I.3.2. Évolution du Cadre
institutionnel
La gestion des ressources forestières était
jusqu'en 1992 caractérisée par une dispersion des centres de
décision. La gestion de la forêt relevait du Ministère de
l'Agriculture, alors que la faune relevait de la Délégation du
Tourisme. Depuis 1992, la création d'un Ministère de
l'Environnement et des Forêts (MINEF) avait régularisé
cette situation en confirmant ce dernier comme le principal centre de
décision pour les problèmes forestiers. Vers la fin de 2004, la
gestion des aires protégées fut assignée à nouveau
au ministère de l'environnement et de la protection de la nature. Mais
cette décision fut révoquée par un décret du
président de la république en Décembre 2005. De nos jours,
les diverses institutions qui s'occupent des forêts, qu'elles soient
publiques ou privées, centrales, locales ou coutumières, sont
fédérées autour de deux ministères résultant
de la réforme de l'ancien MINEF : Un Ministère des Forêts
et de la Faune (MINFOF) et un Ministère de l'Environnement de la
Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPNDED).
I.3.3. Contribution du secteur
forestier et faunique
Au Cameroun, la contribution du secteur forêt - faune
est de 4% du PIB (Eba'a et al.,
2013). Par ailleurs, ce secteur joue un rôle fondamental
dans la création d'emploi et comme agent de développement dans
les zones rurales les plus défavorisées. Parlant de la
création d'emplois, ceux-ci s'élèvent à 22722
emplois permanents directs dont 21 902 emplois dans la filière bois
d'oeuvre industrielle et 802emplois liés à la chasse sportive
(Eba'a et al., 2013). La contribution de ce secteur dans les recettes
publiques n'est pas à négliger car elle est estimée
à hauteur de 64,2 milliards de FCFA dont 27,8 au titre de la
fiscalité spécifique et 36,4 pour la fiscalité
générale (Eba'a et al., 2013).
I.4.
Pratique de l'exploitation telle que prescrite par les normes d'exploitation
à faible impact
Les activités nécessaires à la mise en
oeuvre de l'EFI ont fait l'objet de nombreuses publications. Les regroupements
des activités considérés comme référence
sont multiples. Une synthèse de différentes activités a
été effectuée pour conserver la portée
générale, représentative du concept EFI et ne pas
favoriser une source plutôt qu'une autre.
I.4.1. Les opérations
antérieures à l'exploitation
Les techniques de l'EFI sont basées sur une
planification stricte des opérations d'exploitation forestière.
Elle s'effectue à l'échelle des prévisions annuelles de
récolte en fonction de la possibilité du massif, sur la ou les
superficies ouvertes à l'exploitation (Durrieu de Madron et
al., 1998).
La succession des évènements doit se faire
suivant un calendrier tel que présenté dans le tableau
ci-dessous.
Tableau 1.1 : Planification et
mise en oeuvre des opérations forestières (FAO, 2003)
2 ans à l'avance :
- Délimitation de la superficie à exploiter
- Allocation annuelle de coupe
- Inventaire d'exploitation : volumes, qualité,
localisation, topographie de détail
- Délimitation des zones inexploitables
- Cartographie des zones d'exploitation
- Planification des routes secondaires
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1 an à l'avance :
- Prospection : planification et zonage de l'exploitation,
repérage et marquage des arbres à exploiter
4-6 mois :
- Construction des routes,
1-3 mois :
- Triage
- Tracé des pistes de débardage et des parcs
- Marquage des arbres à protéger en bordure de
la piste et autour des arbres à abattre
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Exploitation
- Ouverture des parcs et pistes de débardage
- Abattage, étêtage et éculage
- Débusquage et débardage
- Tronçonnage, cubage, marquage et traitement des
billes sur parc bord route
- Chargement
- Transport
- Contrôle, suivi et évaluation post
exploitation
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