imaginer, la sortie dans les bars et les boîtes de nuit ne constitue pas la seule et unique chose que préfèrent faire les jeunes durant les vacances. Effectivement, d'autres résultats au questionnaire démontre finalement que les balades vélo ou vtt et la pratique de farniente sont toutes aussi importantes. Il est vrai que malgré tout, faire la fête et sortir le soir ne peut se

77 Fuchs Julien, Augustin Jean-Pierre, « Introduction. Les cultures sportives des jeunes», Agora débats/jeunesses 3/2014 (N° 68), p. 55-60

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cumuler aussi souvent qu'ils le souhaiteraient (fatigue et lassitude). Cette activité est donc interposé par de la « bronzette » à la plage (un mode de repos) et de la balades à pied ou à vélo. Notre première recherche effectuée en amont de cette enquête montrait que pour les séniors et les familles, cette pratique était loin de dominer leurs vacances. Ici, bien que ce ne soit pas l'une des premières réponses, nous nous apercevons que la pratique d'activités physiques et sportives est nettement plus présente durant les vacances des jeunes (15.9 %). La pratique d'activité physique arrive après les balades à pied et à vélo puis la « bronzette » sur la plage en première réponse à égalité, et après la sortie dans les bars et boîtes de nuit. Cette réponse est suivie de 9.7% de jeunes qui préfèrent se reposer, ce qui est largement inférieur au retour concernant les activités physiques et sportives.

Dans une autre question, nous avons pu remarquer que la plupart des réponses intègrent non pas une mais plusieurs activités physiques ou sportives. Cela montre en conséquence qu'il se peut que, non seulement cette pratique intègre les vacances sans être l'objet principal de ce temps libre, mais en plus, elle est souvent et à plusieurs reprise utilisée pendant les vacances. Non dans un but précis de se dépenser, plus dans un objectif de loisir, de prendre du plaisir. Car, il est vrai que sous les termes utilisés « activités physiques et sportives », nous nous représentons plus une pratique de performance, dans un objectif de dépense physique et moins, une pratique ludique, dans un objectif récréatif. Ceci pourrait expliquer le classement des pratiques sportives présenté précédemment. Dans cette autre question, les activités étaient proposées sous forme de réponses à cocher. Cette méthode a permis de réajuster la perception des termes « activités physiques et sportives » au sens qu'on a voulu leur donner.

Ainsi, notre hypothèse est telle que d'un côté, les jeunes semblent majoritairement pratiquer des activités physiques ou sportives (randonnée pédestre, vélo et canoë) pour découvrir des lieux et des paysages, propres à une région et à une destination. Il s'agirait davantage d'un moyen de locomotion ludique (en remplacement de la voiture) pour visiter des sites. Ce sont les moins coûteux (ou gratuit), facile d'utilisation, très associés aux vacances car peu utilisés durant la vie quotidienne. D'un autre côté, et en deuxième catégorie, des activités sont majoritairement représentées dans un but qui n'est rien d'autre que de s'adonner à une pratique (habituelle ou non). Nous voulons parler de la plongée et de la pratique du surf. La plongée est une pratique sportive fortement associée à une pratique de vacances. Un prestataire d'offre de plongée sous-marine en Finistère, avec qui nous avons longuement discuté lors du stage et, concurrencé par les clubs de plongée, reçoit tout de même (en haute saison surtout) continuellement de la clientèle touristique venue pour essayer l'activité.

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Cependant, il semblerait qu'un bon nombre de clients soient fidèles à la pratique. Ce prestataire reçoit en effet de même groupes chaque été. Aussi, un entretien informel passé à Brest avec un couple de jeunes sortant d'une séance de planche à voile, nous ont affirmé qu'ils pratiquaient régulièrement et au même endroit de la plongée pendant leurs vacances.

