1 . 2. 5
Conséquences de stress sur la santé mentale du détenu
La population carcérale est globalement
vulnérable au plan psychique : exposition fréquente à des
évènements traumatiques précoces et/ou à un
environnement psycho-social défavorable, laissant des séquelles
sur le fonctionnement futur de l'individu. · L'incarcération
est un facteur de stress majeur dans la trajectoire d'un individu, car elle
modifie brutalement et souvent négativement tous les repères, et
est un vecteur de violence.
· Le modèle vulnérabilité-stress
explique qu'un individu porteur d'une vulnérabilité propre est
à risque de développer des symptômes ou une pathologie
selon les facteurs externes auxquels il est soumis. Ce modèle s'applique
très bien pour comprendre l'impact négatif de
l'incarcération sur la santé mentale des personnes
détenues.
Actuellement les troubles psychiatriques sont
surreprésentés en milieu carcéral (troubles psychotiques,
épisodes dépressifs majeurs, troubles anxieux, suicides,
utilisation de toxiques, troubles de personnalité, etc).
Conséquences de l'incarcération sur la santé mentale.
· La population carcérale est globalement
vulnérable au plan psychique : exposition fréquente à des
évènements traumatiques précoces et/ou à un
environnement psycho-social défavorable, laissant des séquelles
sur le fonctionnement futur de l'individu.
· L'incarcération est un facteur de stress
majeur dans la trajectoire d'un individu, car elle modifie brutalement et
souvent négativement tous les repères, et est un vecteur de
violence. · Le modèle vulnérabilité-stress
explique qu'un individu porteur d'une vulnérabilité propre est
à risque de développer des symptômes ou une pathologie
selon les facteurs externes auxquels il est soumis. Ce modèle s'applique
très bien pour comprendre l'impact négatif de
l'incarcération sur la santé mentale des personnes
détenues.
Actuellement les troubles psychiatriques sont
surreprésentés en milieu carcéral (troubles psychotiques,
épisodes dépressifs majeurs, troubles anxieux, suicides,
utilisation de toxiques, troubles de personnalité, etc.).d'après
l'étude deProfesseur (Courtet P. et al. (2017,
p.6)
1.2.6 Pratique de la
méditation mindfulness en détention :
Selonl'étude deProfesseur Courtet P. et al. (Op.cit.
p.7), il existe dans le monde des programmes dispensés en prison,
notamment le programme Path of Freedom donné par le
Mindfulness Prison Institute aux USA, Canada, Chili, Suède,
Finlande, Royaume-Uni, Australie.
Quelques études existent, en écrasante
majorité américaine, et plaident en faveur de l'utilité du
mindfulness pour les populations carcérales concernant le
bien-être psychologique, la consommation de toxiques, la récidive
d'infraction, les troubles du sommeil, les idées
hétéroagressives, l'hostilité, l'estime de soi, la
détresse, le stress perçu, l'anxiété et la
dépression. L'importance de la pratique de la méditation
mindfulness en France n'est pas connue mais semble anecdotique, et il
n'existe à notre connaissance aucune publication scientifique sur le
sujet. La pleine conscience est un Ȏtat de conscience qui
résulte du fait de porter son attention intentionnellement au moment
présent, sans jugement, sur l'expérience qui se déploie
instant après instant» (définition de J. Kabat-Zinn). C'est
une disposition mentale que chaque être humain possède à
des degrés divers. On peut s'entraîner à développer
cette capacité par la pratique de la méditation de pleine
conscience, nommée en anglais mindfulness.
Il n'y a aucune recherche de performance dans la pratique du
mindfulness (en particulier on ne cherche pas à modifier un
état ou une expérience, à être plus lucide, moins
stressé, etc), le seul but est d'augmenter sa capacité à
observer sans juger. " Dès 1979, dans un cadre universitaire et
laïque, Kabat-Zinn (1990. ) introduit aux Etats-Unis la méditation
mindfulness dans son programme appelé MBSR pour
mindfulness-based stress reduction (réduction du stress
basée sur la pleine conscience) qu'il commence à dispenser au
Centre Médical de l'Université du Massachusetts pour aider les
gens à réduire le stress engendré par une maladie ou des
douleurs chroniques. Il formalise véritablement le MBSR en 1990 dans son
livreFull catastrophe living, permettant ainsi son implantation dans
le monde médical occidental en servant de base à des publications
scientifiques.
1.2. 7. Le coping et les
stratégies d'ajustement face au stress
Nous sommes constamment confrontés à des
situations et événements qui suscitent en nous diverses
émotions désagréables (colère, peur,
anxiété, tristesse,...). Ces situations peuvent être
banales et quotidiennes (conflits familiaux, surcharge de travail,
problèmes d'argent,...) ou ponctuelles et sérieuses (maladie
grave, décès d'un proche, accident,...). C'est lorsque ces
diverses expériences sont perçues par l'individu comme
menaçantes pour son intégrité physique et psychique qu'on
peut parler de stress.
Le stress est une «transaction particulière entre
un individu et une situation dans laquelle celle-ci est évaluée
comme débordant ses ressources et pouvant mettre en danger son bien
être» (Lazarus et Folkman, op.cit, p.19)
Ainsi, les événements de la vie n'ont pas tous
le même impact sur tous les individus. Ce n'est pas leur
intensité, leur fréquence ni leur gravité
«objectives» qui sont stressantes en soi, mais leur retentissement
émotionnel et leur signification pour un individu particulier. Ainsi la
notion de stress perçua-t-elle détrôné peu à
peu celle d'événements de vie stressant.
L'individu ne subit pas passivement les
événements de vie aigus et chroniques. Il essaye de «faire
face» (to cope).
On parle de coping pour désigner les réponses,
réactions, que l'individu va élaborer pour
maîtriserréduire ou simplement tolérer la situation
aversive. Ce terme, d'abord traduit par «stratégie
d'ajustement» est admis dans le vocabulaire français depuis 1999.
Le copingpeut prendre des formes très diverses. Il peut
s'agir de cognitions (évaluation de la situation stressante,
évaluation de ses ressources, recherche d'informations,...),
d'affects(expression ou au contraire répression de la peur, de la
colère, de la détresse,...) et de comportements(résolution
du problème, recherche d'aide,...).
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