Efficacité des mesures de prévention routière sur le comportement des usagers de la voie publique au camerounpar Mohamadou ADAMOU HADJI Ecole Normale Supérieure d’Enseignement Technique de l’Université de Douala - Diplôme de Professeur d’Enseignement Technique de Deuxième Grade (DIPET II) 2018 |
2.2.4 La norme subjectiveLe deuxième élément que privilégient Ajzen et Fishbein est la normesubjective. Celle-ci réfère à la perception que l'on a du jugement queportent les autres sur le comportement actuel. Elle représente en quelque sorte lapression sociale qui s'exerce sur l'usager de la route et prend la forme d'approbation oude désapprobation du comportement désiré. Les jugements que portent les autresne sont pas forcément unanimes : ce sera évidemment l'avis des personnesimportantes pour soi qui aura le plus de poids. La norme subjective est elle aussi fonction de croyances que lesauteurs appellent les croyances normatives ou les règles acceptées par tous ici comme code de la route. Ces croyances sont le résultatde la perception que l'on a de l'approbation ou désapprobation ducomportement par les personnes à qui nous accordons une certaineimportance.C'est le cas par exemple de respect de la législation en matière de conduite. 2.2.5 La perception du contrôleLa théorie du comportement planifié intègre un autre facteur à savoir, la perception du contrôle. Selon Desharnais et ses collègues (1986)11(*), le sentiment d'efficacité personnelleest plus important que la croyance en l'efficacité du comportement d'ensemble. Les concepts de la théorie du comportement planifié sont souventprésentés selon la formule suivante :C est exprimé en fonction de I comme le montre l'équation suivante : I = A(act)w1 + NSw2 + PCw3 + Q I = Intention de modifier le comportement A(act) = l'attitude envers le comportement Avec NS = la norme subjective PC = la perception du contrôle Q = l'importance des autres facteurs W = est le coefficient d'influence de chaque variable. La théorie du comportement planifié a été appliquée à de nombreuxproblèmes de santé comme la perte du poids, la consommation d'alcool,l'exercice physique, l'utilisation du préservatif mais aussi à beaucoupd'autres activités notamment le vote, le vol à l'étalage, la recherche d'unemploi, la violation des règles de la circulation routière, etc. (De Guise, 1995). Ajzen (1991), rapporte que les trois facteurs de la théorie(l'attitude envers le comportement, la norme subjective et la perception de l'efficacité)expliquent entre 43% et 94% de la variance de l'intention deposer le comportement. Ce résultat est très impressionnant dans la mesure où la théorie reste applicable aujourd'hui dans les mêmes domaines pour résoudre de façon significative les problèmes sociaux comme celui de la sécurité routière. * 11 Cité par De Guise (1995) |
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