I.1.3. Mode de
contamination
Depuis le début de la pandémie Trois (3)
principales voies de transmissions ont été
observés :
v Transmissions par voie sexuelle
A l'échelon mondiale, la grande majorité de
infections par le VIH ont été acquises à l'occasion de
rapports sexuels non protégés. La transmission sexuelle de
l'infection à VIH se fait par l'intermédiaire des muqueuses
génitales ou rectales, lorsqu'elles sont en contact avec des
secrétions sexuelles ou du sang infecté (Huraux et
al.,2003).
v Transmission par voie sanguine
Elle concerne principalement trois (3) groupes de
population : les usagers de drogue par voie injectable, les
hémophiles, les transfusés et plus rarement les professionnels de
santé dans des lieux de soins et laboratoires, victimes d'accident
exposant au sang (Huraux et al.,2003).
v Transmission verticale
(mère-enfants)
La transmission du virus de la mère à l'enfant
peut survenir à différentes étapes de la grossesse en
absence de mesures de prévention :
· In utero : dans les semaines
précédent l'accouchement dans un tiers des cas ;
· In intra partum : au moment de l'accouchement dans
deux tiers des cas ;
· In post partum : la période de
l'allaitement présente également un risque d'infection pour
l'enfant, estimé entre 5-7% (Huraux et
al.,2003).
I.1.4. Taxonomie et
diversités génétiques du VIH
Le VIH fait partie de la famille de Retroviridae,
sous-famille des Orthoretrovirinae et du genre
lentivirus(Sontier,2010). Il existe deux types de
VIH, le plus fréquent dans le monde entier est le VIH-1 tandis que le
VIH-2 n'est présent qu'en Afrique de l'Ouest.
Le VIH-1 est divisé en trois (3) groupes :
Ø Groupe M (pour Major group), responsable de la
pandémie actuelle ;
Ø Groupe O (pour Outier group), présent en
Afrique Centrale ;
Ø Groupe N (pour non-M, non-O group), présent au
Cameroun.
En 2009, un nouveau variant du VIH-1 a été
identifié chez une patiente camerounaise vivant en France. Il a
été classé comme un 4ème groupe et
appelé « P » par les auteurs(Kwimatoua,2010).
Le groupe M est actuellement subdivisé en 9 sous-types
(A, B, C, D, F, G, H, J, K) et près de 100 formes recombinantes (CRF ou
URF)(Moisan,2019). Le sous-type A est subdivisé en
sous-sous-types A1, A2 et plus récemment A3 et A4. Le sous-type F est
lui-même subdivisé en sous-sous-type F1 et F2. Le sous-type B est
le plus répandu en Occident. On le retrouve majoritairement chez les
homosexuels et les toxicomanes (Roquebert et
al.,2009).
A cela s'ajoute plusieurs formes recombinantes (en anglais
Circulating Recombinant Form ou CRF), qui ont pour origine la multiple
injection d'une cellule par des sous-types différents, ce qui entraine
des phénomènes de recombinaison au sein des génomes
viraux. On compte de nos jours, prèsde 100 CRFs et plusieurs centaines
d'UFRs, leurs nombres ne cesse d'augmenter(Moisan,2019). Les
CRFs les plus fréquemment retrouvés sont le CRF01-AE
(recombinaison entre les virus de sous-type A et les virus de sous-types E) en
Asie, le CRF02-AG (recombinaison entre les virus de sous-type A et les virus de
sous-type G) et le complexe CRF06 cpx en Afrique de l'Ouest. De très
nombreuses formes recombinantes ne correspondant pas aux critères de
classification sont appelés UFR (unique recombinant forms). Ces formes
recombinantes proviennent d'évènement de recombinaison intervenue
lors de la rétro-transcription de leur ARN dans une cellule
co-infectée par différents sous-types (Roquebert et
al.,2009).
Pour le VIH-2, 8 groupes ont été décrits
(d'A à H), seuls les groupes A (Cap-Vert, Guinée-Bissau,
Guinée, Sénégal) et B (Côte-d'Ivoire, Mali et
Burkina-Faso) ont une diffusion épidémique (Roquebert et
al.,2009).
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