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Impacts des pratiques pédagogiques sur l’acquisition des compétences chez les étudiantes des écoles privées de santé de la ville de Kati (Mali) au cours de l’année académique 2019-2020.


par Abdoul Kader DIARRA
Institut National de Formation des Agents de la Santé - Master en Pédagogie des Sciences de la Santé 2019
  

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1.4. Evaluation des enseignants, des enseignements et le suivi-évaluation des établissements :

Paquay 2004, (Cité Par Nathan Béchard 2017) pense que l'évaluation peut être soit officielle ou larvée. Il affirme qu'elle soit instrumentée ou non, les pratiques d'évaluation des enseignants ne laissent personne indifférent dans le monde de l'éducation. L'évaluation des enseignants permanents du secondaire est un sujet abondamment discuté dans les médias populaires et dans la littérature scientifique dixit Nathan en 2017.

Pour Pascale Breton (2014) l'évaluation des enseignants relève simplement d'un tabou.Le principe méthodologique qui consiste à évaluer les acquis des élèves et à comparer les résultats obtenus avec d'autres variables ne se limite pas à l'analyse des systèmes éducatifs dans leur globalité, mais est également un principe régulièrement utilisé pour évaluer l'efficacité d'un établissement ou l'efficacité des pratiques enseignantes. Ce principe s'appelle dans le jargon pédagogique « l'effet-établissement » ou « l'effet-maitre ». Il s'inscrit au paradigme « processus-produit ». (Carette, 2008)

Globalement et systématiquement, l'enseignant efficace dans une approche « processus-produit » serait un enseignant qui propose des activités « très » structurées. Il travaille à petit pas ; il arrive à gérer son programme avec dextérité en insistant suffisamment longtemps sur les matières importantes. Il propose des évaluations qui correspondent à ce qui a été effectivement enseigné. Il pose de nombreuses questions et pratique un feedback positif (des louanges rares, mais distribués à bon escient). Il est expert, s'intéresser aux apprentissages fondamentaux et se démarque de l'enseignant « animateur ». L'enseignant efficace peut travailler de manière « frontale » et négliger la différenciation des apprentissages et les travaux de groupes. Il arrive à appliquer les élèves dans les exercices individuels. C'est une personne rigoureuse. (Carette, 2008) p.3

Par contre, les discours pédagogiques contemporains habituellement tenus dans les formations initiales et continues privilégient l'efficacité de l'enseignant par rapport à sa capacité d'organiser et d'animer dans des situations d'apprentissage. Par l'action, les élèves sont amenés régulièrement à résoudre des problèmes. Idem

De nombreux chercheurs croient que l'évaluation des enseignants peut permettre l'amélioration des pratiques enseignantes et le développement professionnel. Pour que l'évaluation soit acceptée et porteuse de sens, plusieurs considérations doivent être prises en compte. À ce titre, divers spécialistes du domaine recommandent que différentes parties prenantes soient impliquées à chaque phase de la conception et de l'implantation d'un processus d'évaluation. (BÉCHARD 2017)

On peut déduire des propos d'Alain Bouvier et de Philippe Duval (2008) que le développement de l'évaluation au sein des systèmes éducatifs a conduit à formuler des distinctions admises de tous, par exemple entre évaluation externe et évaluation interne (auto-évaluation) .... L'évaluation peut être vécue comme plus ou moins contraignante. Dans certains pays, c'est une obligation annuelle et publique des établissements scolaires. Dans d'autres, elle relève d'instances spécialisées, d'inspections ou d'agences.

Il y a trente ans, les évaluations se sont substituées progressivement au contrôle sur les procédures (horaires, programmes, façon d'enseigner...) pour devenir un élément important de régulation et d'aide à la décision, donc de pilotage. Que de diversité et d'ambiguïtés !On peut légitimement considérer que l'évaluation a contribué à améliorer les systèmes éducatifs, en termes de qualité et d'efficacité, en poussant à plus de responsabilité les acteurs et les institutions.

Comparer est devenu un enjeu de première importance. L'évaluation pratiquée par un pays dépend en premier lieu de l'organisation politique de l'État et du degré de décentralisation qu'il pratique, qu'elle soit politique en direction d'autorités locales élues, ou qu'elle soit fonctionnelle, c'est-à-dire confiée à des établissements scolaires autonomes.

Le travail enseignant et celui de l'école, dans certains pays, sont évalués et parfois contrôlés : réalisation des curricula, conformité à la réglementation, méthodes pédagogiques employées, résultats des élèves...

L'article de Ferry de Rijcke, pour l'Europe, distingue l'évaluation des performances des établissements, l'évaluation de la performance des enseignants et (ce qui se fait en France), l'amélioration des pratiques pédagogiques. Dans chaque cas, que diffuser aux parents ? Ceci est important puisque les effets des inspections sont considérablement renforcés lorsqu'elles sont rendues publiques.

On perçoit des hésitations sur la cible choisie : évaluer quoi, qui et pour en tirer quelles conséquences ? Faut-il le faire :

· par rapport à des objectifs nationaux (comme en France), voir internationaux (comme en Suisse),

· ou dans une logique d'aide au pilotage de l'établissement, comme le décrivent LeonorCariola et Lorena Meckes pour le Chili ?

· ou faut-il privilégier des enquêtes sur échantillon ou pratiquer des épreuves généralisées à tous les élèves d'un niveau scolaire déterminé ou d'un âge donné ?

Il existe donc une grande disparité entre les pays et au sein des pays eux-mêmes, surtout lorsqu'il s'agit d'États fédéraux, comme en Espagne.

L'évaluation orientée sur les établissements peut, dans certains cas, vouloir contribuer à les aider pour le pilotage de leur projet. Dans d'autres, c'est une façon d'accroître la compétition entre eux et d'intensifier ainsi une logique de « marché scolaire », comme en Angleterre, par exemple. En fonction des intentions, son appropriation par les acteurs des établissements n'est pas la même.

De ces propos d'Alain Bouvier et de Philippe Duval (2008), nous voyons la lourdeur et le poids de la question d'évaluation et les différentes connotations liées à cette notion, mais surtout, les enjeux de cette question.

Il y a un paradoxe que relève Claude Thélot : les évaluations existent et sont de bonne qualité ; pourtant elles sont peu utilisées par les acteurs.L'évaluation et le contrôle relevaient de l'État dans les pays centralisés, et des pouvoirs politiques locaux dans les pays de tradition décentralisée.

L'augmentation du nombre de parties prenantes et leur implication de plus en plus importante conduit à imaginer une pluralité d'évaluations et de contrôles, confiés à des instances publiques, des inspections, des agences, des laboratoires de recherche, voire des entités du secteur privé. Non seulement, donc, se développent les types d'évaluations multidimensionnelles et les contrôles variés, mais aussi les évaluateurs. Leur nombre conduit à en débattre, à les confronter.

Tout revient à évaluer les évaluations et à contrôler les contrôles. On voit ainsi se profiler les mécanismes d'accréditation des évaluateurs et des contrôleurs par des instances internationales, comme cela commence à se faire pour l'enseignement supérieur et pour les démarches qualité.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo