Les déterminants de l'engagement bénévole en côte d'Ivoire.par Kouadio Richmond KOUAKOU Université Alassane Ouattara de Bouaké - Master de recherche en Economie de Développement 2016 |
CHAPITRE1 : REVUE ANALYTIQUE DU BENEVOLATDans ce premier chapitre, il sera question de faire une revue théorique de la littérature dans laquelle nous montrons les types de bénévolat, le bénévolat dans la pensée économique et la contribution des autres sciences (section1). Il sera aussi question de faire une revue empirique du bénévolat. Ce qui nous emmènera à faire un tour d'horizon sur la pratique du travail bénévole dans le monde (section 2). SECTION1 : REVUE THEORIQUE DU BENEVOLATCette section est consacrée à une revue théorique dans lequel nous montrerons la prévalence du terme « travail bénévole » sur le terme « bénévolat ». 1.1 Les types de bénévolatLe bénévolat formel est le don de temps à travers un organisme (erlinghagen, 2010). Ici, le bénévole exerce son activité par l'intermédiaire d'une structure qui peut être une association, coopérative, mutuelle, ONG ou fondation. Les engagements bénévoles à travers les associations sont prédominants (Prouteau et Wolf, 2004b), si bien que le bénévolat formel est parfois assimilé, à tort, au bénévolat associatif (Prouteau, 1998, 2001 ; Reimat, 2002). Cependant, l'organisme d'accueil peut être une administration publique, une société mutualiste, une coopérative ou encore un syndicat (Halba6(*) et Le net, 1997) La plus grande partie des travaux d'entraide et de solidarité sont effectuées en dehors d'une organisation bien définie. Le bénévolat non formel rassemble toutes les activités non rémunérées pratiquées hors du cadre familial, de façon individuelle ou désorganisée. Par exemple une personne qui aide un vieux à monter les escaliers de son immeuble deux fois par semaine. L'individu faisant ce travail ne se rend pas compte qu'il fait du bénévolat. D'ailleurs, ils sont moins nombreux à pouvoir dire exactement ce que c'est que le bénévolat. Un large éventail d'activités, notamment les formes traditionnelles d'assistance mutuelle et d'initiative personnelle, la prestation de services et autres formes de participations civiques, effectuées librement, pour le bien du public et dont la rémunération monétaire ne constitue pas la principale motivation est du bénévolat non formel (Nations Unies, 2001). Dans la littérature, il est très rare que ces deux branches soient analysées conjointement, à la vue de trop grandes différences dans la pratique. Dans ce travail, nous choisissons de nous focaliser sur la branche formelle, plus précisément le bénévolat associatif qui nous paraît plus intéressant, étant donné qu'il implique une organisation en l'occurrence les associations. Cependant, il est à noter que le domaine informel existe et est bien plus important qu'on pouvait le penser. D'ailleurs, nous ne le perdrons pas de vue, car nous le considérons concurrent directe du bénévolat formel (voir figure1). Don de temps ou bénévolat Figure1 : Les branches du bénévolat par Gourmelen, 2013 Bénévolat informel ou de proximité Bénévolat formelle ou encadré Bénévolat extra-familial (voisins, amis, collègues Bénévolat familial hors foyer Bénévolat non associatif (mutuelles, coopératives) Bénévolat associatif Selon la définition vue plus haut, le bénévole accomplit les activités par l'intermédiaire des organismes, donc un cadre favorable de travail. Il s'agit donc bien sûr de la production de biens et services avec une valeur potentielle pour ceux qui en bénéficient. Il serait donc plus intéressant d'utiliser un terme plus approprié : « le travail bénévole » * 6 Bénédicte HALBA est économiste spécialiste des questions de bénévolat et la participation associative. Elle est présidente de l'IRIV et cofondatrice de la revue électronique «les rives de l'iriv''. |
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