2.2. APRES L'INDEPENDANCE
En 1960 et 1970, l'histoire économique est
marquée par des problèmes politiques (éclatement des
structures politiques et effondrement administratif) et les problèmes de
cours des matières premières.
Si la colonisation a légué au nouvel Etat une
économie productive et équipée, la croissance ne suit pas.
Elle s'était arrêté dès la fin de 1957,
provoquée surtout par des récessions conjoncturelles, une baisse
des investissements privés et la fuite massive des capitaux.
C'est en ce moment-là que le Congo commence son cycle
de problèmes économiques et géopolitiques.
L'économie résiste malgré tout, grâce au dualisme
économique et à la prédominance du secteur
étranger.
2.2.1. LES ANNEES DE MOBUTU : descente aux
enfers.
A cause de l'important potentiel du pays, la corruption s'est
très tôt installée, sous le régime de Mobutu Sese
Seko (1965-997), avec une main mise du pouvoir sur l'économie pour en
détourner les profits dans le cadre d'un enrichissement personnel.
La désorganisation du pays était telle qu'au
début des années 1990, l'économie souterraine du
Zaïre était estimée à trois fois le montant officiel
du PIB.
L'histoire économique récente de la RDC est
jalonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de
l'économie. Confronté aux équilibres financiers, à
la montée de l'endettement et à la stagnation de la production,
le pays a été contraint, dans les années 1970 et 1980
à adopter les politiques de stabilisation et d'ajustement structurel
recommandées par le fonds monétaire international (FMI) et la
Banque mondiale.
Malgré la succession de plans économiques
financés par les institutions internationales depuis l'accession
à l'indépendance qui soutiennent le régime Mobutu,
« allié de l'occident », l'inflation, le
déficit budgétaire et la dette du pays, qualifiée par la
suite de « dette odieuse » n'ont fait que croître
sous le régime de Mobutu.
Au début des années 1990, face à la
corruption endémique, la Banque mondiale et le FMI en vinrent à
suspendre leur aide, et la plupart des interventions bilatérales furent
arrêtées. La RDC fut incapable de faire face aux
échéances de paiement de la dette et les lignes de crédit
du FMI furent arrêtées en février 1992, celles de la Banque
mondiale en juillet 1993.
Malgré l'introduction d'une nouvelle monnaie, le
nouveau zaïre (NZ), la gestion des devises resta anarchique, et
l'inflation atteint 9.800% en 1994, les prix en magasins changent plusieurs
fois par jour.
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