La pratique réflexive comme levier du changement de posture dans l'enseignement de la modélisation multiphysiquepar Mickael CALIXTE CY Cergy Paris Université - DU Formation de formateurs des personnels enseignants et éducatifs - CAFFA-CAFIPEMF 2019 |
3.2.2. Deuxième hypothèse.Afin de me permettre de valider la seconde hypothèse, j'ai dans un premier temps, analysé séparément les activités que les stagiaires ont développées. C'est à direla transcription des présentations des analyses ( Annexe 19), puis dans deuxième temps j'ai agrégé les différents éléments en fonction de chaque activité.Et enfin j'ai concentré mon attention sur les évaluations formatives et formatrices. La première activité a pour problématique « Comment évaluer la puissance thermique ? ». De mon point de vue il s'agit plutôt d'une question que d'un problème à résoudre. Au premier abord, l'analyse réalisée par les enseignants montrent « une problématique clair » (L2), mais dans la présentation (L8) l'enseignant qui a réalisé l'analyse précise « je pense qu'il faut bien écrire la mise en situation et la problématique ». La discussion qui suit la présentation de l'analyse du stagiaire est centrée sur les calculs d'écartqui ne sont pas clairement (L13, L14) définis dans le texte de l'activité. La deuxième activité,« confort et habitat » ( Annexe 20), les enseignants présentent une contextualisation, une problématique suivie de quatre questionsdestinées aux élèves. Cependant, cette activité est construite en fil rouge, ce qui également a été évoqué dans les analyses des autres enseignants (L26).Or ma demande était de construire une activité avec l'ensemble des détails nécessaires pour permettrede réaliser une analyse complète. Néanmoins, la notion de démarche de l'ingénieur est bien présente sur le document de présentation,ellese résume à une simple phrase. Les échanges d'analyses des stagiaires sur cette activité se sont centrés sur la multitude de compétences (L31)et non sur les éléments de la conceptualisation comme je le souhaitais. Etant donné que ces éléments ont été abordés mais non discutés, je suppose qu'un transfert s'est opéré et que les enseignants ont changé de posture. L'analyse d'une troisième activité est présentée par un autre groupe d'enseignants. Ils annoncent leurs difficultés à juger le niveau de l'activité puisqu'ils ne connaissent pas les exigences du cycle 4 (L37).Cependant,ils pensent que la proposition est exigeante pour les collégiens (L38). Par contre les analyses montrent la présence d'une contextualisation, « situation déclenchante qui est plutôt pas mal » (L38). Par la suite, la discussion est orientée vers le niveau d'exigenceau collège pour la réalisation de cette activité, et qui selon les enseignants serait plus adaptéepour des élèves de terminal (L40). Concernantlesrésultats des évaluations formatives et formatrices ( Annexe 16), la variation de perception que portent les enseignants sur leur activité et celles des autres est faible. Cela signifie que leurs différents jugementsse ressemblent plus ou moins. Dans les trois activités analysées précédemment, les enseignants valident d'abord l'existenced'une contextualisation et d'une problématique, puis l'absence de la démarche l'ingénieur dans les activités. Ce qui n'est pas constaté dans les analyses des activités mais cependant remarqué par un seul enseignant pour sa propre activité. Sur l'évaluation formative quatre des enseignants estiment que le contexte est « correct », et sur une autre quatre enseignantspensent que la problématique est « à refaire ». D'après les résultats de l'analyse effectuée dans cette dernière partie, il est possible d'évoquer le changement de posture de certains stagiaires.En effet, les enseignants ont eux-mêmes évoqué les éléments de la conceptualisation sans que j'aie eu besoin de le faire lors des analyses des activités. |
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