Ensuite, de notre point de vu, la pratique du surf est une véritable mode aujourd'hui d'où les réponses obtenues. Nous voyons bien par ces réponses qu'il serait fluctuant pour le département du Finistère de porter et d'inclure ce sport dans ses offres touristiques. Le département est qui plus est, un territoire aujourd'hui incontournable pour la pratique. C'est pour les assidus un véritable déclencheur de voyage organisé, seul ou entre amis comme nous avons pu le prouver lors de nos entretiens. Les pratiquants de cette activité ont tendance (et parce qu'elle réclame peu de moyens financiers et matériels) à la pratiquer en Bretagne comme ailleurs en vacances. Celui qui pratique toute l'année pratique aussi en vacances et choisi sa destination selon les possibilités de pratique.

Nous estimons selon les retours enquête que bien souvent, les jeunes s'affairent à pratiquer une ou deux activités sportives récréatives, sans trop y réfléchir. Pour plus d'un cas sur deux, le jeune pratique plusieurs activités variées durant toute la durée des vacances. Ils ne se contente pas d'en pratiquer qu'une mais s'adonne ou expérimente plus activités. Cela rejoint notre analyse précédente sur nos deux catégories de pratiques. Quand nous ne sommes pas dans ce cas de figure, le jeune pratique une activité ponctuelle selon l'envie. Dans tous les cas, il y a de l'activité sportive durant les vacances.

Pour vérifier les propos de nos enquêtés, nous leurs avons demandé de situer le niveau d'importance de la pratique sportive durant leurs vacances. , 67.6 % de répondants placent les pratiques d'activités physiques ou sportives entre, assez ou beaucoup d'importance. 77 % des jeunes enquêtés accordent assurément un intérêt aux pratiques d'activités physiques ou sportives pendant les vacances. Les activités physiques ou sportives ont été citées 41 fois de plus que les activités détentes. Les activités découvertes ont été les moins sollicitées parmi toutes les activités réunies. Sans aucun doute les jeunes en général, préfèrent les vacances actives où l'effort physique est quémandé. L'activité physique ou sportive est suivie ou précédée d'une activité détente représentée majoritairement pas le farniente sur la plage. Le soir, c'est la festivité qui est à l'honneur.

D'un point de vue pratique, 71.5 % des enquêtés déclarent préférer avoir préparé à l'avance ses vacances pour tous les côtés pratiques (choix de la destination, logement, transport ...) mais laisser place au « dernier moment » pour ce qui concerne les loisirs. A

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travers ces résultats, nous découvrons ici plausiblement deux choses ressenties par nos répondants : le besoin rassurant et sécurisant d'un voyage préparé et le besoin de liberté de choix et de décision (que l'on ne peut avoir dans une offre packaging. La durée de leurs vacances tourne entre les 6 à 9 jours pour plus de la moitié des répondants (51.3%).

55.4% est le pourcentage d'individus préférant partir avec plusieurs amis en vacances. Là encore, nous reconnaissons l'envie d'être en groupe, l'envie de partager une expérience, de la convivialité, de la fête et de l'activité physique.

Après une synthétisation des résultats d'enquête auprès des jeunes, une présentation de la stratégie marketing de l'offre du surf dans le département des Landes, et une visualisation de l'histoire et l'origine de la pratique du surf, nous pouvons désormais réunir et mutualiser ces informations pour tenter de proposer un modèle d'offre touristique ludosportive du surf en Finistère.

b. Proposition d'un modèle de vente pour Finistère Tourisme

Une fois ces inventaires terminés, nous pouvons désormais imaginer une nouvelle offre appliquée à la pratique du surf, dirigée vers un public jeune, et qui leur ai adressée sous une méthode bien particulière. Effectivement, en rassemblant nos connaissances sur la pratique et l'état d'esprit qui s'en dégage (notre recherche sociologique et l'histoire du surf), sur la manière dont elle est promue, sur le territoire français et concurrentiel pionnier du surf (notre recherche sur le département des Landes) et enfin sur les jeunes bretons comme cible de clientèle touristique, nous pouvons songer à une nouvelle possibilité d'offre et de vente de la pratique en Finistère.

