II. Formulation du
problème :
Le
système de santé du Mali valorise l'approche communautaire. Ce
qui entraine le besoin de former plusieurs agents de santé. D'où
la nécessité de l'existence de plusieurs établissements de
formation des agents de santé, tant publics que privés.
Au Mali, l'INFSS forme les enseignants qui servent dans les
structures étatiques (INFSS et annexes). Les enseignants sont
exclusivement formés à l'INFSS. Ainsi, bien que les écoles
privées existent, ils sont donc contraints de recourir à des
enseignants n'ayant aucune compétence pédagogique car ceux
formés à ce dessein sont tous des fonctionnaires de l'Etat et
servent exclusivement à l'INFSS.
Chaque établissement a donc la charge de recruter des
vacataires qui assureront leurs enseignements. Ces vacataires sont
recrutés selon leur profil de formation, sans exiger s'ils ont ou pas
une capacité pédagogique d'enseigner.
Depuis un certain temps, on assiste à la
création de multitudes d'écoles de santé notamment
à Kati. Tant dis que certaines écoles s'ouvrent, d'autres
dégénèrent ou disparaissent pour des raisons multiples
dont le problème financier.
Les sages-femmes et les infirmiers issus de ces structures de
formation, à l'instar des fonctionnaires, doivent pleinement exercer
dans les centres de santé publics et privés. Notre
expérience dans ces établissements nous permet de déceler
les insuffisances suivantes :
· Les salles de cours en plus d'être exiguës
sont mal aérées et éclairées ;
· Elles sont aussi regorgées
d'élèves ;
· Existence de plusieurs enseignants n'ayant reçu
aucune notion de pédagogie et de didactique ;
· Les enseignants une fois recrutés ne
bénéficient ni de formation continue ni d'atelier de
recyclage ;
· Les écoles de santé ne sont ni suivies
pédagogiquement ni évaluées en terme de compétences
de formation ;
· Les enseignants ne sont soumis à aucune
évaluation ;
· Les programmes de formation diffèrent d'une
école à l'autre ;
· A ceux-ci s'ajoutent le problème de
salubrité et d'hygiène dans les locaux de formation.
Ces différents problèmes, selon nous, peuvent
porter préjudice à la qualité de la formation.
De l'assertion de Célestin Freinet disant `'il n'y
a pas de mauvais élèves, il n'y a que de mauvais
enseignants'', nous pouvons retenir que la formation des SF dépend
étroitement des enseignants, de leur savoir et leur savoir-faire. Aussi,
suffit-il de connaitre les types d'enseignants pour en déduire la
qualité de l'enseignement ?
Nous nous sommes donc proposés de découvrir et
d'analyser les pratiques pédagogiques dans les EPS de la ville de
Kati.
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