LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
· Figure 1 : La Configuration Stratégique
Instantanée Perçue
· Figure 2 : Les différentes phases du
processus entrepreneurial selon Tounès 2003
· Figure 3 : Le modèle de Shapero,
1975
· Figure 4 : Formation de
l'évènement entrepreneurial (Shapero et Sokol, 1982)
· Figure 5 : Modèle de
l'évènement entrepreneurial repris par Krueger
· Figure 6 : Théorie du comportement
planifié (Ajzen, 1991)
· Figure 7 : Modélisation
théorique de l'intention entrepreneurial (Tounès, 2006)
· Figure 8 : Les principales raisons ayant
motivé la création d'une autoentreprise
· Figure 9 : Autoévaluation de son
leadership
· Figure 10 : La grille managériale de
Blake et Mouton
· Figure 11 : LJI=2, Indicateur de jugement en
situation de leadership
· Figure 12 : Système de cotation pour
cibler et évaluer ses compétences managériales
· Figure 13 : L'assertivité
· Figure 14 : Qu'est ce que manager ?
· Figure 15 : Outils d'aide à la
décision
· Tableau 1 : Configurations de Bandura
· Tableau 2 : Caractéristiques des
entrepreneurs interrogés
· Tableau 3 : Caractéristiques des
accompagnateurs interrogés
· Tableau 4 : Facteurs influençant
l'intention d'entreprendre chez les entrepreneurs de
nécessité
· Tableau 5 : Facteurs influençant
l'intention d'entreprendre chez les entrepreneurs d'opportunité
· Tableau n°6 : Perception de la
faisabilité et obstacles envisagé chez les entrepreneurs
interrogés
· Tableau n°7 : Evaluation du sentiment
d'auto-efficacité chez les entrepreneurs de
nécessité
· Tableau n°8 : Evaluation du sentiment
d'auto-efficacité chez les entrepreneurs d'opportunité
· Tableau n°9 : Evolution des
compétences et outils mobilisés
· Tableau n°10 : Attente de
résultats des entrepreneurs.
· Tableau n°11 : Trajectoire de
l'entreprise confrontée à l'attente initiale de
résultats
· Tableau n°12 : Auto-efficacité,
trajectoire de l'entreprise et satisfaction
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INTRODUCTION
En 2018, 30% de la population résidant en France, soit
15 millions de personnes1, se sont engagés d'une façon
ou d'une autre dans un processus entrepreneurial. Cette statistique correspond
à « l'indice entrepreneurial », un outil original
mesuré tous les deux ans par la Banque Publique d'investissement. Il
permet d'apprécier l'affinité des français à
l'ensemble du processus entrepreneurial. Il inclut aussi bien les «
intentionnistes » que les créateurs d'entreprise, et prend en
compte la perception des français vis-à-vis de l'entrepreneuriat.
Cette façon d'appréhender l'entrepreneuriat illustre
déjà la complexité que ce terme sous-entend. Il s'agit en
effet d'un concept qui a fait l'objet de nombreuses recherches, dans des
disciplines aussi variées que la psychologie, la sociologie et plus
récemment les sciences de gestion. Il a ainsi fait l'objet de nombreuses
théories qui tentent toutes d'en expliquer les tenants et les
aboutissants. Malgré les efforts de nombreux auteurs pour prendre en
considération la multitude d'éclairages différents, aucune
d'entre elles, à ce jour, ne fait consensus et les théories
continuent de foisonner. Il est au moins une raison à cela :
l'entrepreneuriat évolue avec son environnement, est influencé
par le contexte socio-économique et constitue alors un concept en
perpétuel mouvement. Pour sûr, les différentes crises
économiques et financières, l'augmentation du chômage ou
encore la flexibilité de l'emploi responsable de précarité
sont autant de facteurs qui participent au fait qu'aujourd'hui près d'un
français sur deux considère que l'entrepreneuriat comme le choix
de carrière le plus intéressant2.
