II - METHODOLOGIE
Cette partie est une critique des cadres logiques
d'administration de la preuve scientifique que sont les méthodes qui
dictant la façon d'envisager ou d'organiser la recherche d'une
manière précise, complète et systématique. Ainsi,
comme le note N'Da « A chaque méthode et à chaque
instrument correspond un mode de saisie, donc de constitution de l'objet
d'étude (2006 : 31)».
2.1- Justification du choix du
site
Au vu de notre thème et vu l'intérêt
suscité par la phytothérapie partout en Afrique et
particulièrement au Burkina Faso où l'interprétation de la
maladie diffère d'un environnement social à un autre, il nous est
apparu pertinent de mener notre étude dans un espace géographique
d'une diversité de formations végétales importante. Dans
ce sens, notre choix s'est porté sur la région des cascades
situé au sud-ouest du Burkina Faso, une zone humide à potentiel
de contagion virale étendu et à biodiversité
intéressante pour mener une étude sur les plantes
médicinale. Dans ce contexte, il est intéressant d'observer les
itinéraires thérapeutiques de cette population locale à
travers leurs rapports aux plantes médicinales.
En sus, notre maîtrise de la langue locale
véhiculaire (le jula) et de l'espace géographique rurale
de la région ont soutenu le choix de notre site.
2.2-Présentation du
milieu physique et humain de la zone d'étude.
2.2.1-présentation
du milieu physique
La végétation de la région des cascades
comme celle des autres régions du Burkina Faso est étroitement
commandée à la fois par la situation géographique, les
facteurs climatiques et la nature des sols. De tous ces facteurs
interférent qui entrent en jeu pour donner son caractère à
cet espace végétal Sud- Soudanien, le plus important pour notre
étude est la pluviosité qui contribue à la
définition du climat et de la flore qui jouent non seulement un
rôle dans la transmission et la répartition spatio-temporelle des
« complexes pathologiques », mais aussi dans la pharmacopée
traditionnelle à travers la mise à la disposition de la
population locale un éventail extrêmement varié d'espaces
végétales.
Située à l'extrême Sud-ouest du Burkina
Faso, la région des cascades s'étend sur une superficie de 18407
Km2 et est subdivisée en deux provinces dont la province de
la Comoé, qui compte deux communes urbaines Banfora, Niangologo.
Banfora, chef-lieu de la commune compte 22 villages parmi lesquels
Diarrabakôkô notre zone d'étude, située au bord de la
route nationale n°1(RN1) sur l'axe Banfora-Niangologo et distant
respectivement de 20Km et 37Km. Cette situation géographique lui
confère un climat de type Sud-Soudanien absolument sèche de
Novembre à Mars; le reste de l'année comporte environ quatre mois
humides, précédé et suivi de période
intermédiaire; mais tout ce que nous savons de ces sept mois (avril
à octobre), c'est qu'il y pleut de façon
irrégulière et souvent déconcertante. Ainsi, suivant la
latitude, la pluviosité varie entre 1000mm et 1200mm en moyenne par an
et les températures moyennes annuelles sont comprises entre 17°c et
36°c selon le Profil des Régions du Burkina Faso(2010). Ce
caractère des eaux de surface constitue de ce fait une meilleure
condition de développement des vecteurs et favorise le cycle des
parasites comme l'atteste Lapeyssonnie : « chaleur constante et
présence permanente ou saisonnière de collection d'eau en surface
; des marécages aux flaques les plus minimes, tout est bon pour
l'anophèle. En outre, une température moyenne comprise entre
25°c et 35°c favorise le cycle du parasite chez l'insecte et par
conséquent la propagation du paludisme (1988 : 41) ». Et outre,
cette situation fournit à la zone une végétation de savane
comportant tous les sous types, depuis la savane boisée jusqu'à
la savane herbeuse.
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