3.2.1.2- Niveau d'instruction
et recours thérapeutiques
Tableau 5 : Distribution des recours
thérapeutiques en fonction du niveau d'éducation en cas de
paludisme
Recours
Niveau
D'étude
|
Moderne
|
Traditionnelle
|
Mixte
|
Total
|
Effectifs
|
%
|
Non scolarisées
|
85,24%
|
9,84%
|
4,92%
|
61
|
100%
|
Alphabétisées
|
100%
|
0%
|
0%
|
06
|
100%
|
Primaire
|
50%
|
42,86%
|
7,14%
|
14
|
100%
|
Supérieur et +
|
60%
|
20%
|
20%
|
05
|
100%
|
Source : données du terrain, Mars-Avril
2012 à Diarrabakôkô
Tableau 6 : Distribution des recours
thérapeutiques en fonction du niveau d'éducation en cas de
fièvre jaune
Recours
Niveau
D'étude
|
Moderne
|
Traditionnelle
|
Mixte
|
Non réponse
|
Total
|
|
|
Effectifs
|
%
|
Non scolarisées
|
62,30%
|
31,14%
|
3,28%
|
3,28%
|
61
|
100%
|
Alphabétisées
|
50%
|
33,33%
|
16,67%
|
0%
|
06
|
100%
|
Primaire
|
28,57%
|
57,15%
|
0%
|
14,29%
|
14
|
100%
|
Supérieur et +
|
40%
|
40%-
|
0%
|
20%
|
05
|
100%
|
Source : données du
terrain Mars-Avril 2012 à Diarabakôkô
L'éducation formelle (scolarisation) étant un
moyen d'inculcation de la culture occidentale et de l'éducation
sanitaire moderne, on doit s'attendre à ce que les individus de cette
catégorie s'orientent plus vers la médecine moderne. Mais
étant donné aussi que les choses ne sont pas d'égales
d'ailleurs, les données statistiques révèlent que la
proportion des individus alphabétisés soit (100%) et non
scolarisés (85,24%) sont les plus enclins à recourir à la
médecine moderne en cas de paludisme que les individus scolarisés
et ceux ayant un niveau secondaire et plus qui, par contre, ont un recours
dispersé entre la médecine moderne et la médecine
traditionnelle. Ce résultat s'explique par la récurrence et la
permanence de cette maladie et aussi la présence de la radio dans les
ménages comme moyen de sensibilisation à la fréquentation
du CSPS ainsi que les causeries-débats menées par les agents de
santé avec la population. Comparativement au paludisme, on relève
une dispersion des différents niveaux d'instruction en cas de
fièvre jaune entre la médecine moderne et la médecine
traditionnelle. En effet, si 62,29% des non-scolarisés et 50% des
alphabétisés ont plus recours à la biomédecine, par
contre 57,14% de ceux qui ont un niveau primaire s'orientent vers la
médecine traditionnelle et ceux ayant le niveau secondaire et plus ont
un recours équilibré soit 40% contre 40%. Le constat qui se
dégage, est que le niveau d'instruction ne semble pas avoir une
influence sur l'itinéraire thérapeutique des
enquêtés. Ce qui témoigne de la confiance accordée
au diagnostic médical, d'une part, et, de la méfiance à
son traitement de cette pathologie, d'autre part. Un enquêté
témoigne :
« Ce sont les docteurs qui ont le matériel
pour voir le sang (...) Mais si tu as le jokuajo si on te pique à
l'hôpital, tu peux mourir. Ce qui fait que les gens
préfèrent notre traitement qui est lent mais efficace. Chez moi c
'est « kana kôrôtô » (faut pas être
pressé) car la maladie attrape rapidement mais la guérison est
lente » (entretien avec S.M, le 09/04/2012,
Diarrabakôkô).
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