1.3 1 Etude de Meyer I.
(2014)
Cette recherche de thèse doctorale intitulée
« Clinique de l'isolement en milieu carcéral » a
été menée à la faculté de Médecine
Henri Warembourgde l'Université de Lille 2 en France.
Son objectif était d'analyser les conséquences
psychopathologiques et psychiatriques de la prison à travers les
caractéristiques de l'isolement que ce système impose. La
question de recherche posée était libellée de la
manière suivante : « Quelles sont les
conséquences psychopathologiques de l'isolement en milieu
carcéral?
Pour répondre à ce questionnement,
l'auteur a formulé son hypothèse de recherche selon laquelle
selon laquelle l'isolement, qu'il soit relationnel ou physiquement
objectivable, ou les deux à la fois, peut être
expérimenté dans des situations variées en dehors du
milieu carcéral, et avoir des conséquences notables sur
l'état émotionnel et le psychisme des individus.
Au terme de cette étude, l'auteur a
constaté que les conditions de l'isolement en milieu carcéral se
distinguent par leur sévérité, leur durée, et par
le fait que les sujets qui y sont soumis présentent des facteurs de
vulnérabilité sur le plan social et psychiatrique.
Ainsi la forte prévalence des troubles psychiatriques et
du suicide en prison a été largement démontrée, et
pourrait être expliquée par la vulnérabilité de la
population incarcérée, et par la pathogénicité de
l'isolement et de l'institution même chez des sujets sans
antécédents psychiatriques.
.
Chez les sujets souffrant de troubles psychiatriques,
l'isolement en milieu carcéral semble particulièrement
néfaste, favorisant l'aggravation des troubles psychiatriques, et les
complications sociales et judiciaires. L'isolement sévère et de
longue durée en milieu carcéral devrait être mieux
encadré pour limiter les complications psychiatriques, et
l'incarcération des sujets présentant des troubles psychiatriques
majeurs doit être remise en question.
1.3.2 Etude d'Ayotte J.
(2013)
Cette étude à traité
« l'interdiction de fumer en établissement de
détention canadien : le vécu des hommes
incarcérés » .Enentreprenant cette
étudel'auteure cherchait à comprendre comment les
détenus sont adaptés à
l'interdiction complète de fumer dans les établissements
carcéraux canadiens.
Cette recherche de type exploratoire a permis
d'approfondir certaines questions que peut difficilement
aborder le chercheur qui recourt à des méthodes
quantitatives
À partir d'entrevues
qualitatives menées auprès de
dix-sept hommes incarcérés dans divers établissements de
détention canadiens, elle a analysé le vécu des reclus
soumis à cette nouvelle réglementation. Au terme de sa recherche,
il ressort des analyses de l'auteure que le tabac permet aux détenus
d'amoindrir les souffrances (stress) liées à l'emprisonnement,
d'où l'adaptation individuelle et collective quant
au contournement de la politique antitabac. De plus, la réglementation
sur le tabac a des répercussions considérables sur le
caractère total des institutions carcérales.
La perte d'un droit qui
avait été acquis depuis plusieurs
décennies a créé une augmentation des mesures de
contrôle, des privations et des tensions au sein du milieu
carcéral.
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