B- Une probable contra
cyclicité avec les nouveaux critères de surveillance
multilatérale :
Depuis Keynes (1936), il est admis que la politique
budgétaire doit être contra cyclique afin de jouer un rôle
stabilisateur sur l'activité économique.
La contra cyclicité ne peut être obtenue que
lorsque l'Etat peut moduler librement ses orientations budgétaires en
fonction de la conjoncture économique. En effet, la contra
cyclicité est différente selon qu'elle résulte d'une
politique discrétionnaire du gouvernement ou de l'évolution
normale de la conjoncture. Dans la plupart des études menées par
des spécialistes, il est avéré que le solde
budgétaire des Etats membres de la CEMAC n'est positif que lorsque le
marché du pétrole est favorable. Par contre, il devient
négatif dès que les prix du pétrole volent en
éclats. Ce qui montre que les politiques nationales, si elles existent,
ne produisent pas un grand effet sur la situation économique.
Avec la révision des critères de convergence,
les Etats de la CEMAC, plus vulnérables aux chocs exogènes, ont
prévu une règle d'épargne. Une épargne de 20% sera
effectuée sur les ressources pétrolières. Cela permettrait
de faire face aux chocs dus à la volatilité des prix du
pétrole. Toutefois, il ne s'agit que d'approches théoriques.
L'application du nouveau dispositif de S.M est prévue pour 2017. Par
conséquent, dresser un bilan devient un exercice
prématuré. Tout de même, demeure la question de la
Centrafrique qui est l'unique pétrolifère de la CEMAC.
Enfin, les difficultés d'application des règles
communautaires relèvent de facteurs endogènes aux Etats mais
aussi de facteurs exogènes. Il est clair donc que de réels
progrès doivent être effectués dans ce sens au risque
d'endurer les mêmes problèmes tenant au respect des
critères d'endettement. Il a aussi été remarqué que
les deux organisations sont dépourvues de modèles propres.
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