3. Pertinence sociale
La pertinence sociale, politique ou autre d'une recherche
s'établit en montrant en quoi elle apporte réponse aux
préoccupations des décideurs sociaux (directeurs), des hommes
politiques, des praticiens (parents, enseignants, communicateurs, consommateurs
etc.) (N'DA, 2015).Au Mali, la politique de santé, énoncée
dans la Politique Sectorielle de Santé et de Population de
décembre 1990 a été fondée sur les
stratégies de soins de santé primaires (SSP) etles principes de
l'Initiative de Bamako (IB) adoptée en 1987.L'objectif majeur de
l'Initiative de Bamako est de réduire la mortalité maternelle et
infantile tout en rendant disponibles et accessibles géographiquement et
financièrement les médicaments essentiels aux couches les plus
défavorisées. La mise en application de cette politique de
santé et l'atteinte des objectifs des SSP et de l'IB demandent
l'implication sans condition des structures privées de santé dans
le système éducatif du Mali. Ces dernières apportent leur
soutien. Les personnels de santé sont recrutés par les services
de soins publics, privés, parapublics et para privés. En 2009
d'ailleurs, 80% des consultations curatives provenaient du secteur privé
et 50% des médecins exerçaient dans le secteur
privé.(Boundi, 2018)
La disponibilité des agents de santé
indispensable à cette politique sectorielle engendre la formation
massive du personnel qualifié y compris les sages-femmes. La formation
de celles-ci incombe non seulement au secteur publique (via l'INFSS et ses
annexes) mais aussi au secteur privé. En 2009, environ 50% des admis aux
examens des techniciens supérieurs de santé (TSS) et environ 90%
des admis aux examens des techniciens de santé (TS) étaient
formés dans les écoles privées. (Boundi, 2018).Depuis
cette dernière date, le publique ne forme plus les TS. Les
étudiantes issues de ces écoles privées servent tant dans
les structures publiques que privées. Etant donné que les
pratiques pédagogiques des EPS s'avèrent improbantes, peut-on
accorder crédit aux produits finis ?
C'est ainsi qu'on observe fréquemment beaucoup de
personnes qui boitent à cause de simples injections. On assiste à
de multiples accouchements compliqués, voire plusieurs
décès par hémorragies, la négligence des malades
dans le service de soins. Souvent, quand on se rend dans les centres de
santé communautaire (CSCom), on se demande, si les agents de
santé ont suivi réellement une formation dans les écoles
de santé.
Autant que faire se peut, ce travail de recherche est une
bonne opportunité pour les parents d'élèves, la
société civile, les hommes politiques de repenser la formation
des sages-femmes. Car ce travail révèle la quasi-totalité
les dysfonctionnements (tangibles ou cachés) auxquels sont
confrontés les écoles de santé, cause de l'insatisfaction
des attentes accordées aux futurs responsables de vie humaine.
Les résultats escomptés de cette recherche
serviront aux EPS de support de rebond vers un idéal qu'est le
bien-être de la population. Elle pourra servir aux autorités
administratives responsables des écoles privées de repenser la
relation de collaboration, de suivi et d'accompagnement de ces
écoles.
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