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Analyse de la croissance économique en RDC de 2015 à  2018.


par Alphonse-Marie BALENGEJA
Université NOTRE-DAME du Kasayi (U.KA.) - Graduat 2019
  

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CHAPITRE III : ANALYSE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE DE LA RDC.

Dans ce chapitre, il sera question de présenter l'évolution de la croissance économique de 2015 à 2018, la contribution des différents secteurs au PIB (Produit Intérieur Brut), l'utilisation du PIB, les parts respectives de composantes de la demande globale dans le PIB en pourcentage et enfin ; le part relatives de différents secteurs au PIB en pourcentage.

III.1.  PRESENTATION DES DONNEES

Nous présentons nos données en fonction de notre problématique abordée dans les pages précédentes. En ce qui nous concerne, nous allons présenter les données relatives à la croissance économique en pourcentage. Ces données sont issues des rapports annuels de la BCC et de condensé statistique de la BCC.

En 2018, l'économie congolaise a été marquée par la consolidation de sa croissance économique, dans un contexte d'austérité et de reprise hésitante de l'économie mondiale. Le PIB exprimé en termes réelles, a en effet enregistré une hausse de 3,8, après celle de 3,4% en 2017. Comme en 2017, la croissance économique est restée soutenue essentiellement par la bonne performance des secteurs primaire et tertiaire, au niveau de l'offre, et par l'absorption à travers la consommation privée, au niveau des emplois final.

Parallèlement, le PIB par habitant a régressé de 42,3% en 2018, atteignant 562$ USD, en valeur nominale, contre 800$ USD une année auparavant. Malgré cette régression, des efforts considérables restent à entreprendre, notamment la poursuite des réformes structurelles pour maintenir dan la durée une croissance forte, susceptible de créer significativement l'emploi et par conséquent, de réduire sensiblement la pauvreté.

Sur le marché des biens et services, l'indice des prix à la consommation a augmenté en 2018, pour se situer à 1,6% après plus bas enregistré depuis plus de 30 ans en RDC. Comparée à la moyenne de l'Afrique subsaharienne, l'inflation réalisée demeure largement faible.

Tableau 1. Taux de croissance du PIB.

Année

2015

2016

2017

2018

Taux de croissance en pourcentage

6,9

2,4

3,7

5,8

Source : Rapport de la Banque central du Congo (BCC) de 2015-2018

Graphique 1. Evolution de la croissance du PIB et du revenu réel par habitant (en%)

Source : nous-mêmes à partir des données du tableau n°1

De ce tableau, il ressort que le pays connait une certaine performance économique en termes de croissance. Elle est liée à la conjonction de plusieurs facteurs. Elle est principalement tirée par le secteur minier qui constitue encore le moteur de l'économie congolaise.

En effet, les estimations de l'activité économique renseignent une progression de 5,8% du produit intérieur brut réel, après une réalisation de 3,7% en 2017. Cette vaguer de l'activité économique est en grande partie soutenue par les secteurs primaires, selon l'approche par l'offre, et principalement par l'absorption du point de vue de la dépense.

Cette progression du PIB devrait se poursuivre eu égard aux politiques conjoncturelles actives et aux réformes structurelles mises en place par les pouvoirs publics. Du point de vue de l'offre, cette croissance serait impulsée essentiellement par le dynamisme du secteur primaire à travers les activités extractives dont la contribution à la croissance atteindrait 5,2% contre 4,6% en 2017.

Les secteurs secondaires et tertiaires seraient marqués par un ralentissement de leurs activités comparativement à l'année précédente, affichant des contributions des faibles amplitudes respectives de 1,08% et 2,4% contre 1,2% et 2,99%.

La forte contribution du secteur primaire est en liaison avec le dynamisme des activités extractives, confirmant son rôle de moteur de croissance dans l'économie congolaise. En effet, la valeur ajoutée de l'activité extractive devrait `améliorer de 12,9% en 2018, après une hausse de 6,7 en 2017, bénéficiant des performances particulièrement encourageantes de volumes de production du cuivre et de l'or qui ont atteint des niveaux de production historiques de 1.239.058,72 tonnes et 36.776,93kg contre 1.094.638 tonnes et 23.270kg en 2017.

Pour sa part, la valeur ajoutée de la production agricole se serait accrue de 7,4% en 2018, après une amélioration de 4,3% en la faveur des campagnes agricoles menées par le gouvernement à travers le pays dans le cadre de la relance de ce gouvernement.

La croissance économique a largement ralentie en 2018, s'établissant à 5,8% contre 8,2% en 2008. Selon l'optique du produit, ce ralentissement reflète principalement les effets de la crise économique et financière mondiale qui a été à la base de la contre-performance enregistrée au niveau du secteur minier entant que l'un des secteurs moteurs de la croissance en RDC.

La situation économique de la RDC a été caractérisée par une reprise au cours de l'année 2010 comparativement à l'année 2009, attestée par la réalisation d'un taux de croissance situé à 1,1 point au-dessus de prévisions du PEG II. Selon l'optique du produit, cette croissance est soutenue essentiellement par le regain d'activité des « industries minières », du « commerce de gros et de détail », de l'agriculture ainsi que des « bâtiments et travaux publics ».

Suivant l'approche par la dépense, la croissance de la production a été tirée essentiellement par la demande intérieure. L'environnement économique de la RDC a été globalement caractérisé, en 2016, par la consolidation de la réduction de l'activité économique, en dépit d'un contexte international difficile.

En effet, le taux de croissance économique a été de 2,4% en 2016 contre 6,9% réalisé en 2015 et 5,8% en 2018 contre 3,7% réalisé en 2017. Cette évolution de la croissance traduit la vigueur de l'activité économique.

Section 1. Evolution du PIB selon l'approche de la demande

L'évolution du PIB par la demande révèle une forte contribution à la croissance de l'activité pour l'absorption, associée à un solde des échanges avec l'extérieur.

Tableau 2. Parts relatives des composantes de la demande globale dan le PIB réel (en % du PIB aux prix de 2005)

Composantes

2015

2016

2017

2018

Demande intérieure

116,4

112,7

116,1

113,4

Consommation

89,1

83,5

81,4

76,4

Investissement brut

27,3

29,2

34,7

37,0

Demande extérieure nette

-16,4

-12,7

-16,1

-13,4

Export de biens et services

28,1

27,2

28,1

30,4

Import de biens et services

-50,8

-44,4

-44,2

-43,7

Produit intérieur brut

100,00

100,00

100,00

100,00

Source : Banque Centrale du Congo (BCC) de 2015 à 2018, d'après les résultats des travaux de la C.E.S.C.N.

1.1. ANALYSE DE LA DEMANDE GLOBALE

L'analyse de la demande globale en 2018 révèle une amélioration de l'exportation nette des biens et services, dans un contexte de 11,9%, la demande extérieure nette a enregistré une contribution à la croissance de 1,9 point après une contribution négative de 4,0 points en 2017, grâce à la vitalité des exportations de biens et services, particulièrement celles des produits miniers, lesquelles ont progressé de 16,9% contre 8,2% une année auparavant.

Parallèlement, la demande intérieure en 2018 a connu un ralentissement de la progression, passant de 6,9% en 2017 de 7,7 points, une année auparavant. Cette évolution est à imputation principalement à la baisse de la consommation finale et des investissements bruts.

1.2. DEMANDE INTERIEURE

L'analyse de la demande intérieure, en 2018, a indiqué une légère amélioration de la consommation globale et un ralentissement des investissements bruts.

La consommation finale a régressé de 0,7% contre une hausse de 1,1% en 2017, soit une contribution négative dans la croissance de 0,6 point après une contribution positive de 0,9 point en 2017. Cette situation a été consécutive à l'augmentation des consommations publiques de 10,2% contre une baisse de 32,8% en 2017, suite notamment à la hausse des dépenses de rémunération.

Par contre, la consommation privée a accusé une contraction de 1,5% d'une année à l'autre. Cette baisse et corrélée à l'incertitude politique due à l'organisation des élections, provoquant ainsi l'arrêt de activités de certains opérateurs du secteur privé.

S'agissant des investissements bruts, bien qu'en augmentation en 2018, ils ont enregistré une croissance à un rythme plus faible que celui observé en 2017, passant de 23,3% à 12,8% avec une contribution à la croissance de 4,5 points contre 6,8 points en 2017. Cette évolution est reflétée, notamment par la décélération des dépenses d'équipement de l'Etat de 2,7% venant de 29,7% en 2017, consécutive au gel de l'exécution de certains projets publics.

En outre, il est observé un faible accroissement des investissements privés, soit 13,9% contre 29,7% en 2017, en liaison avec l'entrée timide des flux des investissements directs étrangers (IDE), lesquels ont progressé de 11,5% après 11,2% en 2017.

1.3. DEMANDE EXTERIEURE

En 2018, la demande extérieure a été caractérisée par une hausse des exportations des biens et services, plus que proportionnellement à celle des importations.

Les exportations des biens et services, principal moteur de la croissance, ont connu une augmentation de 14,2% en 2018 contre 7,3% en 2017, portant la contribution à la croissance de 4,0 points de pourcentage contre 2,0 point en 2017. Les produits extractifs, notamment les mines, ont été à la base de ce bon comportement avec une augmentation de 17,3% contre 9,8% en 2017.

Quant aux importations des biens et services, elles ont enregistré en 2018, un accroissement de 4,7% contre 15,1% l'année précédente ramenant la contribution à la croissance de -6,0 points en 2017 à -2,1 points. Cette évolution est attribuée principalement à la baisse des importations des biens de consommation, d'équipements et intermédiaires, dont le volume ne s'est amélioré que de 0,6% contre 14,6% en 2017.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand