1.3. Recrutement et formation
continue des enseignants
Les personnels investis de fonctions d'éducation
peuvent être d'après SOURANG, (2003): Fonctionnaires,
non-fonctionnaires engagés par référence à un corps
de fonctionnaires, contractuels, volontaires de l'éducation ou des
vacataires.Au cours du processus qui le conduit à entrer dans la vie
professionnelle active, le futur agent de santé passe par un
établissement d'enseignement dont il sort en ayant acquis un certain
nombre de compétences et obtenu un diplôme qui lui permettent
ensuite d'être recruté par son employeur en tant que membre du
personnel sanitaire. Mais Maamari (2017) déplore, malgré ce
processus, la compétence de la majorité des enseignants en disant
qu'ils ne sont pas suffisamment formés en pédagogie pour
affronter les difficultés du métier.
Au Mali, en dépit de l'autorisation donnée aux
médecins privés d'enseigner en tant que vacataires, le sentiment
dominant au sein du secteur privé est celui de l'opacité des
critères de sélection des enseignants. (BOUNDI, 2018).
Que dire de l'implication des EPS dans la formation
continuedes enseignants servant au sein de leur
établissement ?Diallo (2020) de vive voix assène qu'aucune
EPS ne saurait former ses enseignants, tant et si bien que les EPS entre-elles
ne s'unissent pas pour une lutte commune. Il dit que cette formation engendre
un coup, peu ou prou élevé, que les promoteurs ne sauraient
dépenser, car ils le considèrent comme une dilapidation sans
rentabilité observable.Tounkara (2020) emboite le pas à Diallo,
en disant que les initiatives y sont mais les moyens font défauts. Il
dit là que les EPS peuvent bien avoir l'initiative de vouloir former les
enseignants, mais puisque la formation requiert un cout, ils
préfèrentse contenter du tâtonnement pour atteindre le bout
du fil.
1.3. Qualités requises
d'un enseignant :
Selon Paquay (1994, p. 7), la conception dominante dans
certains milieux d'enseignants est que l'enseignant est d'abord un transmetteur
de savoirs disciplinaires. « Si tu veux apprendre les
mathématiques, ... (l'histoire, la musique...) à John, il faut
d'abord connaître les mathématiques (...) ». C'est dire
autrement que la première chose demandée à un enseignant
est de façon didactique, maitriser ce qu'on est sensé
détenir. On peut dompter la manière de transmettre, si
déjà et d'ores, on ne maitrise le contenu, l'effet
immédiat du message serait l'égarement des apprenants.
Aux USA (Etat de Floride), on a identifié 23
compétences pour les enseignants (MAAMARI, 2007). Celles-ci sont
regroupées en cinq catégories majeures (Paquay, 1994) : les
habiletés de communication, les connaissances de base, les
habilités techniques, les habilités administratives et les
habiletés professionnelles.
Une étude effectuée par Maamari (2007) a
montré que les matières du programme enseignés ne sont pas
suffisamment adaptées avec les exigences du terrain. Les enseignants ne
sont pas suffisamment formés en pédagogie pour affronter les
difficultés du métier.
La mission d'enseignement supérieur impose aux
éducateurs concernés une compétence à quatre
volets, qu'il semble de plus en plus impossible de disjoindre : il s'agit des
compétences culturelle, disciplinaire, didactique et pédagogique.
« Si l'une d'entre elles est absente, c'est évidemment la
formation visée chez l'étudiant qui risque d'en souffrir, il va
sans dire. »(Aubin et Jean, 1989)
L'enseignant pédagogue compétent est aussi celui
qui maîtrise les trois grandes phases de l'activité
pédagogique : la planification, l'organisation et l'évaluation.
La planification a trait aux objectifs à atteindre ; l'organisation se
réfère aux moyens, méthodes et stratégies
utilisés ; l'évaluation concerne la vérification des
apprentissages réalisés par les étudiants, mais fait aussi
appel à un retour critique sur l'activité pédagogique
elle-même. Idem
Le « Schreyer Institute for Teaching
Excellence », en charge de promouvoir l'excellence pédagogique
au sein de la Penn State University (cité par CGE, 2017) expose une
liste des attributs pour les enseignants excellents regroupés en cinq
expertises clés :
- la connaissance du sujet enseigné,
- l'expertise pédagogique,
- la capacité à communiquer,
- la capacité à encadrer et à encourager
chaque étudiant et finalement,
- la capacité à évaluer et à
donner un retour de façon continue et systématique.
Dans cette même optique d'autres écrits se sont
intéressés au savoir-faire des enseignants pour la bonne
transmission du savoir. Ainsi, l'entité en charge de
l'amélioration des pratiques pédagogiques de la Dublin City
University met à la disposition des enseignants une liste de 13
critères destinés à guider leur pratique. Idem
Enfin, on peut retenir comme quintessence de ces idées
disparates et congruent, qu'un enseignant doit être tributaire d'une
certaine conception qu'il se fait de l'apprentissage, d'un système de
valeurs auquel il adhère et dont il doit être porteur.
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