1.3.3 Etude de Cabelguen M.
(2007)
Cette étude a abordé la « Dynamique
des processus d'adaptation des détenus au milieu
carcéral ». Cette recherche, qui repose sur différents
protocoles d'entrevue de détenus rencontrés dans des centres de
détention, mesure la dynamique de ces processus, en considérant
à la fois les particularités culturelles et sous culturelles de
l'environnement et les traits de personnalité du détenu.
Il a tout d'abord été question d'explorer
cette relation sur la base des violences carcérales vécues.
À partir de ces résultats, il s'agissait de proposer une
typologie différenciant les détenus selon leurs attitudes, leurs
opinions ou leurs valeurs portées à l'égard des autres
détenus ou du personnel pénitentiaire. Ces idéaux-types
proposaient différents modes de socialisation carcérale et de
degré d'implication dans la violence. Il a ainsi été
possible de déterminer que le mode de socialisation dépendait du
type de détention, du temps d'incarcération, du nombre
d'incarcérations ou du type de délit.
À partir de ces résultats, il devrait ainsi
être possible de prédire les problèmes de comportement en
institution carcérale selon une combinaison de facteurs historiques,
psychologiques ou sociodémographiques.
1.3.4. Etude d'Arnal R. et al.
(2016)
Ces auteurs ont focalisé leur recherche sur le
« Le trouble de stress post-traumatique parmi les détenus
en centre pénitentiaire en Guyane française »
L'étude se proposait de mettre l'accent sur le repérage du
trouble de stress post-traumatique (TSPT) dans cette population sensible
(détenus).
À l'aide d'entretiens d'accueil
dédiés aux détenus, ils ont repéré les
TSPT, ont fait une décrispation sur un plan sociodémographique
la population étudiée et la recherche des comorbidités
psychiatriques.
Le résultat principal de cette étude
était une prévalence du TSPT de 17 % chez les arrivants en
détention. Le MINI 5.0 a montré une prévalence plus
élevée des pathologies psychiatriques dans le groupe
présentant un TSPT avec un lien très fort (p < 0,005) pour
l'épisode dépressif majeur actuel, l'épisode maniaque ou
hypomaniaque actuel et le risque suicidaire.
Cette étude appuie la nécessité
d'avoir un dépistage systématique du TSPT chez les arrivants en
détention. Cette pathologie est à la fois fréquente dans
cette population et invalidante, mais ce sont ses comorbidités, dont le
potentiel suicidaire, qui font tout l'enjeu d'un repérage
précoce
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