II.
Mécanisme de réduction des risques liés au projet
Afin de répondre à la question relative à
l'effectivité du dispositif de contrôle interne à
réduire les risques liés à la mise en oeuvre du projet,
nous avons basé nos analyses sur les données recueillies. Il se
trouve que le projet fait face à plusieurs risques alors qu'aucune
cartographie ni un mécanisme de gestion adéquate de ces risques
n'est élaborée. Le Comité directeur ne s'étant pas
impliqué activement dans le suivi et la prise des mesures automatiques
lorsque les faiblesses sont détectées dans le système de
contrôle interne, constitue une faiblesse qu'il faut corriger.
La direction du projet doit élaborer une cartographie
de risques avec délai de contenance, méthode de gestion et
responsabilisation des acteurs. Au niveau financier, il faut redynamiser le
service en redéfinissant clairement les taches et les objectifs
(à court, moyen et long terme) afin que ceux-ci se sentent pleinement
impliqués dans la gestion et la mise à jour des données
comptables et financières. Nous soulignons ici le risque qu'un jour le
projet soit appelé à rembourser les fonds qui seront
déclarés inéligibles (actuellement, insuffisamment
justifiés). Étant donné que le décaissement du PR
aux SRs est fait sous forme d'avance à justifiée, le nombre
important des dépenses insuffisamment justifiées que connaissent
ces derniers est dû au manque de contrôle préalable. Il est
important de réorganiser et rendre effectif le système de
contrôle à priori des justificatifs par la décentralisation
du contrôle ou la collaboration d'agents de vérification avec ces
derniers. Aussi est-il important, une fois constater des anomalies dans les
pièces justificatives ou les rapports financiers, de leur faire des
feedback à temps opportun afin de corriger les imperfections. Ce qui
éviterait le retard de décaissement de fonds. Toutefois, nous
voudrons souligner que le système de vérification actuel
(Contrôle du responsable administratif et financier, vérification
de l'Assistant technique international, audits internes, audits externes,
contrôle de routine de l'Agence fiduciaire avant et après
validation des dépenses, vérification de l'Agent local de fonds,
nombreuses missions de l'équipe du Fonds mondial etc.), bien que
limitant les risque, rend très lourde la mise en oeuvre des
activités et par conséquent, ne concourt pas à l'atteinte
des objectifs fixés. La lourdeur liée à la
complexité des circuits de vérification et de validation des
dossiers avant l'exécution des dépenses reste et demeure un
énorme goulot d'étranglement. Il faut revoir l'ensemble des
mécanismes afin de les adapter aux contextes des milieux pour faciliter
la mise en oeuvre. Le pays pourra revoir avec le Fonds mondial le mode, les
conditions de financement et de suivi de l'exécution des
projets/programmes qu'il finance afin de les rendre flexibles.
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