4.2. Concentrations spatiales des particules et
température et humidité dans les sites suivant leurs
caractéristiques
Les résultats de cette étude ont montré
que les environs des routes asphaltées avec intense circulation ont
présenté des fortes concentrations en particules de 2.5 et 10 um
dans la commune étudiée (Annexe). Ces résultats seraient
justifiés par le trafic routier. En effet, le trafic routier est
à l'origine de l'émission de nombreux polluants dans l'air
(Anses, 2012). Il constitue l'un des principaux émetteurs de particules
et des oxydes d'azote (NOx) en particulier dans les zones urbaines
(Anses, 2012). Habiter à proximité du trafic routier augmente
sensiblement la morbidité attribuable à la pollution
atmosphérique (Anses 2012). En plus, cette situation pourrait
s'expliqué par un système de transport mal organisé avec
certains des véhicules d'âge avancé (Liousse, et al,.
2014).
Apres l'étude les valeurs moyennes observées
autour des routes asphaltées avec intense circulation sont de (107,97
ug/m3 pour les particules de 2.5 um et 202,43 ug/m3 pour
les particules de 10 um). Ces valeurs dépassent largement le seuil
fixé par l'OMS qui est de 49,26 ug/m3 valeurs annuelles pour
les particules de 2.5 um et 90.18 ug/m3 pour les particules de 10 um
(OMS, 2005) et même la norme annuelle recommandée par la banque
mondiale aux pays en voie de développement, à savoir 80
jig/m3 (World Bank Group, 1998). Ces valeurs très
élevées dans la grande partie de la zone étudiée,
pourrait être aussi justifiée par le manque de
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pluie, car l'étude a été conduite
quasiment pendant la saison sèche. En effet, la pluie peut contribuer
à réduire les concentrations de particules en suspension dans
l'air, d'une part par lavage de l'atmosphère, mais également par
le lavage des sols, diminuant ainsi la remise en suspension de particules
déposées (Seraghni, 2007).
Les faibles concentrations en particules observées
autour des espaces verts pourraient être justifiées par la
présence de la végétation dans ces sites. Janhäll,
(2015) a rapporté que la végétation joue le rôle
d'épurateur vis-à-vis de l'air car elles sont capables de capter
un certain nombre de polluants gazeux, par absorption dans les stomates et
adsorption par la cuticule des feuilles. Malgré cela, elles sont parmi
les premières victimes de la pollution atmosphérique (Misztal et
al., 2015). Dans le cas de la ville de Lubumbashi le manque des
espaces verts important dans la grande partie de la ville serait source de
mauvaise qualité d'air comme les montres les résultats de cette
étude.
Les concentrations moyennes en particules observées
autour des bâtis intenses (45,84ug/m3) pour les particules de
2.5 um et (77,08) pour les particules de 10 um. Cela s'explique par la
structure de la ville qui est un facteur essentiel de la particularité
climatique du milieu urbain. Certaines études ont prouvé que ces
canyons urbains retenaient les polluants atmosphériques au sein de la
ville et de ce fait augmentaient la concentration de ces derniers dans
l'agglomération urbaine (Britter and Hanna, 2003 in Zhou et Levy, 2007).
Les matériaux de construction sont soumis à un rayonnement
important qui contribue à augmenter l'énergie stockée dans
le bâti. Ainsi le cadre bâti stocke durant la journée une
importante quantité de chaleur qui sera restituée à la
basse atmosphère durant la nuit. Ce phénomène freine le
refroidissement nocturne comparativement à la campagne environnante
où il y a peu de stock de chaleur (Britter and Hanna, 2003 in Zhou et
Levy, 2007).
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