3.6. Fonctions de la peine
a) La fonction d'expiation ou de rétribution
Lorsqu'un délinquant commet une infraction, il
contracte une dette envers la société. Il doit la payer, le crime
est une faute que l'agent doit expier ; cela répond à une
exigence morale partagée par une société à toutes
les époques ; les bons actes doivent être
récompensés et les mauvais doivent être punis. Cette peine
doit être proportionnelle à la culpabilité du
délinquant c'est-à-dire aux dommages qu'il a causé
à la société.
b) La fonction d'intimidation
On dit toujours que « la crainte du
châtiment est le début de la sagesse ». Cette
intimidation peut être générale ou spéciale. Elle
est générale lorsque les individus dans la société
évitent de commettre les infractions à cause de la menace de la
sanction pénale. Elle spéciale lorsqu'elle s'adresse à un
condamné déterminé pour qu'il ne retombe pas dans son
activité anti-sociale.
c) La fonction d'élimination :
Elle consiste à mettre le condamné hors
d'état de nuire. C'est le cas de peine de mort. C'est
l'élimination radicale. Il faut signaler que depuis un certain temps,
cette question d'élimination du délinquant est l'objet des
débats houleux dans notre pays. Notre code pénal prévoit
la peine de mort pour certaines infractions graves, mais avec la tendance
mondiale actuelle, bien que les juges continuent à la prononcer, mais
l'exécution est suspendue.
d) La reformation ou la réadaptation du
délinquant
Elle a pour objet de favoriser l'amendement du condamné
et même préparer son reclassement social.
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