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Déterminants de la politique industrielle en matière d'énergie électrique en RDC. Une analyse contextuelle de 1990 à  2010.

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par Girèse LAZUKWA
Université de Kinshasa - Licence 2012
  

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3.1.2. Objectifs de la politique

A. Objectif général de la politique

L'objectif du gouvernement congolais est de couvrir progressivement et de façon équilibrée, les besoins en électricité dans tous les secteurs d'activités (domestiques, publics, et industriels) sur tout le territoire national et développer concomitamment une politique d'exportation d'une partie de l'énergie électrique, par un approvisionnement en électricité dans les meilleures conditions de fiabilité, de prix et de protection des écosystèmes50.

B. Objectifs spécifiques de la politique

Les objectifs spécifiques à atteindre peuvent être regroupés selon les objectifs clés suivants :

1. Accès au Service :

a) Assurer, à l'horizon 2025, une plus grande accessibilité de toutes les couches sociales et communautés nationales de base à une énergie

50 WOLF George et LUSINDE Fabrice, Op.cit, p.10

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électrique fiable, en vue d'augmenter le taux de desserte à 60 % et au-delà, sur l'ensemble du territoire national.

b) Accélérer l'électrification urbaine et rurale à l'horizon 2025 en utilisant, en priorité, l'hydroélectricité, mais aussi toutes les autres sources d'énergie exploitables.

c) Garantir l'approvisionnement en électricité du pays dans les meilleures conditions de sûreté et de prix.

d) Assurer l'efficacité économique de la production d'électricité à travers des tarifs qui permettent la viabilité des opérateurs du secteur.

e) Intervenir ponctuellement par des subventions spécifiques lorsqu'elles sont nécessaires.

Il y a lieu de souligner que pour atteindre ses objectifs, des grands projets structurants appuyés par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux devraient contribuer prochainement à la réhabilitation et l'extension des infrastructures de production et de transport de l'électricité, et à la relance et la redynamisation du secteur de l'électricité.

Le processus de la réforme institutionnelle du secteur de l'électricité doit être lancé avec la réaffirmation de l'option de la libéralisation du marché de l'électricité et la séparation claire des rôles des différents intervenants, à savoir :

a. le rôle de conception de la politique énergétique (Ministère) ;

b. le rôle de régulation (Agence de Régulation) ;

c. le rôle d'opération (les entreprises de l'Etat, privées et publiques-privées).

Des réformes et des études ont déjà été réalisées ou sont en cours (code des investissements, Lettre de politique, Code de l'électricité, Plan directeur de l'électrification 2015, Plan quinquennal 2007-2011, étude tarifaire, étude d'électrification rurale, lois relatives à la transformation des entreprises publiques, etc.), devraient apporter rapidement les changements

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nécessaires et/ou les éléments indispensables à la prise des décisions, la formulation et la mise en oeuvre des programmes et projets pertinents.

Le processus de décentralisation en cours est à la fois un atout et une opportunité à saisir, car le transfert de compétences aux collectivités territoriales rapproche le pouvoir de décision des préoccupations/problèmes concrets des populations locales urbaines et rurales :

- meilleure appréciation des besoins, des attentes, de la capacité et de la volonté de payer ;

- connaissance des opérateurs locaux ;

- proximité avec les « gardiens » des ressources naturelles ;

- proximité avec la demande d'électrification rurale, etc.

Le marché intérieur potentiel de l'électricité est de grande taille, à la fois au niveau des ménages (62,7 millions de consommateurs individuels) et à celui des activités industrielles et commerciales ; ce qui devrait offrir de bonnes perspectives de rentabilité des investissements et, conséquemment, être susceptible d'attirer des grands opérateurs, notamment dans des domaines sensibles à la taille du marché comme l'électrification rurale ou les énergies renouvelables.

2. Restructuration de la SNEL

La restructuration de la SNEL permettra de faire du secteur de l'électricité un des piliers de la relance et de la croissance de l'économie congolaise.

3. Exportation et intégration régionale

Exporter une partie de la production de l'électricité par le biais des réseaux interconnectés, des pools énergétiques et des organisations sous-régionales et utiliser les revenus d'exportation d'énergie pour le

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développement d'autres infrastructures à caractère national, notamment pour l'électrification rurale.

4. Promotion de toutes les sources d'énergie renouvelables

Il s'agit de faire la promotion de sources d'énergie renouvelables autres que l'hydroélectricité, avec notamment l'utilisation rationnelle et durable des combustibles ligneux en substitution du gasoil dans les centres autonomes à génération thermique (usage des technologies à combustion économique et reboisement par des essences à croissance rapide ...).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry