Contribution de la santé de base au développement local. Cas du CSBII de la commune rurale de Miary district.par Herman Alain SOLOTIANA Université de Fianarantsoa - Master professionnel en éducation 2018 |
I.1.2. Les maladies liées au manque d'utilisation de latrineCes sont des maladies causée par l'ingestion contaminée par des bactéries ou des virus. Les principales maladies hydriques sont : Ø le choléra, Ø la diarrhée, Ø le paludisme, Ø la bilharziose, Ø la gale, Ø les infections de l'oeil, Ø et la fièvre typhoïde. Aujourd'hui, ces maladies hydriques sont à l'origine de la mortalité élevée des populations dans la commune rurale de Miary. La raison principale de cette situation catastrophique est la pauvreté. Nombre de population ne disposent pas de latrine et d'eau potable, les aménagements indispensables aux traitements des eaux usées, les infrastructures médicales n'étant pas suffisantes... Le niveau d'implication des populations concernées constitue une condition nécessaire à la réussite des programmes de santé. La participation communautaire est en effet la clé de l'appropriation de tout programme de santé pour sa pérennisation[(*)26]. Elle est l'un des cinq principes des soins de santé primaires. Elle replace l'être humain au centre du processus de résolution des problèmes de santé, dont les maladies liées au péril fécal. Figure 8: Des gens qui déféquaient en plein air Source : Cliché de l'auteur, 2018 Quand les gens déféquaient en plein air dans beaucoup de ces villages, les mouches transportaient les maladies des matières fécales sur les aliments qu'ils mangeaient. Dans la commune rurale de Miary, les maladies diarrhéiques étaient le deuxième motif de consultation, après le paludisme. La population de cette commune rurale est généralement jeune et effectuant l'agriculture et l'élevage. Le niveau d'hygiène y était précaire à cause de plusieurs facteurs dont le faible niveau d'instruction de la population, le manque d'eau de qualité, et surtout l'absence de latrines dans les habitats. I.1.3. L'élimination des excréments humainsFigure 9:Taux d'utilisation de latrines Source : Résultat d'enquête, 2018. Sur les ménages qui ont fait l'objet de notre enquête (50 personnes enquêtées), 30% disposent de latrines dans leur concession tandis que 12% ont recours aux latrines voisines et 58% ont déféqué aux espaces vacants. D'un point de vue sanitaire, l'évacuation hygiénique des selles est probablement l'aspect le plus important au niveau domestique. Si les déchets et les eaux usées peuvent être rejetés dans la rue en l'absence de système de gestion adéquat, la défécation dans la nature est une source importante de maladies diarrhéiques et de gêne dans la vie quotidienne. L'exposition aux risques de contracter les maladies diarrhéiques est d'autant plus importante que les enfants en bas âge défèquent dans la concession ou dans la rue. En effet, les installations sanitaires ne permettent pas de satisfaire aux besoins naturels au moment voulu dans des conditions décentes car elles sont peu nombreuses. * [26] Ndiaye P, Tal-Dia A, Sambou R, Wone I, Diallo I. Bilan et perspectives de la participation communautaire au centre hospitalier régional de Ziguinchor (Sénégal), Cahiers Santé, 2002. |
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