Cette évolution de la vision de l'emploi illustre une
véritable révolution sociétale, dont il nous a paru
intéressant de se saisir à travers ce travail. Pourquoi et
comment entreprend-on ? Si l'opportunité d'une affaire est à
l'origine de bon nombre de projets, la décision d'entreprendre peut
également, dans le contexte socio-économique actuel, être
motivé par la nécessité. Alors peut-on mettre en
différence des spécificités dans la démarche de
1 Site de la BPI (Banque Publique d'Investissement)
https://bpifrance-creation.fr/observatoire-de-Bpifrance-creation
2 idem
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l'individu quand celui-ci est motivé davantage par la
contrainte que par l'opportunité ? En d'autres termes peut-on
considérer qu'il existe un comportement entrepreneurial propre à
l'entrepreneur de nécessité ? Et peut on l'associer à une
trajectoire prévisible de son entreprise ? Nos recherches nous ont ainsi
permis de mettre en lumière plusieurs approches du processus
entrepreneurial. Parmi elles, l'approche comportementale, inspirée des
théories de psychologie, nous a semblé être la plus
adapté pour décrire la situation particulière de
l'entrepreneur de nécessité. Au sein du processus entrepreneurial
décrit par cette approche, une étape a retenu notre attention :
l'intention. Pour de nombreux auteurs cette phase qui précède la
décision d'entreprendre est fondamentale. Nous avons donc choisi
d'orienter nos recherches vers ce concept. Ainsi la notion d'auto
efficacité a émergé. Peu utilisée dans le champ de
l'entrepreneuriat, elle semble pourtant présenter un
intérêt majeur pour décrire l'état d'esprit de
l'individu qui a l'intention d'entreprendre. Ce sentiment bien que subjectif,
peut être basé sur des éléments tangibles et surtout
modifiables. Quels sont les déterminants du sentiment de l'auto
efficacité ? Le degré d'auto efficacité est-il
différent chez les entrepreneurs de nécessité et
d'opportunité ? Comment se développe-t-il au cours du processus
entrepreneurial ? A-t-il une influence sur la trajectoire de l'entreprise ?
L'ensemble de ce questionnement a fait naître la problématique
suivante :
Comment l'entrepreneur de nécessité
réalise-t-il son projet ?
Pour répondre à cette question nous avons dans
un d'abord réalisé une revue de la littérature. Nous vous
exposerons ainsi dans une première partie l'analyse de nos lectures.
Celle-ci fait état d'une part des différentes théories du
processus entrepreneurial, et particulièrement de la théorie
comportementale qui inclut les concepts d'intention entrepreneuriale et d'auto
efficacité ; d'autre part nous aborderons la question de
l'entrepreneuriat de nécessité. Après en avoir
établi une définition nous nous interrogerons sur les facteurs
qui conduisent à ce type de création. Nous tenterons de mettre en
exergue les spécificités du comportement entrepreneurial dans le
cas de la contrainte, et les différentes recommandations émises
par la littérature pour ce type d'entrepreneur.
À la lumière de ces éléments
théoriques, nous avons réalisé une enquête
qualitative, menée auprès d'entrepreneurs d'horizons
différents. Il s'agissait dans cette deuxième partie de
9
confronter les données théoriques à la
réalité pratique. Nous avons ainsi voulu vérifier si les
différentes grilles de lecture apportées par les concepts
exposés permettaient de distinguer les entrepreneurs de
nécessité de ceux d'opportunité, de mesurer le sentiment
d'auto efficacité chez les entrepreneurs naissants, et de relier ce
sentiment d'auto efficacité à une trajectoire prévisible
du projet. Après avoir présenté notre méthodologie
et nos outils d'analyse, nous rendrons compte des résultats de notre
enquête et de notre interprétation.
Enfin dans une troisième et dernière partie,
nous dresserons le bilan de notre travail en en exposant notamment les limites.
Fort de notre analyse, nous proposerons des recommandations managériales
pour accompagner l'entrepreneur de nécessité dans sa
démarche et augmenter ses chances de réussite.
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