La dépénalisation des délits de presse et la protection des droits de la personnalité au Burkina Faso( Télécharger le fichier original )par Yacouba GORO Institut des Sciences et Techniques de l'Information et de la Communication - Bac+5 en Science et technique de l'information et de la communication 2016 |
CHAPITRE 2 : APPROCHE METHODOLOGIQUENous estimons dans cette partie, que notre étude doit se faire dans une démarche méthodologique. «Si nous séparons avec soin les problèmes théoriques des problèmes pratiques, ce n'est pas pour négliger ces derniers?: c'est, au contraire, pour mieux les résoudre.», soutient Emile Durkheim, pour justifier l'importance de la méthodologie de recherche en science sociale dans son livre-manifeste Les Règles de la méthode sociologique (1895). Notre démarche va consister, après une revue documentaire, à délimiter la zone d'étude, à présenter la population de l'étude et la collecte des données quantitatives et qualitatives. Section 1- La présentation de la zone de l'étudeAu regard de l'actualité de notre thème et surtout, de l'engagement affiché des professionnels des médias sur la question de la dépénalisation des délits de presse, nous aurions voulu mener notre étude dans les 45 communes urbaines du Burkina Faso. Mais compte tenu du temps relativement court et de la modestie de nos moyens, nous avons restreint le champ spatial de cette étude, à la ville de Ouagadougou. Ce choix s'explique aussi, compte tenu de la forte concentration des médias comparativement aux autres villes du pays. La majorité des journalistes sont dans la commune de Ouagadougou qui abrite presque la grande majorité des structures et organes de presse. De plus, les organes de presse qu'elle elle abrite, sont hétérogènes, de par leur activités. Le reste du pays dépend fortement de cette ville en matière de production médiatique (les principaux quotidiens, les journaux hebdomadaires, la télévision, etc). Le paysage radiophonique burkinabè est composé de 119 radios privées et de 30 radios publiques, selon le rapport du Conseil supérieur de la communication en 2013. Quant à celui de la radiodiffusion télévisuelle, il est constitué de 21 chaînes privées, 04 opérateurs MMDS et de 03 chaînes publiques. Le paysage de la presse papier regroupe 70 publications dont 09 quotidiens, 12 hebdomadaires, 23 bimensuels, 25 mensuels et un bimestriel. En ce qui concerne la presse en ligne, au Burkina Faso, on en dénombre 14, selon le rapport 2013 du CSC81(*). Ces données ont été recueillies en 2013. Aujourd'hui, ces chiffres sont à revoir à la hausse, selon les statistiques de la direction générale de l'observation des médias et des études du Conseil supérieur de la communication. A en croire les statistiques de 2015 recueillies par cette direction, le Burkina Faso compte 150 radios, 27 télévisions, 77 titres de journaux imprimés et 16 médias en ligne82(*). * 81 Conseil Supérieur de la Communication, Rapport public 2013, 100 pages. * 82 Ce sont les dernières données statistiques 2015 de la Direction Générale de l'Observation des médias et des études du Conseil Supérieur de la Communication. |
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