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Analyse de la croissance économique en RDC de 2015 à  2018.


par Alphonse-Marie BALENGEJA
Université NOTRE-DAME du Kasayi (U.KA.) - Graduat 2019
  

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2.2.2. APRES MOBUTU

Avec la prise de pouvoir en mai 1997 par Laurent Désiré Kabila et évinçant le régime de Mobutu à l'issue de la première guerre du Congo, le gouvernement et les entreprises publiques entamèrent un programme de reconstruction et tentèrent d'assainir la situation, alors que la RDC devait au club de Paris 7 milliard d'Euros.

Le gouvernement commença par réformer de système d'imposition corrompue, les forces de police, et initia la remise en état du réseau routier laissé à l'abandon. Le congolais fut réintroduit.

En Août 1998, la guerre éclata en RDC à la suite de désaccords entre Laurent Désiré Kabila et ses anciens alliés du Rwanda et le l'Ouganda. A cette époque, quelques progrès avaient été réalisés pour le rétablissement de l'économie du pays, mais les problèmes majeurs d'infrastructures de transport, de douane et l'imposition restaient cependant.

Les finances publiques de l'Etat n'avaient pas été assainies et les relations avec le FMI et la Banque mondiale restaient conflictuelles.

Les relations avec la Banque mondiale furent suspendues à la suite de l'impossibilité de finaliser un accord avec le fonds d'investissement de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour la RDC.

Le début de la deuxième guerre du Congo en Août 1998 fut à l'origine du déclin de l'économie qui s'est poursuivi jusqu'au niveau des années 2000.

Le territoire se retrouva divisé entre une zone gouvernementale et des zones rebelles, ce qui mit fin du commerce entre les différentes régions du pays restent faibles encore aujourd'hui.

Après une reprise de l'inflation en Aout 1998, le gouvernement a commencé à essayer de réguler les prix par des lois. Il reprit également le contrôle des exportations. Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des activités commerciales extérieures.

De plus, les succès retreints de la lutte contre l'inflation et la dépréciation de la monnaie furent anéantis dès le début de l'offensive rebelle dans l'est du pays. La guerre réduisit drastiquement les revenus du gouvernement et accrut la dette extérieure.

Les acteurs du commerce extérieur se firent moins présents, cela étant lié aux incertitudes sur l'issue du conflit et à l'augmentation du contrôle et de la pression fiscale du gouvernement.

L'écart important entre le taux officiel et celui pratiqué en rue pour la vente de francs congolais contre des dollars américains força les commerçants à évaluer leurs biens importés au taux officiel pour acheter des devises locales.

Les ressources de l'est du pays furent désormais exploités par les forces rebelles ou les occupants étrangers. Le Rwanda devint par exemple exportateur de diamants et de coltan, bien que n'en disposant pas sur son territoire national.

Les infrastructures défaillantes, un cadre légal incertain, la corruption, un manque d'ouverture économique et financière de la part du gouvernement, restent des freins à l'investissement et à la croissance économique.

Le FMI et la Banque mondiale multiplient les collaborations avec le nouveau gouvernement en vue de restaurer des plans économiques cohérents, mais les réformes institutionnelles peinent à suivre.

Face à la dépréciation de la monnaie, le gouvernement a pris des mesures drastiques en janvier 1999 ; le dollar US fut banni des transactions commerciales courantes, position qui fut revue plus tard. Le gouvernement peine toujours à promouvoir les exportations, bien que l'impression de nouveaux billets ait repris.

La croissance économique fut fortement négative en 2000 de par la difficulté de satisfaire les conditions fixées par les donateurs institutionnels, les faibles exportations et l'instabilité régnante.

Les conditions économiques se sont améliorées depuis fin 2002, avec le retrait de la plupart des troupes d'occupation. Plusieurs missions du FMI et de la Banque mondiale sont intervenues pour mettre en place des plans de développement, et le gouvernement de transition a commencé la mise en oeuvre des premières réformes.

Une grande part de l'économie de notre pays reste cependant hors des indicateurs du PIB, l'économie souterraine restant majoritaire.

Avec une paix relative dans le pays depuis 2003, la RDC envisage d'augmenter ses exportations d'électricité vers le Zimbabwe et l'Afrique du Sud jusqu'à 500 mégawatts.

La République Démocratique du Congo s'est engagée dans la mise en place de zones économiques spéciales (ZES) pour favoriser la relance de son industrie.

La première ZES devait voir le jour en 2012 à N'sele, une commune de Kinshasa, et se concentrer sur les agro-industries.

Les autorités congolaises ont également prévu d'ouvrir une autre zone de dédiée à l'exploitation minière (Katanga) et une troisième dédiée au ciment (Bas-Congo).

Le programme comporte trois phases qui ont chacune leurs propres objectifs. La phase I a été le précurseur de l'investissement réel dans la ZES où les décideurs se sont mis d'accord sur le cadre qui a été étudié pour son établissement et pour prévoir la demande potentielle du marché pour le terrain.

La première étape de la phase II a consisté à soumettre des lois pour la ZES, à trouver de bons sites pour les entreprises à attirer les investissements étrangers.

La deuxième à dédier le gouvernement à créer un cadre pour le pays, à élaborer un plan d'ensemble pour le site, à déterminer l'impact environnemental du projet et à deviner combien il coûtera et quel sera le rendement de l'investissement.

La III phase implique la création par la Banque mondiale d'une phase de transaction qui permettra de maintenir la compétitivité de l'ensemble.

Le programme est à la recherche d'options pour transférer le programme à la Banque mondiale, ce qui pourrait être très bénéfique pour la partie occidental du pays.

L'exploitation minière

La production minière, qui a commencé voilà plus d'un siècle, a joué un rôle important dans la gestion économique de la République Démocratique du Congo durant l'époque coloniale et après l'indépendance jusqu'à la fin des années 1980.

La République Démocratique du Congo possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais recensés, mais seulement une douzaine de ces derniers est exploitée : le cuivre, le cobalt, l'argent, l'uranium (exploité par la société Areva), le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l'or, l'étain, le tungstène, le manganèse et quelques métaux rares comme le coltan.

La République Démocratique du Congo extrait également son sous-sol des diamants.

Les réserves sont très importantes, ainsi le pays possède la deuxième réserve mondiale en cuivre avec 10% du total recensé sur la planète et surtout les plus importantes réserves de cobalt (près de 50%).

Avec une production annuelle d'environ 90.000 tonnes en 2019, la République Démocratique du Congo représente plus de la moitié de la production mondiale de cobalt Mutanda, la plus grosse mine au monde de minerais contenant du cobalt se trouve en République Démocratique du Congo. Selon la société Trafigura, les creuseurs fourniraient de 20 à 40% de cobalt produit en République Démocratique du Congo.

La République Démocratique du Congo est le 4ème producteur mondial de diamants (un quart des réserves mondiales) durant les années 1980 et cette activité constitue encore la majorité des exportations (717 millions d'USD, soit 52% des exportations en 1997).

Les espoirs de croissance reposent sur l'industrie extractive, en particulier l'exploitation minière, mais cette dernière ne tire que partiellement profit de la grande richesse du sous-sol du pays.

Mais la production minière industrielle s'est effondrée avec la Gécamines, dont la production en cuivre est passée de 465.000 tonnes (à 2.855 USD la tonne, en 1990) à 19.000 tonnes (à 1.800 USD la tonne en 2002) entrainant des conséquences économiques et sociales importantes.

Après un voyage à Pékin du ministre des infrastructures Pierre Lumbi a l'été 2007 la chine a annoncé en septembre 2007 un accord de crédit portant sur 8,8 millions de dollars ayant pour objectif premier la réanimation du secteur minier.

En contrepartie de l'exploitation des ressources minières (cuivre, cobalt et or), la chine s'engage ainsi à construire les infrastructures du pays.

La République Démocratique du Congo se lance dans la mise en place de zones économiques spéciales pour encourager la renaissance de son industrie.

La première ZES devrait voir le jour en 2012 dans la commune Kinoise de N'sélé et sera consacrée aux agro-industries. Les autorités congolaises prévoient d'en ouvrir une autre dédiée aux industries minières (dans le Katanga) et une troisième consacrée aux cimenteries (dans le Bas-Congo).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams