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Les déterminants de l'engagement bénévole en côte d'Ivoire.


par Kouadio Richmond KOUAKOU
Université Alassane Ouattara de Bouaké - Master de recherche en Economie de Développement  2016
  

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1.2 Du bénévolat au travail bénévole

Effectuer un service, une activité non rémunérée correspond au bénévolat. Selon qu'il est : letravail non rémunéré effectué pour les institutions sans but lucratif (Bjarne Ibsen, 1992). Le bénévolat implique des activités de production de biens et services qui contribuent quelque chose contenant une valeur pour ceux qui en bénéficient (Prouteau et Wolf, 2004b). C'est une activité qui, mesurée devrait contribuer à la production de biens et services qui relève de la production générale de l'économie telle qu'il est défini dans le système de comptabilité nationale (SCN). D'où la notion de travail bénévole qui définit plus nettement cette activité.

Cela signifie que cette activité n'est pas seulement faite pour le profit ou le plaisir de la personne qui l'exerce, ni d'un membre de son ménage. Par exemple, jouer d'un instrument de musique pour son seul plaisir n'est pas du travail, et donc n'est pas du « travail bénévole » ; mais jouer d'un instrument de musique (sans rémunération) pour le plaisir de résidents d'un établissement de santé ou d'une communauté est du « travail bénévole ».

Le travail bénévole est du travail effectué volontairement par une personne, qui consiste à consacrer du temps au service d'autres personnes ou d'une cause sans but lucratif, et pour lequel il n'y a pas de rémunération ni de paiement en nature. (Butcher, 2010).

1. 3 Le bénévolat dans la pensée économique

Dans la littérature économique, le travail bénévole a fait et continue de faire l'objet de plusieurs travaux de recherche. Développant un point de vue microéconomique, des penseurs ont analysé les motivations des bénévoles. Il s'agit là, de cerner les motivations du comportement bénévole et sa sensibilité à certaines variables socioéconomiques comme le revenu, le coût du temps, la composition de la sphère familiale (Prouteau7(*), 2002).

L'économie s'est donnée pour objectif d'expliquer la décision de s'adonner au bénévolat par des modèles économiques (Mennchik et Weisbrod, 1987 ; Govekar et Govekar, 2002 ; Prouteau et Wolf, 2004b). Chacun de ces modèles est « fondé sur une motivation censée animer les participants » (Prouteau et Wolf, 2004a).

Le modèle de production de biens collectifs ou motivation de production est le modèle dans lequel les individus font du bénévolat pour une raison dite « privée » (Govekar et Govekar, 2002). Cette motivation est pour le bénévole, la recherche d'une gratification quelconque (Prouteau et Wolf, 2004a, 2004b), telle que le prestige, un bien être intérieur. Elle peut consister également en la recherche d'un « warm glow », c'est-à-dire une sensation agréable ressentie par le bénévole après son acte (Adreoni, 1990). Cette motivation « privée » s'ajouterait à l'altruisme dit « pur » ou le remplacerait (Govekar et Goverkar, 2002).

Quant au modèle d'influence et de recherche ou motivation d'utilité, il est centré sur l'utilité perçue de l'acte, le fait de s'investir pour une cause qui en vaut la peine (Govekar et Govekar, 2002). Le bénévolat est le plus fréquemment tiré par le désir d'aider autrui. La plupart des bénévoles l'évoque avec tant d'aisance. Certains bénévoles s'engagent juste pour lutter en faveur d'une vie meilleure de leur communauté. Par exemple, les associations de lutte pour le droit des personnes vulnérables (les prisonniers, les enfants, les pauvres, les chômeurs...).

Dans le Modèle d'investissement ou motivation professionnelle, le bénévole cherche à tirer des bénéfices futurs de son acte ou son expérience pour sa profession ou carrière, telles que de nouvelles compétences ou encore des rencontres pouvant étoffer son réseau (Menchik et Weisbrod, 1987 ; Prouteau et Wolf, 2004a, 2004b). Tous ces modèles économiques permettent de structurer les motivations au bénévolat. Ils ont pour avantage de recenser de grandes motivations qui diffèrent de par leur caractère altruiste, égoïste ou ambivalent (tableau 2).

Tableau 1 : Synthèse des motivations au bénévolat par Gourmelen (2013)

Grandes Motivations

Sous-catégories (modèle économique)

Déclinaisons

Motivations altruistes

Production de biens collectifs

Produire pour les autres : altruisme pur

Produire des services dont un proche va bénéficier

Utilité perçue

Faire quelque chose d'utile

S'investir pour une cause qui en vaut la peine

Motivations hybrides

Production de biens collectifs

Produire des services et en bénéficier

Motivations égoïstes

Consommation de biens privatifs (motivations immédiates) Investissement (motivations à long terme)

Warm glow (plaisir, sensation agréable)

Recherche de gratification, de prestige, de pouvoir

Bénéficier des compétences, connaissances à mobiliser dans un cadre professionnel futur

* 7Lionel Prouteau appartient au LEN-CEBS de la Faculté des Sciences Economiques de l'Université de Nantes

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