QUOI (le surf) + COMMENT (?) + QUI (les jeunes bretons de 18 à 29 ans) =
OFFRE Touristique LUDOSPORTIVE

Finistère Tourisme souhaitait davantage connaitre les jeunes, leurs désirs et leurs occupations pendant les périodes de vacances, afin de trouver une solution pour les attirer dans le Finistère. Plus précisément, l'agence cherchait une solution alternative aux festivals pour rendre le territoire attractif au regard de ce profil client. Plus attractif et sur du plus long

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terme. Pour cela, nous avons mené une enquête par questionnaire auprès de jeunes bretons dans un premier temps et communément décidé avec la directrice du stage. Trois composantes essentielles durant les vacances des jeunes bretons sont à retenir :

? Des vacances festives passant par les bars et les boîtes de nuit

? Des vacances reposantes passant par le farniente

? Des vacances actives passant par des balades et de l'activité physique récréative nautique ou subaquatique

Par ces 3 catégories d'activité, les jeunes interrogés recherchent principalement de la convivialité, du partage, des vacances en groupes, entre amis, loin des tensions, des pensées négatives, une ambiance amicale, joviale, ne plus penser à rien seulement aux sensations de bien-être, de plaisir et de liberté.

Le département des Landes a parfaitement saisi ce besoin ressenti en général par le grand public et qui est primordial chez nos jeunes bretons interrogés. Il a compris également, que ce besoin pouvait être satisfait par l'activité phare aujourd'hui de sa région, le surf. C'est la raison pour laquelle, il axe une grande partie de sa communication et publicité touristique vers cette pratique et ce qu'elle représente en termes de valeurs, de culture et d'état d'esprit. Il met en avant tout particulièrement la représentation d'une activité moderne, fun, cool. Il s'approprie finalement ou est à l'origine, de l'imaginaire qui existe autour du surf et qui perçu par le grand public. Il en a même développé un « business » c'est-à-dire un véritable commerce. Se sont développés alors des surfshop, surfwear, shapers, écoles, et club. Cela a vraisemblablement rassuré le grand public en faisant apparaitre le surf comme une activité plus "conventionnelle ». Le développement autour du surf est la cause d'une relative

disparition de "l'inquiétante" image de contre-culture anti sociale qui lui était
traditionnellement associée.

Là où le Finistère pourrait intervenir et prendre possession d'un aspect bien spécifique au surf, pour la mise en avant de son territoire, c'est la représentation d'un sport qui permet de révéler la nature en soi et pas qu'autour de soi. Le département des Landes, qui ne laisse pas de côté pour autant, cet aspect incontournable de la relation de l'homme à la nature (par les démarches de protection de l'environnement), ne mise pas non plus, principalement, sur ce message-ci. Nos recherches sociologiques semées d'entretiens notamment auprès de surfeurs bretons, montrent à quel point la dimension écologique de la pratique est véritablement

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importante pour eux. La fusion, l'immersion dans la nature et dans l'eau, le contact et le partage d'un lieu avec des oiseaux et des mammifères marins, les émotions qu'offrent simultanément et corrélativement la pratique et l'environnement de pratique sont, des sensations et des sentiments aussi importants que primordiales à la pratique du surf. Des ressentis que seuls les pratiquants connaissent. Tout en valorisant la teneur en partage, en convivialité et le fait de ne plus penser à rien grâce à la pratique, il serait intéressant, certainement porteur et concurrentiel que le département du Finistère révèle la réalité de la pratique plutôt que l'imaginaire déployé autour du surf. Non pas une activité fun et qui vous rend puissant (même si, nous l'avons vu, il a une part de vraie mais détournée) mais une activité addictive et « naturalisante ». Plutôt que de porter la communication sur l'image et l'enjolivement de la pratique, le Finistère pourrait être bénéficiaire d'une communication basée sur l'objet naturel et réaliste de la pratique. « Vous repartirez changé » au lieu de « vous repartirez valorisé ». Des bretons deviennent de plus en plus connus dans le milieu du surf, les échanges autour de la pratique deviennent de plus en plus courant. Nous trouvons de plus en plus d'écrits par différents auteurs, des pratiquants comme des scientifiques s'intéressant à ce phénomène montant en réputation. C'est également en s'inspirant de ces écrits et en s'appuyant sur des surfeurs bretons que le département du Finistère peut élaborer un plan de communication. Effectivement, ces personnes évoquent énormément cette singularité que procure et permet la pratique en rapport avec la nature. Prenons par exemple le blog découvert par hasard d'un surfeur breton nommé Dan Billon. Il a créé ce blog exclusivement pour parler et faire découvrir son ressenti vis-à-vis du surf, et de la « surfing life dépendance » lié à l'environnement. Citons l'un de ses paragraphes à titre d'exemple, qui explicite ce sentiment naissant de par la fusion du pratiquant à la nature :

« Une chose est sûre, le surf créé un lien évident à l'environnement naturel et à l'océan. Ainsi, le plaisir d'être dans un endroit beau ne laisse pas indifférent au-delà du plaisir hédoniste de la glisse. Le surfeur est imprégné de nature, immergé dans l'océan on ne peut pas plus et il n'y a pas que le fait de surfer sur une vague mais aussi toute la scène qui importe : se sentir bien dans un cadre, dans un décor avec certaines personnes, d'avoir certaines lumières sur des paysages tous uniques et se balader sur des territoires sauvages et préservés. Tout cela permettant « une fuite concrète de l'espace quotidien, identifié symboliquement aux

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contraintes de la vie professionnelle et souvent urbaine. » (Encyclopédie de la sociologie). Le surf s'inscrit en effet dans cette recherche de liberté et d'évasion. »78

Si nous développons une telle confiance à la pratique du surf en Finistère, c'est parce que d'une part, sa situation géographique la rend exposée aux houles atlantiques, qui produisent d'excellentes vagues en certains endroits de sa côte très escarpée. Le département bénéfice donc, incontestable de potentiels vis-à-vis du surf, au même titre que celui des Landes. Cependant, malgré ce potentiel favorable, le surf en Bretagne est un phénomène relativement récent. Aucun département breton n'a encore osé concevoir une communication et une stratégie marketing s'appuyant de cette pratique sportive. Il est vrai que la voile occupe une place très importante en Bretagne. Tellement importante qu'elle occulte presque tous les autres loisirs nautiques, et ceci d'autant plus lorsqu'il s'agit d'un sport relativement nouveau. Enfin, la réputation des vagues en Aquitaine a laissé croire à la plupart des gens que surf ne pouvait exister ailleurs en France. Ces différents facteurs expliquent pourquoi le surf en Bretagne n'est pas considéré sérieusement et montrent distinctement une ouverture de développement pour le Finistère. Nombreuses écoles ont vu et voient le jour sur le département, il ne reste plus qu'à lancer une stratégie de communication valorisant le surf et qui sera bénéficiaire pour toutes activités touristiques (commerçants, hébergement, prestataires de loisirs etc.).

D'autre part, nous pensons que cette pratique pourrait divinement convenir aux changements sociaux en cours. Effectivement, Jean Corneloup identifie une nouvelle forme culturelle de pratique sportive émergente. Précédé par une forme qu'il définit de postmorderne décrivant des pratiques de diversification et d'individualisation notamment, aujourd'hui, on entrerait dans une forme transmoderne correspondant à une société qu'il décrit de « récréative » :

« Une société récréative est en mouvement qui envisage autrement les liens entre travail et loisir, l'urbain et le rural, le temps pour soi et pour les autres et les formes de l'échange social. Les individus, au-delà des formes globales, institutionnelles et républicaines qui les affectent, seraient engagés dans une production de dynamiques sociales au sein desquelles ils

78 http://danbillon-surf.over-blog.com/pages/SURFING_WAY_OF_LIFE-1876273.html, blog de Dan Billon, un surfeur breton, consulté le 08/06/2016

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deviennent plus acteurs et créateurs de formes de vie personnalisée. »79 D'après l'auteur, nous sommes plausiblement dans une ère de changement où, en même temps que l'interactivité augmente, l'innovation et la technologie afflux, où la vitesse ne fait qu'être abondante et dominée, les individus se lassent ou fuient cette société portée sur la performance. Ils repensent à leurs natures, leurs êtres, leurs corps et à leurs vies en communauté. Ceci intervient donc dans différents cadres : le quotidien, les loisirs, le travail, en ville, en périphérie ou en bord de mer, en vacances etc. Repenser, c'est-à-dire revoir, relire et remettre en question, toutes habitudes, cultures et valeurs sur lesquelles repose la société. C'est un peu comme rependre sa vie depuis le début, depuis nos origines et notre histoire, pour réévaluer nos désirs et trouver ou retrouver, une nouvelle façon de voir la vie et les choses, plus en adéquation avec le réel besoin personnel. Cette forme de société contemporaine se traduit par une relation plus intimiste avec la nature que l'on retrouve dans la pratique du surf et l'immersion du pratiquant dans l'eau. Elle se traduit par une limitation des médiations technologiques superficielles auxquelles la pratique du surf répond en utilisant simplement une planche. Elle se manifeste aussi par un plus grand intérêt aux relations avec la population et les cultures locales et, une rupture de pensée sur le faux-semblant que les vacances sont le seul moyen d'atteindre le bien-être et le bonheur. La nouvelle vision des individus serait qu'ils sont percevables chez soi au quotidien. D'où l'intelligence pour le département du Finistère de cibler les bretons. D'ailleurs l'émergence de cette société présente chez les individus des caractères de vie nomade, mais près de chez soi : « Ceux-ci s'engagent dans des voyages culturels et sportifs qui ne sont pas pensés dans une optique contestataire et alternative au quotidien. Mais ils deviennent le quotidien d'un nouveau public de jeunes, de familles et de seniors qui font du style itinérant leur mode de vie. »80

Finalement, ce qui est en mouvement dans les pratiques culturelles, sportives, professionnelles en autre, c'est l'intrusion d'un style éco-spirituelle. « Un des principes de ces mouvements est d'accorder de l'importance à la réflexivité, à la méditation et à une communion forte avec la nature et les autres pour partager et vivre des expériences spirituelles

79 Corneloup Jean, « La forme transmoderne des pratiques récréatives de nature », Développement durable et territoires, Vol. 2, n° 3, Décembre 2011, mis en ligne le 04 décembre 2011, consulté le 26 avril 2016. URL : http://developpementdurable.revue.org/9107, p.4

80 Corneloup Jean, « La forme transmoderne des pratiques récréatives de nature », Développement durable et territoires, Vol. 2, n° 3, Décembre 2011, mis en ligne le 04 décembre 2011, consulté le 26 avril 2016. URL : http://developpementdurable.revue.org/9107, p.8

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profondes. »81 Nous voyons bien par ces termes et nos recherches qu'il y a de semblables objectifs entre la société en mouvement et les surfeurs interrogés. Ces exercices spirituels, réflexivité, médiation et communion forte avec la nature et les autres, se retrouve à travers la pratique du surf. En comprenant bien ces évolutions et en s'y adaptant le plus possible, le département du Finistère, et en charge du tourisme l'ADT sont capables de proposer et de composer une offre incomparable du surf, ou du moins, de trouver les voies nécessaires pour communiquer cette offre et attirer des bretons sur son territoire, sur ses littoraux. A ce propos, Jean Corneloup démontre et réussi à classer les compétences que doivent posséder les professionnels et les structures territoriales pour s'accorder avec la société transmorderne : une compétence écologique, une compétence transculturelle, patrimoniale et créatrice, des compétences humaines et relationnelles, et enfin des compétences transversales.82

81 Ibid., p.9

82 Corneloup Jean et Mao Pascal, « Innovation et création dans les loisirs sportifs de nature », éd. du Fournel, pp.72-98, 2010, sportsnature.org

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