2.2.2 Attitude envers le
comportement
La théorie de l'action raisonnée démontre
en fait que l'intention de poser le comportement dépend de deux
facteurs :l'attitude envers le comportement et la norme
subjective.Le premier c'est-à-dire l'attitude envers le
comportement est différente del'attitude envers l'objet à
laquelle réfèrent les théories classiques de changement
d'attitude. Certainement, l'attitude envers l'objet a encore saplace mais,
selon la théorie de l'action raisonnée, son influence
estmédiatisée par l'attitude envers le comportement. Que ce soit
la communication de peur ou le contrôle routier, c'est le changement de
comportement qui est la base recherchée.
Ajzen et Fishbein,veulent par-là montrer que par
exemple, l'attitude envers la sécurité routière est
différente de l'attitude quel'on peut avoir pourcontribuer à
cette sécurité :puis qu'on peut trouver les actions
engagées très utiles pour la société, mais penser
aussi que la modification des comportements des usagers en ce sens
esttrès difficile et conduit à la résistance des usagers
éventuels. Il faut diretoutefois que plusieurs auteurs des
théories classiques de l'attitude auraientinclus dans l'attitude envers
l'objet l'attitude envers son utilisation. L'attitude envers le comportement
est toutefois plusprécise et prédit mieux l'intention de modifier
ou non le comportement.
2.2.3 Croyances behaviorales
Laperception qu'a l'individu des résultats de
changement de comportement et del'évaluation qu'il en fait
déterminent aussi l'attitude envers le comportement. C'est ce qu'Ajzen
et Fishbein ont appelé lescroyances behaviorales en 1980. D'après
eux, ces croyances peuvent être issues descomportements antérieurs
ou de ce que l'on sait des comportements desautres. Cela démontre
à suffisance la manie des usagers de la voie publique à vouloir
s'accuser mutuellement lors d'un accident quelconque. Si les résultats
sont perçus comme désirables ounon, l'individu aura l'intention
ou non de modifier son comportement.
La théoriede l'action raisonnée montre que
l'individu est en fait rationnel.Les résultats appréhendés
de l'action peuvent être réels ou imaginaires.Leur
évaluation peut également varier d'une personne à l'autre
(d'un usager à l'autre). Ainsi, un usager pourra croire que l'adoption
du comportement souhaitéessaye de le dissuader et le conditionne alors
qu'un autreusager pourra plutôt y voir l'indice d'un usager responsable,
soucieux durespect de la règlementation des normes prescrites et
l'assurance de sa sécurité et celle des autres comme le souhaite
les acteurs de la sécurité routière.
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