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Croissance démographique et développement en république démocratique du Congo. Cas de la ville de Lubumbashi.

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par Youri LUSAWULU KIMBEMBI
Université de Lubumbashi - Licence en Economie de Développement 2014
  

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IV.3.3. Croissance démographique et niveau d'éducation

Le niveau d'éducation est pour un individu, un élément essentiel à la détermination de sa productivité et contribue donc d'une manière non négligeable à démarquer fondamentalement les individus sur le marché du travail. Une personne ayant acquise une bonne instruction dans une bonne école disposera d'un avantage concurrentiel important sur le marché du travail.

Joseph STIGLITZ et Arthur LEWIS ont souligné que la croissance démographique rend plus difficile l'amélioration du niveau d'enseignement.

Certaines réalités de la ville de Lubumbashi confirment cette affirmation. En effet, les fortes naissances à Lubumbashi entrainent une augmentation considérable du nombre d'élèves, d'étudiants tandis que l'offre de bâtiments scolaires, universitaires et autres s'augmentent mais pas dans la même proportion que la population.

Une institution éducative est un dispositif comprenant un certain nombre d'équipement dont les salles de classes, des moyens de locomotion, des infirmiers, etc.

Ainsi dans certains coins de la ville de Lubumbashi, on retrouve des écoles primaires et même secondaires ayant des enseignants d'abord peu qualifiés en ajoutant à ce phénomène une population sans cesse croissante, l'Etat ne pourra pas s'ajuster à temps pour augmenter ne serait-ce que la capacité d'accueil.

Ainsi, les effectifs pléthoriques retrouvés dans les classes de Lubumbashi ont une incidence négative sur la qualité de l'enseignement dispensé. Au demeurant, l'offre insuffisante de formation compromet la généralisation de l'instruction.

Pour plus de clarté voici les tableaux suivants qui étayeront nos dires :

Tableau 9 du Ratio élève par classe au primaire de la ville de Lubumbashi

 

2006-2007

2007-2008

2009-2010

Ville de Lubumbashi

49

46

-

Source : INS/RDC Katanga info, indicateurs clés

En ce qui concerne la qualité de l'enseignement, elle est relatif au respect des normes de l'UNESCO relativement au nombre d'élèves maximum par enseignant et la qualification des enseignants.

S'agissant du nombre d'élèves par enseignant, celui-ci s'élève à au moins 46.

La norme de l'UNESCO prévoit un maximum de 15 à 20 élèves par classe. Le différentiel entre cette norme et le ratio effectif est assez élevé et en s'y référant, l'on peut conclure que beaucoup d'efforts restent à fournir pour assurer une école de qualité optimale.

En comparant ce ratio avec celui des autres pays qui n'ont que 14,5 à 14,8 élèves par classes et par professeurs et pour aller plus loin, d'autres pays tel que la Malte a 9,4 comme ratio et la France 19,7 ; nous sommes à même de dire que ce ratio est trop élevé pour la ville de Lubumbashi.

Il faut ajouter à ces effectifs pléthoriques la qualification des enseignants. Le nombre sans cesse croissant des enfants à l'école provoque une pénurie d'enseignants formés dans des institutions agréées à cet effet. Afin de prendre des mesures conservatoires, les enseignants non formés sont souvent recrutés.

Ce phénomène a pris une telle ampleur dans certaines écoles de notre ville de Lubumbashi.

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